Textes de Gilbert Molinier / Evelyne S. ( Mai 2010)
|
Table des matières I) Acte d’accusation (9 mai 2010)
II) Glissement d’un conflit doctrinal aux bas-fonds psychiatriques (11 mai 2010) III) De la psychiatrie au management (11 mai 2010) IV) De la réflexion à l’analyse du comportement V) Sur l’irrégularité statutaire d’une exclusion (24 mai 2010) VI) Exclusion-radiation ou la paresse du chercheur (27 mai 2010) VII) La direction perd son sang-froid (27 mai 2010) VIII) Sur l’art de la discussion au GRIP (28 mai 2010) IX) Le secrétaire du GRIP condamne la direction du GRIP (29 mai 2010) X) Sur les fondements de l’illégalité de l’exclusion de Michel Delord (29 mai 2010) XI) Le président-président d’honneur ne serait-il qu’un petit chef ? (29 mai 2010) XII) Une logique folle. Un président d’honneur-président (28 mai 2010) * * Aux
lecteurs qui fréquentent les listes de discussion, blogs… consacrés à
la question scolaire et parcourent les textes qu’on y dépose ou qu’on y
envoie soi-même, le nom du GRIP n’est pas inconnu, non plus que sa
raison d’être. Plus nombreux sont ceux qui, par quelques articles de
presse, notamment -Le Monde de l’éducation, Le Figaro magazine…- ont pu
en avoir connaissance. On le rangea bien vite, c’est plus facile, dans
le camp des antipédagogistes ; on l’étiqueta tout aussi vite dans le
camp des passéistes. On le soupçonna aussi de monolithisme doctrinal…
Qu’importe ici !Pourtant, même situé à l’intérieur de ce supposé camp antipédagogiste, ce petit groupe eut une particularité, celle de considérer que tout progrès dans la résolution de ce qu’on appelle la crise de l’école passe d’abord par une refonte complète et entière des programmes d’instruction, tâche immense. GRIP : Groupe de Réflexion Interdisciplinaire sur les Programmes. Afin d’expérimenter ses programmes dans des classes réelles, il se donna une structure complémentaire -SLECC- Savoir Lire Écrire Compter Calculer. Pour poser les premiers linéaments d’une telle refondation, afin de pouvoir organiser un plan de travaux ordonné et cohérent, il s’inscrivit dans un cadre institutionnel. Ainsi, comme nombre d’organisations, clubs, associations, il se rangea sous la loi de 1901. Il eut des statuts, un président, un conseil d’administration et un secrétariat censés organiser le travail des membres du groupe. Sans doute beaucoup plus rares sont ceux qui ont suivi son parcours chaotique interne, sinon les petits cercles des premiers concernés. Sa naissance fut accueillie avec enthousiasme bien vite dissipé par de gros nuages. Chacun y amena ce qu’il croyait être un savoir mais dut découvrir que ce n’en était pas encore ; il y manquait les fondements. Cette épreuve est toujours cruelle. Alors on voulut l’amputer de ses muscles et nerfs les plus vigoureux pour n’en conserver quelques recettes sans principes. Le GRIP fut traversé de conflits durs, à la fois doctrinaux et organisationnels. Pour le résumer de la façon la plus concise possible, on peut dire que nombre de ses membres firent l’impasse sur le « R » de GRIP, d’abord par haine de la réflexion théorique, ensuite par ignorance, enfin par intérêt. Cette difficulté principielle se retrouva immédiatement reproduite sur SLECC que le même nombre lut « LECC ». De si pesants malentendus parasitèrent constamment la vie du GRIP qui ne fut que trop rarement en position de réflexion. Après cinq années d’existence, il ne lui a pas encore été donné de mettre à jour le contenu réel de ses conflits internes, savoir poser la question des raisons d’enseigner tel programme ou tel autre. En lieu et place, de nombreuses discussions furent conduites sauvagement. Ruptures, départs, haines s’ensuivirent… Ces conflits doctrinaux se transportèrent rapidement sur le plan institutionnel. On vit bientôt apparaître deux directions, ce qui ne fit qu’augmenter les conflits tout en changeant leur nature. Il ne s’agissait plus de théoriser de conflits théoriques mais de distinguer orthodoxes et hétérodoxes… Si bien que ce groupe perdit rapidement la raison de son existence. Le GRIP fut dès lors condamné à court terme faute d’avoir su définir son orientation spécifique dans le vaste champ de la guerre scolaire ; il en a toujours retardé et refusé l’exposition. Aujourd’hui, on peut dire que la réflexion y est haïe et honnie, l’interdisciplinarité reste le cadet de ses soucis et les programmes d’instruction qu’il prétendait refonder ressembleront fatalement à un catalogue d’instructions. Un champ de promesses est en passe de devenir un champ de ruines. Entre-temps, il fallut faire le ménage, éliminer tout ce qui gênait. Au mois de mai dernier, une partie de la direction du GRIP a décidé d’exclure celui qui est et en reste l’âme pensante, Michel DELORD, alors co-président. Ce dernier conflit est le point d’arrivée de conflits permanents, sourds ou explicites, qui jalonnent la vie du GRIP depuis sa création. Or cette exclusion est préparée de longue date ; elle fut toujours à l’ordre du jour. Nous en donnons un aperçu, éloquent, dans les pages qui suivent. Il se concentre sur l’immédiat, c’est-à-dire sur quelques-uns des aspects directement statutaires et réglementaires de cette dernière affaire. S’ils ne sont pas les plus importants, ils sont tout à fait symptomatiques de l’atmosphère qui paralysa l’association. On y voit une direction incapable de garder calme et sang-froid, incapable d’aller au-delà de l’invective, incapable de négocier une affaire statutaire, incapable de prendre acte de la vacuité institutionnelle d’une association aux dimensions pourtant très modestes, incapable d’accepter la contradiction, incapable d’assumer la discussion et, plus encore, incapable de porter les conflits sur leur scène véritable, celle du pourquoi et du comment de l’instruction. Afin d’éviter d’exposer le contenu des conflits réels qui travaillent l’association, trois membres de la direction du GRIP, le président d’honneur Jean-Pierre DEMAILLY, le co-président Pascal DUPRE et le secrétaire Guy MOREL, choisirent l’angle d’attaque le plus facile, soit stigmatiser le « comportement » de Michel DELORD... Au lieu d’en venir au fait, la direction en vient aux mains… et montre sa tête, la tête de la passion. Le lecteur attentif ne pourra pas ne pas reconnaître sans un certain amusement comment la direction du GRIP se range désormais avec persévérance aux inquiétantes thèses défendues en matière d’enseignement par Philippe JOUTARD et Claude THELOT selon lesquelles « Il faut bien entendu que tous, les enseignants et les autres [adultes] soient bien formés […], mais au-delà tout repose sur leurs comportements. » ; ou bien que « ce qui […] continuera de marquer les prochaines décennies, c’est l’importance grandissante des comportements dans cette formation qu’il faut donner... Il s’amusera plus encore d’y retrouver une des thèses principales défendues par le président de la République en matière de sécurité dénonçant : « les problèmes que pose le comportement de certains parmi les gens du voyage et les Roms » .
Gilbert MOLINIER, membre *indésirable* du GRIP.
Novembre 2010. |
* * * Histoire du GRIP |
Je demandais depuis l'AG du 1er novembre 2009, dans le point B2 de ma profession de foi, que soit écrite une histoire du GRIP. I) Sur l'histoire du GRIP, existaient déjà deux textes de 2006/2007 précisant un certain nombre de points : - Décembre 2007 : Quelques éléments sur l’histoire du GRIP et de SLECC …des origines à Juillet 2006 (Texte "consensuel" écrit à partir du CR de l'AG de juillet 2006): http://michel.delord.free.fr/histoire-gripslecc-1997_2006.pdf ou http://www.slecc.fr/GRIP/histoire-gripslecc-1997_2006.pdf - 19 juin 2006 Qui a écrit le texte SLECC de 2004? http://michel.delord.free.fr/miseaupoint01.pdf II) 1997-2000 Comme depuis 1970 je ne connaissais aucune personne qui partageait mes idées en France, je suis d'abord rentré en contact , à partir de 1997, avec des mathématiciens américains qui m'ont ensuite présenté à des mathématiciens français et en particulier à Jean-Pierre Demailly . Vous trouverez les principaux échanges de cette période dans " Echanges avec des mathématiciens américains 1997 / 2000 " A suivre |
Discussion au sein du GRIP
J'ai rendu public en septembre 2008 un texte sur l'enseignement du français intitulé "Quelques remarques sur la grammaire … principalement" dans lequel je faisais référence au débat sur les déterminants qui avait eu lieu à l'intérieur du GRIP du 29 mai au 20 juin 2007 , débats que je reproduisais dans trois fichiers : déterminants 1 , 2 et 3 http://michel.delord.free.fr/determinant1.pdf http://michel.delord.free.fr/determinant2.pdf http://michel.delord.free.fr/determinant3.pdf Pour pouvoir apprécier les divergences qui sont apparues sur la rédaction du manuel de grammaire de CE en 2010, il n'est pas inutile de relire, pour les placer dans leur contexte - le texte "Quelques remarques sur la grammaire … principalement" , - son extension "A propos de la méthode intuitive de Ferdinand Buisson : Intuitif versus Rationnel, Enseignement implicite versus Enseignement explicite" - les trois textes sur les déterminants qui outre leur intérêt signalé pour comprendre l'évolution du GRIP sont extrêmement intéressants en eux-mêmes. |
*
* * A propos des publications du GRIP (Nature de GRIP-Editions, contrats d’édition, statuts du GRIP, codes ISBN, etc ... au moment de mon exclusion du GRIP) Si l’on considère l’histoire du GRIP et ses vicissitudes, on peut relever qu’une structure interne - GRIP-Editions- y prit de plus en plus d’importance sans qu’aucun membre de la direction, sinon son « responsable » Guy Morel n’y attachât d’intérêt particulier. Alerté en avril 2010 par Rachel Boutonnet sur ce qu’elle considérait comme relevant d’irrégularités de fonctionnement de « GRIP-Editions », je décidai d’enquêter plus avant. Ia / Il apparut d’abord que Guy Morel, secrétaire du GRIP, se présentait volontiers publiquement comme « responsable de GRIP-Editions ». Or, si cette auto-désignation figurait sur les manuels du GRIP, la raison sociale GRIP-Editions n’avait - et n’a à ce jour - aucune existence légale ni comme entreprise ni comme association. Ib / Si « GRIP-Editions » n’existe pas, c’est que la maison d’édition qui édite effectivement les manuels du GRIP est… le GRIP lui-même, fait confirmé en ceci que l’entrée du code (978-2) 9532036 dans la recherche d’éditeurs par l’AFNIL renvoie à : GRIP, Saint-Martin-D'Hère Cedex, France, ISBN 978-2-9532036. Ic / Or, déclarée association loi 1901, aucune activité d’édition à caractère lucratif n’est inscrite dans les statuts du GRIP. II / En outre, les mentions figurant sur ces trois manuels ne permettent pas d’obtenir les références d’un dépôt légal puisque, conditions nécessaires, on n’y trouve, et pour cause, pas plus mention de la raison sociale que l’adresse de l’éditeur. Or, jusqu’à mon exclusion en mai 2010 deux des ces ouvrages exhibent une mention dépôt légal, ce qui semble pour le moins irrégulier puisque à ces mentions ne correspondent aucun numéro de dépôt légal (Malgré nos demandes, aucune précision ne nous a été fournie). III / Enfin, comble d’impudence ou d’imprudence, l’auto-désigné responsable de GRIP- Editions n’a pas jugé utile de signer un contrat d’édition avec ses auteurs, leur refusant ainsi la possibilité de défendre leurs droits et leurs œuvres. IV) Les ouvrages édités par le GRIP possédaient des numéros ISBN qui ne correspondaient à aucun livre. Je recopie le texte envoyé au GRIP début mai : « Vous allez sur http://fr.nicebooks.com/ (ou tout autre site donnant le titre du livre, l’auteur, etc. à partir de son code ISBN)
Vous tapez dans la fenêtre 9782849026618 , vous validez et vous obtenez le « Robert de Poche » Par contre si vous faites la même chose avec les trois livres publiés par le GRIP, c'est-à-dire Thierry Venot 9782953203615
vous obtenez : Aucun livre ne correspond à votre recherche. » Pascal CP 9782953203608 Maths CE1 9782953203622 Vous pouvez encore, au 28 novembre 2010, en faire l’expérience vous-mêmes. * * *
En plus de ma responsabilité générale de co-président, j’étais seul représentant légal, donc celui qui va en justice, pour les subventions versées par l’état au GRIP et j’étais donc responsable, au premier chef, si les activités du GRIP étaient illégales, de détournement de fonds publics. Ma volonté, je le crois compréhensible, de me désolidariser « publiquement » aussi tôt que possible de cet ensemble d’activités que je condamne explique l’existence de ma «Lettre circulaire adressée à toute personne morale ou physique en contact avec le GRIP» datée du 13 mai 2010 qui prouve notamment la réalité de ma qualité de représentant légal. Ceci dit - la direction du GRIP a nié l’importance des quatre points évoqués plus haut. On verra comment elle va progressivement se dédire ; et ce en commençant par le premier point, pour justifier les changements dans les statuts - adoptés obligatoirement lors d’une AG - changements absolument nécessaires pour qu’y figure la reconnaissance de son activité éditrice. - vous trouverez ici ce texte et le message envoyé à tous les membres du GRIP exposant ma position à la veille du vote m’excluant du GRIP le 14 mai 2010. 28 novembre 2010
Michel Delord |