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Un problème légal, selon Guy Morel ?
Le 23 janvier sur le blog de Bonnet d'âne


  
Guy Morel  le 23 janvier sur Bonnet d'âne
... Le texte complet est à : http://michel.delord.free.fr/message-aggrip-01-2011.html
MD
Écrit par : Mi_hel Delord l'Insensé sans C | 23 janvier 2011

Certes, mais comme ce lien renvoie à un certain nombre de courriels adressés par le même corbeau au ministère, ou publiés chez Cédelle, l'ami sincère, et reproduisant des messages échangés sur des listes privées, cela va finir par poser un problème légal.
Et l'excuse d'irresponsabilité n'est guère solide.
Écrit par : guy morel | 23 janvier 2011
  


Guy Morel nous dit donc - au nom du GRIP je suppose - que je serais légalement en tort en publiant des messages internes au GRIP.

Une première réponse : comme le GRIP a déjà donné publiquement l'analyse  de mon attitude à l'intérieur du GRIP, m'a traité supra de corbeau par la plume de son secrétaire, la position de Guy Morel et du GRIP consistant à dire que je n'ai pas le droit d'utiliser de documents internes du GRIP veut exactement dire que le GRIP peut raconter publiquement n'importe quoi sans que l'on puisse apporter de contre-preuves à ses allégations.

Une réponse plus élaborée qui explique pourquoi je n'ai moi-même pas été en justice : j'étais légalement doublement responsable  des activités du GRIP, et en particulier de ses dépenses, tout d'abord en tant que co-président du GRIP et d'autre part en tant que représentant légal du GRIP auprès de l'administration de l'éducation nationale, ce qui n'était pas rien pour un organisme dont la majorité des ressources vient de l'état. Ceci signifiait que, en cas d'activités douteuses ou illégales du GRIP en particulier dans le domaine de l'édition dont le responsable était Guy Morel, je risquais d'être non seulement poursuivi pour malversations mais aussi pour détournement de fonds publics.

Or ce risque était réel puisque le GRIP a commis des actes répréhensibles : mentionnons ici simplement ceux qui peuvent être évoqués clairement de manière brève [1]. Il est manifeste que,  avant mon exclusion le 14 mai 2010
- le GRIP a employé des auteurs -
Catherine Bonnet-Huby, Pascal Dupré, , Thierry Venot - sans leur faire signer de contrat : si cela est faux, que le GRIP exhibe ces contrats et les références à ceux-ci dans les courriers officiels du GRIP prouvant qu'ils existaient avant mon exclusion
- le GRIP a eu une activité d'édition sous le nom de GRIP-Editions : or i) cette dénomination
qui figure sur les manuels vendus par le GRIP n'a aucune existence légale  et ne figure pas dans les statuts du GRIP ii) l'activité même d'édition du GRIP ne figure pas non plus dans ces mêmes statuts.

Dans ces conditions mon attitude immédiatement après mon exclusion, a consisté à  informer publiquement 
les organismes avec lesquels le GRIP était en contact - principalement le ministère de l'Education nationale, la banque du GRIP et les imprimeurs auxquels s'adressait le GRIP - des risques qu'ils prenaient en travaillant avec le GRIP, ce qui me permettait simultanément  de me désolidariser publiquement d'activités que je jugeais  nocives

Ceci fait, se posait alors un problème supplémentaire : je tenais également à montrer le caractère illégal de mon exclusion au vu des statuts des GRIP, une raison essentielle étant que ces statuts  ne permettaient aucune exclusion et pas seulement la mienne.

Pour que le GRIP puisse légalement avoir une activité d'édition et puisse exclure un membre de l'organisation, il était donc indispensable que ces deux points figurent explicitement dans ses statuts.
Remarquons que le GRIP me donne raison puisque son CA, par la plume de son secrétaire,  proposait à l'AG du 22 janvier de modifier les statuts du GRIP exclusivement sur les deux points précités comme on peut le constater ici [2] .


Se posait ensuite un troisième problème : une fois que j'avais apporté toutes les preuves de la fausseté de la position du GRIP, fallait-il aller en justice ?
Bien qu'ayant largement de quoi gagner un procés, j'ai pensé que non puisque l'enjeu ne valait pas l'investissement financier initial - élevé - que représentait ce procès. D'une part, mes positions me permettaient de montrer publiquement que je désapprouvais les activités du GRIP que je jugeais négatives. D'autre part, il me suffisait que la conviction soit acquise logiquement sur la base d'une argumentation. Enfin le fait de gagner un procès ne m'apportait même pas la possibilité d'être réintégré au GRIP - ce qui de plus m'intéressait d'ailleurs de moins en moins -, puisque si le droit français permet de condamner mon exclusion, il ne permet pas d'imposer au GRIP ma réintégration.

Mais
maintenant c'est donc le GRIP qui menace d'aller en justice en se proposant - je suppose -  de m'accuser  de divulgation de courriers privés et de diffamation publique par ce moyen.

Mais il s'agit d'un simple bluff à vocation interne et le GRIP n'ira pas en justice pour un certain nombre de raisons, et outre celles données plus haut pour les suivantes [3]  : si le GRIP intente cette action en justice, il faudra bien qu'il réponde sur toutes les questions qui lui sont liées et notamment sur la validité des critiques que j'ai faites au GRIP et sur la validité de mon exclusion.
Or le type d'argumentation qu'emploie Guy Morel "marche" à l'intérieur du GRIP, il n'en est pas de même  devant un  tribunal. Prenons un exemple pour être clair : lorsque je montre, arguments et documents à l'appui que les statuts du GRIP ne permettent pas de m'exclure, Guy Morel répond, par un pseudo argument d'autorité, en disant qu'il a consulté de grands spécialistes qui lui donnent raison mais ne fournit  ni leur noms ni le contenu de leurs avis : apparement cette "argumentation " suffit à une forte majorité de membres du GRIP. Mais elle ne suffira pas - c'est le moins que l'on puisse en dire- devant un tribunal.

Donc si le GRIP veut ester en justice - notamment comme échappatoire parce qu'il a peu d'arguments rationnels à m'opposer - , qu'il le fasse.
Et il pourrait même le faire en commun avec Bernard Appy qui avait proféré ce type de menaces juste trois jours avant "Guy Morel, secrétaire du GRIP" ... pour "qu'il m'en cuise" selon l'expression de M. Bernard Appy.
De mon côté, j'autorise, bien sûr,  la publication de tous mes textes parus sur les listes du GRIP - à condition que les messages soient cités intégralement et dans leurs contextes - parce que, justement, je n'ai rien à cacher.

Cabanac, le 19 février 2011
Michel Delord

[1]   Pour de plus amples détails, consulter :
- La page consacrée à la crise du GRIP
- La lettre circulaire envoyée au ministère de l'Education nationale, à la banque du GRIP et aux fournisseurs du GRIP
- Le message envoyé le 21 janvier 2011 à l'AG du GRIP par
Rudolf Bkouche,  Jean-Yves Degos,  Evelyne Delmas , Sylvie Delord,  et Gilbert Molinier.
- la réponse à Guy Morel
- les deux lettres de Jean-Yves Degos

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[2] Cette proposition de modifications des statuts, malgré son importance, ne figurait pas à l'ordre du jour officiel de l'AG et  n'est présentée que six jours avant la dite AG. Donc pourquoi introduire ces modifications des articles si les formulations précédentes permettaient sans contrevenir à la loi et aux précédents statuts de m'exclure, d'avoir une activité d'édition et de  mentionner
"GRIP-Editions" sur les livres publiés par le GRIP ? En général une modification des statuts est toujours motivée ;  ce n'est pas un hasard si le GRIP ne motive pas sa proposition car toute motivation montrerait que la direction du GRIP a , dans la crise récente , commis ce que l'on peut appeler au minimum un abus de pouvoir et que les critiques que nous faisions notamment avec Rachel Boutonnet et Julien Lachièze en avril-mai étaient particulièrement fondées.

Sujet:  [GRIP: 4985] ag. modification des statuts
Date :  Mon, 17 Jan 2011 18:27:28 +0100
De :  Guy Morel

Bonjour,
Voici la modification des statuts qui sera soumise au vote de l'AG du 22.
GM

Article 2 actuel :

ARTICLE 2
Cette association a pour but de réunir des personnes désirant mener une réflexion sur les questions éducatives, en s'appuyant sur l'héritage historique de l'école française et de son rayonnement international, ainsi que sur les analyses et expériences de réforme éducatives menées dans le monde depuis plusieurs décennies à tous les niveaux de l'enseignement.
Au-delà de cette démarche de réflexion, le GRIP agit comme instance scientifique vis-à-vis de projets concrets de réadaptation scolaire au niveau de l'école primaire ou de l'enseignement secondaire. Il assure le suivi et l'évaluation des projets qu'il cautionne, favorise des expérimentations ou actions transitoires permettant de construire des progressions d'étude dans une perspective de continuité entre tous les cycles d'enseignement (primaire, secondaire, supérieur).
Le GRIP s'engage à respecter l'esprit de la déclaration de création du GRIP de Jean-Pierre Demailly du 26 juin 2003, et à assurer la continuité de pensée avec les textes signés GRIP parus précédemment, notamment le texte de Janvier 2004 intitulé SLECC Savoir Lire, Ecrire, Compter, Calculer.

Nouvel article 2
Cette association a pour but de réunir des personnes désirant mener une réflexion sur les questions éducatives, en s'appuyant sur l'héritage historique de l'école française et de son rayonnement international, ainsi que sur les analyses et expériences de réforme éducatives menées dans le monde depuis plusieurs décennies à tous les niveaux de l'enseignement.

Au-delà de cette démarche de réflexion, le GRIP agit comme instance scientifique vis-à-vis de projets concrets de réadaptation scolaire au niveau de l'école primaire ou de l'enseignement secondaire. Il assure le suivi et l'évaluation des projets qu'il cautionne, favorise des expérimentations ou actions transitoires permettant de construire des progressions d'étude dans une perspective de continuité entre tous les cycles d'enseignement (primaire, secondaire, supérieur). Il diffuse des documents numériques pour la classe et,  à travers GRIP-Éditions, des manuels répondant à ses programmes et à ses conceptions pédagogiques.
Le GRIP s'engage à respecter l'esprit de la déclaration de création du GRIP de Jean-Pierre Demailly du 26 juin 2003, et à assurer la continuité de pensée avec les textes signés GRIP parus précédemment, notamment le texte de Janvier 2004 intitulé SLECC Savoir Lire, Ecrire, Compter, Calculer.

Article 7 actuel :

ARTICLE 7 - Radiation
La qualité de membre se perd par :
* La démission,
* le décès,
* la radiation prononcée par le conseil d'administration.

Nouvel article 7 :
La qualité de membre se perd par :
* La démission,
* le décès,
* la radiation ou l'exclusion prononcée par le conseil d'administration.


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[3] Je n'insiste pas sur le point suivant mais il peut avoir une certaine importance : pour pouvoir me reprocher sans mauvais goût d'utiliser des textes a priori non publics pour défendre ma bonne foi alors que Guy Morel me traite publiquement de corbeau, il faudrait n'avoir jamais passé, dans le cadre d'un procès, de courriers privés à des personnes à qui ils n'étaient pas destinés pour des buts plus que douteux.