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Cliquez sur le bouton Nouveau pour écrire votre message.   Répondre au sujet    Débat national sur l'avenir de l'École : Index du Forum -> 5- Que doivent savoir les élèves ?
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Lamarlère Viviane



Inscrit le: 06 Nov 2003
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MessagePosté le: Sam Jan 10, 2004 10:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

Les programmes semblent mis en oeuvre par des institutionnels puis mis en ouvrage par des entreprises éditrices, sans qu'il y ait vérification au plus haut niveau

1)de leur neutralité .
2)de leur mise en forme
3) de leur adéquation avec le terrain
4) de leur respect de la conscience de l'élève
5) de leur démarche cultivante et nourrissante.

Il me semble que des programmesi ntelligement conçus devraient proposer un cursus d'acquisitions incontournables à évaluer en fin de chaque cycle , le même pour tous les élèves de France et des bonus à dispenser en fonction du rythme de chaque classe ou de chaque enfant.
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Alain Fumey



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MessagePosté le: Dim Jan 11, 2004 3:57 pm    Sujet du message: Re: Quels sont les savoirs qui doivent être acquis... Répondre en citant

demeulen a écrit:
Mais justement ! n'es-ce pas parcequ'ils ont trop de choses à voir, à apprendre, qu'ils survolent l'essentiel et passe trop vite sur le fondamentale ?
Vous l'avez dit, il arrive en passant des classes jusqu'à un certain niveau, et on s'aperçoit, qu'il y a des trous dans leurs savoirs ! curieux non ! je connais des élèves-ingénieurs qui ont du mal dans leur rédaction de rapport pour l'obtention du diplôme ! n'est-ce pas probant d'un savoir auparavant parcourus et pas assimilé, parcequ'on a pas le temps de vérifier, pas le temps de s'attarder, pas le temps de continuer à travailler sur...


Pour sortir de la simple opinion, il faut s'attacher aux faits: les élèves ingénieurs que vous évoquez sont précisément les produits de cette réduction des programmes des 20 dernières années, que vous suggérez de diminuer encore, si je comprends votre point de vue. Vous parlez de "lourdeur des programmes", de "manque de temps pour assimiler": chiffrons le temps pour éviter de raisonner sur une impression.

Temps hebdomadaire de cours d'un élève de collège (de base, hors "options"): plus ou moins 26 heures;
temps de travail personnel moyen: 1H par jour, 5 jours par semaine; arrondissons à 6 heures par semaine pour un élève un peu plus travailleur que la moyenne (j'avoue prendre la référence sur mes propres enfants, normalement doués, et scolairement moyens).
Le nombre officiel de semaines de cours est 36 semaines par an. Cela fait donc 36x(26+6)=1152 heures de travail scolaire sur l'année. Ce total serait à modérer, car il ne prend pas en compte les débuts et fins de trimestres, très allégés, ni les ponts et jours fériés, ni pour certaines classes une année écourtée (ces conseils de classe de début juin!...). Mais prenons-le tel quel.
Ce total ne signifie rien en lui-même, il faut un point de comparaison. Prenons le temps moyen passé devant la télévision: les études les plus récentes parlent d'environ 3H et demie par jour pour un enfant-adolescent moyen. Prenons une fourchette basse: 3H par jour; l'année compte 365 jours: nous obtenons 3x52=1095 heures devant la télévision sur l'année.
Voulez-vous dire que les enfants devraient passer davantage de temps devant les séries américaines que devant leur formation intellectuelle?
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Alain Fumey



Inscrit le: 22 Nov 2003
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MessagePosté le: Dim Jan 11, 2004 4:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Lamarlère Viviane a écrit:
Il me semble que des programmes intelligement conçus devraient proposer un cursus d'acquisitions incontournables à évaluer en fin de chaque cycle , le même pour tous les élèves de France et des bonus à dispenser en fonction du rythme de chaque classe ou de chaque enfant.

Chère Viviane, je suppose que vous voulez dire "le même pour tous les élèves d'un niveau donné": les enfants ont des possibilités d'apprentissage différentes, et je ne crois pas que vous soyez réellement partisante du "marchez tous au pas dans le même moule"...
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demeulen



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 9:02 am    Sujet du message: Re: Quels sont les savoirs qui doivent être acquis... Répondre en citant

Alain Fumey a écrit:

.../...Voulez-vous dire que les enfants devraient passer davantage de temps devant les séries américaines que devant leur formation intellectuelle?

C'est du délire, je n'ai jamais dit cela. Pour ma part, ma fille ne regarde pas la télé, c'est son choix. Elle travaille environ 3 à 4 heures par jour sur ces devoirs, exposés, dessin, musique. Elle revoit tout tout le temps. Si tous les enfants pouvaient en faire autant...
Ce que je veux dire, et là vous n'avez pas compris (est-ce les mots ? est-ce autre chose ?) :
- les programmes ou les méthodes ont fait que les jeunes aujourd'hui sont plus intelligents peut-être, tout en produisant des trous dans leur instruction de base. Pourquoi ?
- ce forum a un certain problème identique a celui que je viens de citer : certaines personnes arrivent, lisent les dernièrs messages en ayant parcourus les précédent ou non, et la base est oubliées (les premiers messages). Le résultat en est que nous devons régulièrement répéter ce que nous aavons dit un peu plus haut, il y a quelques jour... Serait-ce un phénomène humain auquel in faut s'adapter ? je parle de l'oubli des bases bien sûr...
Faut-il, comme dans ce forum, les rappeler de temps en temps ?
Faut-il continuer un travail considéré comme acquis ?
Pouvez-vous reprendre, comme si de rien était, un travail que vous avez fait auparavant et laissé tombé quelques années, sans réviser, sans reprendre des bases ?
Le fondamental aussi, peut être oublié s'il n'est pas entretenu comme le reste... Rien ne doit jamais être considéré comme acquis...Tout ce qu'on ne pratique pas régulièrement est oublié momentanément. Le cerveau humain fonctionne comme cela...
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Lamarlère Viviane



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 9:16 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Alain,
je suis viscéralement opposée à l'idée de moule unique.(c'est d'ailleurs la raison pour laquelle le terme collège unique me donne des boutons. l'égalité, oui, l'égalitarisme non)

Je parle des matières fondamentales, les mêmes pour tous, le menu principal pour le dire autrement, la clef d'accès au "menu à la carte" qui serait fonction de la sensibilité propre des enfants, de leurs rythmes et voeux singuliers.
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Alain Fumey



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 10:45 am    Sujet du message: Répondre en citant

"Les jeunes ont des trous dans leur formation de base": tout-à-fait d'accord, mais la conséquence logique est: "les programmes ont été excessivement allégés".

N'oubliez pas le phénomène suivant: un élève retient d'une année sur l'autre toujours à peu près la même proportion de ce qu'il a appris (30% en étant optimiste). Par conséquent l'idée qui sous-tendait les réductions de programmes qui se sont accumulées ces dernières années - se concentrer sur l'essentiel - est une utopie. Elle a simplement conduit les élèves a retenir 30% de l'essentiel. Les "détails" évacués du programme avaient pour principale utilité d'aider à comprendre et mémoriser l'essentiel: on ne comprend bien quelquechose qu'en en faisant le tour, sous plusieurs angles; seul un individu supérieurement doué est en mesure de comprendre à partir d'une seule approche.

Il m'apparaît donc, logiquement, indispensable de renforcer les programmes, pour les remettre à la hauteur de ceux enseignés il y a 30 ans. Sauf à avoir un tel mépris pour les enfants et adolescents qu'on les estime incapables d'être confrontés à un programme que leurs parents ont été en mesure de digérer...
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Lamarlère Viviane



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 11:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

Complètement d'accord avec vous Alain, sur le renforcement des fondamentaux. Quand je consulte mes propres ouvrages de classe d'il y a 30 ans et ceux de ma fille aujourd'hui, je suis éffarée des "trous" qui ne seront bouchés que parce qu'elle a la chance d'être venue au monde chez moi plutôt qu'ailleurs. Or j'ai souvenir que mes camarades d'Afrique ou de paris n'étaient pas plus idiots que ceux d'aujourd'hui.

Qu'est ce qui a changé entre temps?

la société qui va trop vite sûrement pour la capacité humaine à s'y adapter, et qui n'y parvient que dans le zapping et le culte de "fausses valeurs." C'est bien la raison pour laquelle je crois profondément que l'école doit redevenir un lieu où on conserve avec déférence les savoirs qui nous ont précédés, où on les transmets avec amour , afin de permettre à nos enfants une lecture critique de ce monde dans lequel ils vivent et sont victimes non consentantes de démagogie et publicités de toutes nature.

Ce que j'appelle menu principal est ce socle commun de connaissances incontournables qui nous a nourri et continuera de vivre et que chaque enfant doit acquérir durant sa scolarité.

Le menu à la carte est ce "plus" qui permet à un enfant d'établir des liens entre les disciplines fondamentales, de se cultiver, de s'ouvrir à d'autres mondes, d'être de plain-pied avec la réalité mouvante , les technologies de son temps.
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demeulen



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 11:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

Alain Fumey a écrit:
"Les jeunes ont des trous dans leur formation de base": tout-à-fait d'accord, mais la conséquence logique est: "les programmes ont été excessivement allégés".

N'oubliez pas le phénomène suivant: un élève retient d'une année sur l'autre toujours à peu près la même proportion de ce qu'il a appris (30% en étant optimiste). Par conséquent l'idée qui sous-tendait les réductions de programmes qui se sont accumulées ces dernières années - se concentrer sur l'essentiel - est une utopie. Elle a simplement conduit les élèves a retenir 30% de l'essentiel. Les "détails" évacués du programme avaient pour principale utilité d'aider à comprendre et mémoriser l'essentiel: on ne comprend bien quelquechose qu'en en faisant le tour, sous plusieurs angles; seul un individu supérieurement doué est en mesure de comprendre à partir d'une seule approche.

Il m'apparaît donc, logiquement, indispensable de renforcer les programmes, pour les remettre à la hauteur de ceux enseignés il y a 30 ans. Sauf à avoir un tel mépris pour les enfants et adolescents qu'on les estime incapables d'être confrontés à un programme que leurs parents ont été en mesure de digérer...

c'est n'importe quoi ! retour en arrière alors que l'être humain évolue... Ha ! Ha ! Ha ! Faites-moi rire !
les 30% que vous évoquez... On peut retenir 80 % de ce qui est enseigné avec des méthodes bien connues de tous les enseignants pédagogues. Alors vos histoires de programmes allégés, c'est pour les personnes rétrogrades...
C'est marrant, parce que je viens de parler de ça (les trous de formation, les lacunes dans le niveau supérieur, enfin ce dont on a parlé jusqu'ici) avec un prof de français justement qui enseigne dans le supérieur niveau Bac+5. Elle est tout à fait d'accord avec moi, pour dire que rien n'est jamais acquis et qu'il faut continuer quelque chose pour pouvoir s'en servir. C'est le cas du français en enseignement supérieur qui n'est pas continué et approfondi donc ce qui entraine des lacunes... Normal, tout le monde sait ça...
Vous cherchez à bouillez les gens ou bien vous êtes vraiment convaincu de votre acquis ?
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Peutch



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 11:37 am    Sujet du message: Programmes et manuels. Répondre en citant

A la lecture de nombreux messages de ce 'fil', il me semble que les deux principales questions qui reviennent sont d'une part le contenu et la présentation des manuels scolaires, d'autre part le contenu des programmes. Les deux questions sont bien évidemment très liées.

Parlons d'abord des programmes. La proposition a déjà été soulevée de refondre totalement les programmes. Vaste tâche qui me paraît réellement nécessaire.
Les programmes n'ont cessé de s'alléger à vitesse V ces dernières années, et même moi qui suis assez jeune, je me suis rendu compte de suppressions de parties de programme qui me semblent inexpliquées et - plus grave - injustifiées. Pourquoi tout d'un coup, décide-t-on de ne plus étudier la continuité de fonction en Terminale S, alors que cette notion est fondamentale en maths et sert pour la plupart des études scientifiques et économiques ? J'avoue que j'ai ne pas encore résolu cette énigme.
Il me paraît donc nécessaire de tout reposer à plat et de refaire les programmes. A moi qui ne suis pourtant pas révolutionnaire et qui préfère les démarches en continuité, cela paraît pourtant préférable à des rustines de programmes. Premier avantage : diminuer les remarques des parents sur le thème "mon petit chérubin travaille trop et il n'a plus le temps de s'amuser ..." Ce genre de remarques de la part des parents d'élèves me paraît complètement irresponsable ; personne n'a dit que l'école était marrante, mais elle est terriblement nécessaire, personne ne me contradira sur ce point. Second avantage de la refonte complète : permettre une construction logique et progressive des programmes.
Pour reprendre mon premier exemple : à quoi sert-il d'étudier les fonctions dérivées en Terminale S sans connaître les fonctions continues ?
Note à l'intention des non-mathémaphiles : toute fonction dérivable est continue. L'inverse est FAUX. Donc il existe des tas de fonctions continues mais non-dérivables qu'on n'étudie pas !!]
Or des tas de théorèmes en Terminale S nécessite des fonctions continues. Bah, qu'à cela ne tienne, on utilisera des fonctions dérivables ! Comme ça on ne s'embarasse pas la tête ! Même si cela revient à tuer une mouche avec bazooka (comme disait justement mon ancienne prof de maths) !
Je crois donc qu'il faille reprendre les programmes et osez y remettre des choses pourtant essentielles qu'on avait ôtées au nom de la pédagogie. Certes il y aura toujours cet arbitrage à réaliser entre contenu et pédagogie : comment enseigner plus dans le même temps ? ne risque-t-on pas de saturer les élèves avec trop de contenu ? Selon moi, il faut avoir le courage de trancher et de reconnaître la nécessité de vrais programmes avec un véritable contenu. Quitte à augmenter légèrement la durée des cours qui, contrairement à ce que s'imaginent les parents d'élèves ("mon pauvre chérubin ..."), n'a rien d'assommant quand on est en primaire, au collège et même au lycée. On ne doit pas sacrifier la qualité du savoir fondamental sur l'autel de la pseudo-pédagogie.

En ce qui concerne les manuels, mon avis va dans le même sens. Les manuels scolaires ne sont pas destinés aux parents d'élèves !! Qu'ils ne sachent pas ce qu'est un narrateur ou un point de vue omniscient, soit. Mais il ne faudrait pas pousser le bouchon en le reprochant aux éditeurs ! D'une part, les enfants se voient expliqués en cours ce que signifient ces termes et font des exercices afin de les assimiler. Ce n'est pas comme s'ils découvraient ce mot le soir chez eux face à un exercice incompréhensible. D'autre part, ce "jargon" n'est pas sans fondement. Tous ces mots reflètent des notions (techniques j'en conviens) qui ont une véritable assise dans l'étude de la littérature et il est important pour l'élève de comprendre des notions telles que : narrateur, point de vue, omniscience, etc. Il est par exemple fondamental qu'un élève puisse distinguer le narrateur et l'auteur d'un texte !
En revanche, il me paraît important que certains types d'exercice soient supprimés dans les manuels. Par exemple, ceux du type "Réécrivez ce texte de Céline dans le langage d'aujourd'hui" ou "Réécrivez ce texte de Boris Vian à la manière de Molière". Ces énoncés ont le but louable d'amener l'élève à jouer avec les codes et les styles de chaque genre et de l'inciter à écrire lui-même. Mais quel respect pour les textes utilisés ! Il vaudrait mieux, selon moi, utiliser des sujets d'imagination du type : "En utilisant l'univers de ce texte de Céline, imaginez et écrivez la suite à la manière de Molière".

Refaire de vrais programmes dignes de ce nom et corriger les manuels scolaires, voilà mon avis. Je sais que certains participants actifs de ce fil ne seront pas d'accord, mais c'est bien normal lors d'un débat !

Peutch
[Elève en troisième année d'école de commerce.]
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demeulen



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 11:51 am    Sujet du message: savoir ? ou savoir savoir ? Répondre en citant

Lamarlère Viviane a écrit:
Complètement d'accord avec vous Alain, sur le renforcement des fondamentaux. Quand je consulte mes propres ouvrages de classe d'il y a 30 ans et ceux de ma fille aujourd'hui, je suis éffarée des "trous" qui ne seront bouchés que parce qu'elle a la chance d'être venue au monde chez moi plutôt qu'ailleurs. Or j'ai souvenir que mes camarades d'Afrique ou de paris n'étaient pas plus idiots que ceux d'aujourd'hui.

Qu'est ce qui a changé entre temps?


Parce que vous lisez mieux ou plus, vous écrivez bien et comptez bien aussi, vous estimez que les autres sont idiots !!! Belles valeurs...

Vous êtes tous d'accord pour changer, mais vous ne savez ni les uns, ni les autres comment !
Vous vous basez sur du passé , mais pourquoi ? c'est comme cela que vous voulez évoluer ?
Mais si je me souviens bien, l'école n'était pas faite pour tous les enfants avant ? c'est ça que vous voulez !
L'école était réservée aux enfants de familles aisées, bourgeoises, etc... ! c'est ça que vous voulez !
N'avez-vous pas vous-même des lacunes dans votre vie ? Qu'aurait dû faire l'école dans votre cas ?
Revenir en arrière, pas mal comme évolution. Peut-être y avait-il des bonnes choses à prendre dans le passé, comme le respect entre les professeurs et les enfants largement disparu aujourd'hui ou d'autres choses encore, mais de là à reprendre les programmes, vous exagérez un peu, vous ne croyez pas ! Vous voulez encore tester des trucs pour renforcer les lacunes dans plusieurs années ?
Mais dans ce forum, la question est que doivent-ils savoir ? c'est bien plus large que ça...
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Alain Fumey



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 11:52 am    Sujet du message: Répondre en citant

demeulen a écrit:
.../... On peut retenir 80 % de ce qui est enseigné avec des méthodes bien connues de tous les enseignants pédagogues. Alors vos histoires de programmes allégés, c'est pour les personnes rétrogrades...

Je suis curieux de voir en quoi consistent ces "méthodes bien connues": d'où viennent alors les lacunes que vous évoquiez? Quant-à parler de "personnes rétrogrades", cela ne fait guère avancer le débat.
Non, sérieusement, vous avez des arguments?
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Alain Fumey



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Messages: 103

MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 11:54 am    Sujet du message: Re: Programmes et manuels. Répondre en citant

Peutch a écrit:
Les programmes n'ont cessé de s'alléger à vitesse V ces dernières années, et même moi qui suis assez jeune, je me suis rendu compte de suppressions de parties de programme qui me semblent inexpliquées et - plus grave - injustifiées...

Merci, Peutch, pour cet exposé réfléchi et argumenté.
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Alain Fumey



Inscrit le: 22 Nov 2003
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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 12:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Lamarlère Viviane a écrit:
Le menu à la carte est ce "plus" qui permet à un enfant d'établir des liens entre les disciplines fondamentales, de se cultiver, de s'ouvrir à d'autres mondes, d'être de plain-pied avec la réalité mouvante , les technologies de son temps.

Chère Viviane,
pourriez-vous repréciser comment vous concevez le menu à la carte, à partir d'un socle commun de fondamentaux: en modules, à la manière anglo-saxonne, ou en classes regroupées autour d'ensembles de centres d'intérêts?
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Peutch



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 12:44 pm    Sujet du message: Re: savoir ? ou savoir savoir ? Répondre en citant

demeulen a écrit:
Vous êtes tous d'accord pour changer, mais vous ne savez ni les uns, ni les autres comment !
Vous vous basez sur du passé , mais pourquoi ? c'est comme cela que vous voulez évoluer ?
[...]
Revenir en arrière, pas mal comme évolution. Peut-être y avait-il des bonnes choses à prendre dans le passé, comme le respect entre les professeurs et les enfants largement disparu aujourd'hui ou d'autres choses encore, mais de là à reprendre les programmes, vous exagérez un peu, vous ne croyez pas !
Mais dans ce forum, la question est que doivent-ils savoir ? c'est bien plus large que ça...


Je crois que vous interprétez mal les propos de certains (dont je crois faire partie). Je ne parle qu'en mon nom cela dit.
Il ne s'agit pas d'être rétrograde bien entendu ! Vous l'avez compris, il ne s'agit pas d'enseigner exactement la même chose qu'il y a trente ou soixante ans. Vous reprochez à certains de regarder vers le passé. Ce regard n'est pas -dans mon cas du moins- un regard nostalgique et/ou passéiste. Ce regard vers l'arrière ne sert qu'à titre de comparaison. Il est nécessaire pour comprendre l'évolution de l'éducation, notamment du contenu des programmes. Il est nécessaire pour constater que ces derniers n'ont cessé d'être allégés depuis des dizaines d'années au nom du "mieux apprendre". Objectif légitime et louable. Mais si l'on regarde les résultats d'une telle démarche, nous devons nous rendre à l'évidence de son échec !

La refonte des programmes doit répondre à plusieurs objectifs :
    - Assurer l'apprentissage de capacités fondamentales : lire (en comprenant), écrire correctement (orthographe et grammaire), compter (opérations élémentaires d'abord). L'intérêt de ces capacités fondamentales est double : d'une part, constituer un socle solide pour l'apprentissage de nouvelles connaissances ; d'autre part, servir dans la vie de tous les jours du futur adulte (faire ses comptes, rédiger un CV, une lettre, etc.). J'insiste cependant : il ne faut pas négliger le premier aspect devant le second, certes plus tangible.

    - Constituer un "bagage" qui permet à l'élève d'aborder le monde avec certaines connaissances et une certaine culture. Ces connaissances permettent de comprendre et de prendre du recul pour réfléchir. Par exemple, on ne peux pas comprendre le problème israélo-palestinien si l'on ne connaît pas l'histoire du récent pays Israël.

Désolé d'avoir empiété un peu sur le forum "Missions de l'éducation" ; je ne cherche pas non plus à lancer un débat sur Israël ! (sourire)
Il me paraît important de faire comprendre que vouloir refondre le programme est une nécessité. Ce n'est pas une vision nostalgique (je n'ai que 22 ans !) ni révolutionnaire (on va tout raser pour tout recommencer) mais cela me paraît nécessaire pour avoir des programmes à contenu et cohérents.

Et je dois dire à Demeulen que regarder vers le passé est nécessaire pour se diriger vers le futur. Il ne s'agit évidemment pas de vouloir revenir en arrière, mais de corriger les erreurs du passé. Demeulen ne voudrait sans doute pas que l'on n'oublie d'où l'on vient, n'est-ce pas ?

Peutch
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demeulen



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 1:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Réponse à M. Peutch :
je suis assez d'accord avec vous, mais ce n'est pas ce qui a été dit dans les messages précedents...
Bref ! évidemment qu'il faut se servir du passé pour évoluer, c'est de cette façon que l'on a pu s'apercevoir que l'actuel est à revoir.
Mais ce n'est pas en revenant au anciens programmes qu'on fera avancer les choses.
Vu la multitude de choses à changer ou à continuer (parce qu'il y a quand même des choses positives), il ne suffit pas de reprendre les anciens programmes (c'est ce qui a été dit par certaines personnes...), mais ce n'est pas ce que vous dites vous.
Il faut considérer aussi que rien n'est jamais acquis, qu'il faut continuer un apprentissage, le revoir constamment pour l'acquérir et l'approfondir et comme ce n'est jamais acquis, il faut le pratiquer, sinon, il faut recommencer. Alors...
Alors... ce n'est pas en bourrant le crâne, mais en pratiquant intelligemment qu'on arrive...
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Lamarlère Viviane



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 1:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je crois que tout le monde est d'accord.

Un diagnostic ne peut être porté que par rapport à un état antécédant.

Il ne s'agit pas de revenir aux anciens ouvrages mais effectivement de retrouver ce qui faisait l'excellence de l'enseignement et l'adapter aux exigences d'aujourd'hui.
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demeulen



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 1:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Lamarlère Viviane a écrit:
Je crois que tout le monde est d'accord.

Un diagnostic ne peut être porté que par rapport à un état antécédant.

Il ne s'agit pas de revenir aux anciens ouvrages mais effectivement de retrouver ce qui faisait l'excellence de l'enseignement et l'adapter aux exigences d'aujourd'hui.


Je ne connais pas dans le passé une époque où il y a eu une excellence de l'enseignement !

Peut-être parlez-vous encore avant du temps des précepteurs, de l'enseignement individuel, donné aux enfants riches ?

C'est sûr, c'est Montaigne ou Pascal qui critiquait l'enseignement collectif, je ne me souviens plus. Vous voyez, ce n'est pas d'aujourd'hui. L'enseignement individuel (il y a 2 ou 3 siècles) était plus efficace parce qu'il tenait compte des personnes et ce n'était pas une question de programme... Ils apprenaient, discutaient, prenaient le temps de comprendre tout simplement...
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macias



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 2:15 pm    Sujet du message: l'inflation des programmes Répondre en citant

L’inflation des programmes me semble indiscutable. Elle est un phénomène très clairement observé : si l’on confie à des spécialistes (matière par matière) leur élaboration, on obtient un empilement constant et même une course à l’empilement en fonction des modes (car le milieu universitaire obéit comme les autres aux modes). Ce n’est pas le cas chez certains de nos voisins qui forment des commissions de non spécialistes (mais experts tout de même) qui tentent de définir un minimum par rapport au niveau ou à l’âge. La dérive, c’est bien entendu et cela arrive très souvent chez eux, d’avoir des exigences trop basses d’où en correctif des redéfinitions périodiques. Malheureusement, tout ce qui concerne l’éducation s’apparente à un super tanker lancé à toute vitesse, pour l’arrêter ou modifier sa route, c’est à la fois lent et délicat. La réactivité est quasi nulle. Donc, des centaines de milliers d’élèves s’ils tombent au mauvais moment (erreur stratégique ou transition, j’ai envie de dire entre deux erreurs mais plutôt entre son erreur et son correctif éventuel) vont en payer le prix. La matière que je maîtrise à peu près (les Lettres) a été victime de cette inflation. Vous prenez un manuel de seconde et vous avez en gros la technicité que l’on peut demander à un candidat au capes. La différence –et elle est de taille- c’est que les élèves ne lisent pas ou très peu, ont très peu lu durant leur scolarité et qu’ils n’ont donc ni le recul de l’âge ni une véritable expérience littéraire sauf exception bien sûr et qu’enfin, il n’ont aucune envie de devenir eux-mêmes professeur de Lettres. En revanche, savoir lire, écrire (c'est-à-dire très précisément : connaître la grammaire de base et un lexique supérieur à 1OOOOmots) n’est absolument pas acquis pour une raison très simple : c’est que ces pré-requis sont tellement pré-requis que personne, au bout du compte, ne les faits apprendre méthodiquement et systématiquement avec des contrôles et rétrocontrôles fiables. D’où le paradoxe : on peut être universitaire scientifique et ne pas maîtriser l’orthographe ou la langue et inversement être universitaire littéraire et ne pas maîtriser les bases du calcul ou des mathématiques. Faut-il le rappeler ? Ces catégories de personnes ne concernent que secondairement la question qui nous préoccupe, celle des programmes. Ils font parti des exceptions. Ce qui est important c’est que toute une classe d’âge ou presque en arrivant en Terminale possède ce savoir fondamental (littéraire et scientifique) qui permet- si l’on en a envie – de poursuivre des études dans le supérieur. On est loin du compte mais la société pour continuer d’être ce qu’elle est a besoin de techniciens, scientifiques, administrateurs etc donc son système de recrutement –privé ou public- s’est lui-même adapté (avec des grincements et des hurlements divers) à cette situation paradoxale mais les lacunes néanmoins subsistent à tous ses échelons et c’est cela qu’il faudrait essayer de faire disparaître en recentrant les programmes sur « l’essentiel ». Il s’agit bien donc d’alléger les programmes mais naturellement pas le bagage intellectuel et culturel des élèves. On le renforce au contraire. Voir trop de choses, revient à ne plus rien voir. Trop de priorités tue la notion même de priorité.
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demeulen



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 3:19 pm    Sujet du message: Re: l'inflation des programmes Répondre en citant

macias a écrit:
L’inflation des programmes me semble indiscutable. Elle est un phénomène très clairement observé .../... Il s'agit d'alléger les programmes mais naturellement pas le bagage intellectuel et culturel des élèves. On le renforce au contraire. Voir trop de choses, revient à ne plus rien voir. Trop de priorités tue la notion même de priorité.


Je suis tout à fait d'accord avec votre message.

D'autant plus que le savoir est éphémère s'il n'est pas entretenu. Et, il évolue, il change, il est modifié en fonction de l'âge et des croyances. Ce que l'on savait, il y 3 siècles peut ne plus être un savoir aujourd'hui dans plusieures disciplines, comme la médecine par exemple qui est une science.

Que devons-nous transmettre aux enfants alors pour que l'école soit efficace?
un savoir éphémère ou apprendre à se développer pour réfléchir et savoir comment savoir ?
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Alain Fumey



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 4:14 pm    Sujet du message: Re: l'inflation des programmes Répondre en citant

macias a écrit:
L’inflation des programmes me semble indiscutable.


Vu la divergence d'opinion, elle me semble au contraire très discutable. Mais il m'apparait encore une fois que la situation est très différente en lettres et en sciences. Je ne me prononcerai pas sur les lettres, que je connais mal. Je suis par contre en mesure de prouver, programmes et volumes horaires à l'appui, que les sciences ont été sinistrées par des coupes sombres inconséquentes. La "désaffection des jeunes pour les sciences" dont on parle beaucoup (ma région a même mis en place des mesures spéciales pour essayer d'endiguer le phénomène) n'est que la conséquence d'une relecture insipide des programmes, où l'unique ambition est d'apprendre des recettes qu'un ordinateur est capable de reproduire.

Tout se passe comme si les précédentes commissions des programmes avaient été composées uniquement de littéraires (les fameux "experts non spécialistes" auxquels vous semblez donner un chèque en blanc).

macias a écrit:
Vous prenez un manuel de seconde et vous avez en gros la technicité que l’on peut demander à un candidat au capes.


Non, vous faites une erreur d'analyse: c'est le CAPES qui est, logiquement, basé sur le programme du lycée.

macias a écrit:
Ce qui est important c’est que toute une classe d’âge ou presque en arrivant en Terminale possède ce savoir fondamental (littéraire et scientifique) qui permet- si l’on en a envie – de poursuivre des études dans le supérieur.


Pas d'accord s'il s'agit de passer tout le monde dans le même moule: la tentative de "dé-spécialiser" les bacheliers a conduit à la formation d'une filière S fourre-tout, où aucune connaissance n'est vraiment maîtrisée, les autres filières devenant des filières de "relégation", si j'en crois ce que j'ai lu dans ces pages.

macias a écrit:
... les lacunes néanmoins subsistent à tous ses échelons et c’est cela qu’il faudrait essayer de faire disparaître en recentrant les programmes sur « l’essentiel »...


"errare humanum est, perseverare diabolicum"
Reprenons le parallèle avec le sport.
+certains élèves ont des lacunes en saut en hauteur, et ne dépassent pas 1,20m; solution: recentrons l'entraînement sur l'essentiel, que tous les élèves s'entraînent à sauter 1,30m, pas au-delà;
+certains élèves courent lentement, et ne descendent pas en dessous de 20s aux 100m: recentrons l'entraînement sur l'essentiel, que tous sachent courir le 100m en 19s, pas moins;
+certains élèves s'essoufflent très vite, et ne font pas le 1500m en moins de 8min: recentrons etc..., que tous courent en moins de 7min;

par conséquent, ceux qui sautaient haut mais couraient mal, ne sautent plus et courent guère mieux; les fondeurs perdent leur capacité respiratoire sans améliorer sensiblement leur sprint, et les sprinteurs s'épuisent dans des courses de fond pour lesquelles ils ne sont pas faits.

Est-ce bien là l'école dont vous rêvez?
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Alain Fumey



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 4:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

demeulen a écrit:
Il faut considérer aussi que rien n'est jamais acquis, qu'il faut continuer un apprentissage, le revoir constamment pour l'acquérir et l'approfondir et comme ce n'est jamais acquis, il faut le pratiquer, sinon, il faut recommencer.


Précisez votre pensée: vous estimez que l'on devrait rabacher la lecture jusqu'en terminale, car elle n'est jamais acquise?

Les "anciens" programmes contre lesquels vous vous insurgez avaient le mérite d'introduire progressivement les notions, en les reprenant et approfondissant d'une année sur l'autre, de sorte qu'un élève ayant des difficultés une année, comprenait mieux l'année d'après, et se trouvait à l'aise encore l'année suivante. N'est-ce pas ce que vous avez en tête? Mais peut-être est-ce l'expression "ancien programme" qui vous hérisse?
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Michel Delord



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 6:04 pm    Sujet du message: Re: Programmes et manuels. Répondre en citant

Peutch a écrit:

Parlons d'abord des programmes. La proposition a déjà été soulevée de refondre totalement les programmes. Vaste tâche qui me paraît réellement nécessaire.


Bon alors la suite Savoir Lire Ecrire Compter Calculer

Une présentation abrégée qui sera suivie de commentaires

http://www.debatnational.education.fr/forum/viewtopic.php?p=37932#37932

ou le texte complet

SLECC( 13 pages )

en version .pdf
http://michel.delord.free.fr/slecc.pdf

ou en version .rtf
http://michel.delord.free.fr/slecc.rtf

Michel Delord
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macias



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 6:25 pm    Sujet du message: réponse à Alain Fumey Répondre en citant

Bonjour!
Remarque préliminaire: vous dites: "je ne me prononcerai pas sur les Lettres, que je connais mal" Quelques lignes plus loin, vous parlez du Capes de Lettres. Petite contradiction. Ensuite, justement, selon vous le capes serait "logiquement basé sur les connaissances enseignées en Lycée". Le Capes externe comporte des matières et des contenus sans rapport direct avec ce qui sera enseigné en Lycée par le professeur (ex l'ancien français, le latin ou une langue vivante etc mais cela fait partie de la culture générale exigée). (Et je ne parle même pas du niveau qui lui est tout différent). J'ai dit simplement que la technicité apparente relevait du Capes, ce qui n'est pas du tout la même chose (Le jargon est commun mais évidemment pas la pertinence des réponses ni la qualité des analyses, les cadres y sont mais pas les contenus sauf pour les meilleurs élèves ex j'ai dans une de mes classes un surdoué de 13 ans qui s'il avait un peu plus de maturité pourrait faire illusion).Le bac généraliste dont vous parlez n'existe pas. Même en S il y a au moins 3 options distinctes. Les élèves peuvent présenter -si je ne me trompe pas -en jouant sur les options - et en incluant les bacs pro, une bonne trentaine de bacs différents dont le niveau dans les matières générales- en français en particulier- n'est évidemment pas le même. Un même nom: le bac pour des réalités aux antipodes les unes des autres. Mais visiblement vous êtes passionnés par l'excellence. L'excellence m'intéresse moins. Dans la plupart des cas, elle connaît la musique et s'adapte à tout. Quant au raisonnement analogique avec les activités sportives, il me semble dénué de fondement: les possibilités physiques d'un individu étant limitées mais celles du cerveau sont infiniment plus importantes et sa plasticité sans commune mesure. Les acquisitions et les apprentissages dans ces domaines distincts ne relèvent pas du tout du même ordre de grandeur ni d'ailleurs des mêmes mécanismes. Et la quantification mathématique n'est pas un bon modèle pour l'évaluer. Enfin, je vous conseillerai de vous rapprocher d'un professeur d'éducation physique et sportive qui se fera un plaisir de vous expliquer qu'il enseigne bien autre chose que des "performances" chiffrées et que ce n'est pas nécessairement pour lui "l'essentiel".
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Lamarlère Viviane



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 8:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Avec la permission anticipéede Michel Delord de pas très loin de chez moi.

I ) COURS PREPARATOIRE :

A la fin du CP, l’élève doit posséder au minimum la maîtrise

- du déchiffrage alphabétique et de la lecture courante, d'abord à voix haute

- de l'écriture anglaise en minuscules sur les lignes (réglure de 3 mm)

- de la numération des nombres à deux chiffres
(apprentissage fondé notamment sur l’utilisation des unités de longueur et des unités monétaires)

- de l’addition, de la soustraction des nombres de la première centaine

- de la multiplication, de la division au moins par 2, 4 et 5
(ces deux points sous-entendant qu'il connaît par cœur ses table d'addition et celles de multiplication par 2 et 5)

- de la résolution de problèmes extrêmement simples à une opération portant sur les opérations étudiées

II ) COURS MOYEN :


Arithmétique et géométrie

Connaissances en arithmétique conçues comme bases de l'enseignement futur des mathématiques, de la physique et plus généralement de la "modélisation de la réalité".

Bases du calcul sur les grandeurs et de l'analyse dimensionnelle (donnant notamment une semi-méthode de résolution des problèmes et de vérification de cohérence de la solution.)

Ensemble des opérations sur les nombres entiers, décimaux et fractions (cas simples pour les fractions)

Notions de nombres premiers, PPCM, PGCD

Maîtrise du système métrique (unités de longueur , aire, volume, masse), des unités de contenances et de durée et d'angles.

Connaissance

- des objets géométriques du plan (cercle, carré, rectangle, parallélogramme, trapèze, losange, polygones simples inscrits dans un cercle) et de l'espace (pavés , prismes , cylindres). Connaissance intuitive, construction, représentation.


- des formules permettant de calculer leurs périmètres, aires et volumes (la seule formule admise et non démontrée - au sens du primaire - étant celle du périmètre du cercle ; les démonstrations ne sont pas exigibles des élèves mais doivent être faites par l'enseignant)

Exemples de la proportionnalité simple directe et inverse avec comme base de résolution des problèmes, la règle de trois directe et inverse.

Problèmes nécessitant plusieurs étapes de calcul et de raisonnement portant sur divers domaines (Pourcentages, densité, échelles …)

Calcul mental et calcul rapide

Langue française

LECTURE :

Lecture courante et expressive, maîtrisée, donc immédiate, d'un texte en prose ou en vers
Lecture silencieuse, suivie de comptes rendus oraux et/ou de questionnaires écrits de compréhension portant sur des points de vocabulaire et de compréhension générale du texte

RECITATION :

Récitation expressive de textes en prose ou en vers extraits d'œuvres de grands auteurs classiques principalement

VOCABULAIRE :

Etude systématique du vocabulaire
Sens propre et sens figuré
Radical, préfixe et suffixe ; famille de mots
Synonymes et antonymes

CONJUGAISON :

Connaître le système de la conjugaison (voix, modes, temps, personnes)

Pour tous les verbes du 1er et du 2ème groupe, au 3ème groupe pour tous les verbes en –RE et tous les verbes usuels de ce groupe ainsi que les verbes irréguliers usuels être, avoir et aller,
- Conjugaison de l'indicatif complet
- Conjugaison du conditionnel présent et passé 1ère forme
- Conjugaison du subjonctif présent et passé
- Conjugaison de l'impératif présent
- Approche du subjonctif imparfait et plus-que-parfait (forcément rencontré dans les textes classiques)

ORTHOGRAPHE LEXICALE :

Etude systématique des mots usuels

GRAMMAIRE ORTHOGRAPHE :

Etude de la ponctuation
Etude systématique des accords en genre et en nombre

Analyse grammaticale :
- Les classes de mots variables et invariables par nature
- Nature et fonction de tous les mots

Analyse logique :
- Phrase simple et complexe
- Les propositions subordonnées relatives et conjonctives ; leurs fonctions

COMPOSITION FRANÇAISE :

Rédaction de textes descriptifs et narratifs à partir d'un sujet donné
Rédaction du dialogue



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Michel Delord
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ALLAIN



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 9:29 pm    Sujet du message: Re: Quels sont les savoirs qui doivent être acquis... Répondre en citant

Demeulen a écrit:

Pour sortir de la simple opinion, il faut s'attacher aux faits: chiffrons le temps pour éviter de raisonner sur une impression.

Temps hebdomadaire de cours d'un élève de collège (de base, hors "options"): plus ou moins 26 heures;
temps de travail personnel moyen: 1H par jour, 5 jours par semaine; arrondissons à 6 heures par semaine pour un élève un peu plus travailleur que la moyenne (j'avoue prendre la référence sur mes propres enfants, normalement doués, et scolairement moyens).

Le nombre officiel de semaines de cours est 36 semaines par an. Cela fait donc 36x(26+6)=1152 heures de travail scolaire sur l'année.



Vous avez raison Demeulen cet exercice etait en effet celui qu'il fallait faire plutot que de raisonner sur des impressions , ceci dit je pense que vous nous avez fait le calcul d'un programme "light" .

Les programmes types de Collège auxquels nous sommes confrontés selon des statistiques officielles sont bien plus lourds que celui-ci et reposent sur les données suivantes:
Contenu journalier sur 4 jours /semaine = 8heures
Contenu du Mercredi = 4 heures
Devoirs le soir = 1h30 en moyenne
Revision et devoirs les week ends= 2 heures
Soit sur 36 semaines = 1422 heures
Auxquelles vous devez encore rajouter (si,si je vous assure) en moyenne 4 à 8 heures de devoirs maison par periode de vacance scolaire : soit 32 heures de plus .
Nous arrivons a prés de 1500 heures !!

Maintenant plutot que de comparer ce chiffre aux heures passées devant la télé :
1- comparons le a 10 mois de travail d'un employé "standard" qui lui totalise 1350 heures sur la meme periode .. mais attention .. sans rester concentré 100% de son temps sur son activité comme nous le demandons a nos élèves!! soit 100 heures de plus...!!

2- ramenons le a un horaire strictement hebdomadaire que nous devrions subir par exemple : soit 40 heures par semaine.. d'attention soutenue 100% du temps .. je n'en suis personnellement pas capable!

3- rajoutons a ces temps d'attention pour beaucoup d'enfants un levé a 6h30 .. quel adulte peut pretendre tenir ce rythme 100% attentif encore une fois sans défaillir un moment ou un autre !

Mais au dela de ces chiffres maintes fois vérifiés je peux vous le dire .. je crois que nous oublions une question essentielle: celle de l'utilité réelle de chacune de nos disciplines .. et de leur impact sur le résultat final que personne ne parvient a chiffre ici : la logique, la reflexion, la resolution de problème de la vie quotidienne, la lecture, l'ecriture, compter, maitriser l'anglais ..
On peut passer 2000 heures sur les programmes d'histoire géo ou sur l'education civique telle qu'elle sont enseignées sans obtenir aucun résultat sur le comportement de nos enfants !

A l'inverse dans la proportion croissante de parents qui prennent maintenant eux-memes en charge l'education de leur enfant avec ou sans l'aide du CNED on observe des réussites pour un investissement temps de 4 heures par jour ..!!!

A l'inverse encore un témoignage apparemment digne de confiance sur un des thèmes de ce forum signé par "Paris" nous apprend que les performances du système éducatif américain (dont personne n'ignore l'extreme pauvreté en culture générale) étaient finalement au même niveau que celles de notre prorpe sytème éducatif c'est a dire mauvaises d'aprés l'étude citée.. malgré nos 1500 heures !!!

Et pourtant ces "fichus" américains réussissent plus souvent et mieux que nous ce qu'ils entreprennent, ont plus le gout du risque, prennent davantage d'initiatives, apprennent a corriger leurs erreurs.. et continueront d'apprendre apres leur études (et pour cause me direz-vous !)..la ou nos Bac +5 pensent qu'ils n'ont plus rien a apprendre pusqu'on leur a déjà tout dit!!

Alors finalement .. tous ces savoirs ingérés dans la douleur et le désinteret au cours de ces 1500 heures sont-ils bien essentiedéterminants pour la réussite de nos élèves demain.. n'y a-t-il pas d'autres paramètres que les Américains maitriseraient mieux que nous , qui contribuerait davantage au résultat final... et que notre système éducatif oublierait de promouvoir ?

Je suis convaincu que les bénéfices d'une réduction sensible de nos contenus actuels et de leur cadence infernale seraient réeels et nombreux:

- davantage de temps pour enfin approfondir ces "essentiels" survolés tous les ans a la meme vitesse mais jamais "fixés"

- du temps de professeur dégagé pour gérer des classes à effectif réduit (15 a 20 eleves au lieu des 30 actuels)

- du temps intra-scolaire pour assurer le soutien des retardataires et des "handicaps" eventuels

- plus de temps alloué aux enseignants eux-memes pour se mettre a jour, dialoguer, reflechir,experimenter avec leur seleves (je suis littéralement émerveillé par la richesse de certains témoignages de prof ici sur leur passion et les méthodes pédagogiques que chacun tente d'utiliser tout en creconnaissant que le facteur temps est un handicap!)

- et si d'aventure une telle reduction s'acompagnait d'economies budgetaires (je sais ...certains vont bondir ici !!) peut-etre qu'enfin parents et enfants pourraient TOUS avoir accés a une assistance internet en ligne sans pour autant faire les "choux gras" d'une société comme Acadomia (43 Millions de CA en 2003 pour une progression quasi constante de 40% par an !!)

Alors... un peu gonflée la démarche ..mais tellement plus séduisante que notre "machine a gaver et a marginaliser" actuelle non?
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Jean-Paul JOURDAN



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2004 10:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Lamarlère Viviane a écrit:
Avec la permission anticipéede Michel Delord de pas très loin de chez moi.

...............

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Michel Delord


vous au moins, vous n'avez pas peur du ridicule ;-)
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demeulen



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 8:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

La dérision, c'est mieux que l'énumération...
Je ne vois pas en quoi la modification des programmes pourrait entainer une réduction de votre temps de travail. Travailler autrement ne veut pas dire travailler moins, mais mieux pour tout le monde...
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citron



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 9:22 am    Sujet du message: demande de synthèse par voie de presse Répondre en citant

Étant intervenue plusieurs fois avant Noël et n'ayant pas l'intention de réintervenir, JE DEMANDE AUX RESPONSABLES, MODÉRATEURS, ETC. DU FORUM DE FAIRE CONNAÎTRE PAR VOIE DE PRESSE LES SYNTHÈSES QU'ILS PROPOSENT DES DÉBATS SUR CHACUN DES THÈMES DU FORUM. MERCI D'AVANCE DE CAUTIONNER AINSI LES PROPOSITIONS LES PLUS PERTINENTES ET LES PLUS CONSTRUCTiVES et de montrer aux participants qu'ils ne se seront pas défoulés pour rien!

Suzanne Citron
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LaurentD



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 11:59 am    Sujet du message: Répondre en citant

bah... J'appliquerais le programme Delord -Lamarlère s'il fait force de loi un jour. En bon fonctionnaire respectueux des lois. Comme je l'ai toujours fait. En limitant la casse réelle de programmes théoriques qui n'ont pas grand chose à voir avec l'enseignement, c'est à dire l'humain et sa petite histoire personnelle. Laquelle fait que la division à l'issue du niveau bidule, c'est hors de propos.

Mais...

Qu'on ne ne demande pas compte du taux d'échec,

Qu'on ne vienne pas me dire " Vous Z-avez LE programme génial-qui-fait-boullir-plus-blanc, et la question du programme résoud tout, alors pourquoi avez-vous toujours des élèves en échec ?"

Qu'on ne me parle plus, surtout, d'école pour tous, dans ce projet qui s'obnubile sur le disciplinaire, et qui ignore l'élève, la maturité, l'enfant bêtement né en décembre et non en janvier, l'interdiction de passer plus de x-années en primaire au déni des cycles, ni le savoir-faire de l'enseignant, qui n'est pas atomisable en items de programmes ; bref, ce qui est à mettre en cause en fait.

Non. Quelque-soient vos belles pétitions de principes, tous mes élèves n'apprendrons pas à lire à 6 ans révolus ou entamés, parce que c'est la date administrative de la chose ou pare que des farfelus de ministre ou d'internaute dans votre genre l'auront décidé. Ou à 7, ou à 8, ou à quinze. Il apprendra à lire, si c'est dans ses facultés, quand ce sera possible et de la manière qui sera possible. Et cette réponse de Normand résume un savoir-faire que vous piétinez.

Non, avec votre biau progrème, je ne sais toujours pas quoi faire (administrativement), du petit Jules Machin, qui ne maîtrise qu'une opération sur quatre à l'issue de son CP, de son cycle Truc, ou de je ne sais quoi, mais c'est là qu'il en est et c'est là que je l'ai, là, présentement, en classe, pour de vrai, pas sur un forum où c'est si facile.

Le petit Jules Machin existe. Il sera après-demain matin dans ma classe de maternelle. Sa scolarité, pour autant que nous la connaissions, a été... aléatoire. Peut-être quelques jours en maternelles entre 3 et 4 ans. Peut-être une ou deux semaines en CP au cours du premier trimestre de l'année scolaire en cours. Il a finit par échouer chez ma collègue du "CP". Il ne connaît aucune lettre, les mélange toutes, et dit quand la maîtresse lui interdit d'apporter un portable à l'école "J'M'en fous". Il sera jeudi dans ma classe de maternelle, parce que, dans notre petite école, nous nous fouton éperdument des règlements et des programmes quand l'intérêt de l'élève est en jeu et que nous ne risquons pas de finir devant un tribunal, ce qui devient hélas de plus en plus fréquent. Oui, nous prenons des riques avec votre enfant. Oui, nous nous plantons parfois. Et la seul chose à dire alors, c'est un mot: "échec". Pas pour l'élève, pour moi. Et "échec" est une réalité que je n'aime pas me prendre en pleine figure, croyez-le.

Vos biaux programme, j'en ai connu des mille et des cents. ça n'arrête pas de changer, au moins de forme, depuis 10 ou 15 ans. Et ça n'a jamais répondu à la réalité. Que faire du petit Jules Machin ?

Et pour ceux qui m'accuseraient de ne voir que l'échec (économiquement, un pourcentage de perte admissible, ai-je compris ici), que faire de la petite Elyse, qui, en 2e année de cycle 1, à 4 ans, est en train d'apprendre à lire, mais à son rythme, c'est à dire accrochée à sa sieste et à son doudou ? A-t-elle sa place dans votre belle organisation formelle ?

Fichez-nous la paix, finalement.

Vive le mammouth ! Je n'aurais jamais cru le dire, mais au bout du compte, son inertie nous protège, et protège vos enfants, de vos cogitations dans le vide.

Allez ! Faites-moi le coup du mépris condescendant, tant de fois vu ici. Dites-moi Avec moi, ça ira mieux, vous allez voir, vous avez besoin d'être réconforté, le métier d'enseignant est si pénible de nos jours Non. Mon métier n'est pas pénible. Je n'ai as besoin de réconfort. Et ça n'ira pas mieux avec vous. Foutez-moi la paix.


Dernière édition par LaurentD le Mar Jan 13, 2004 12:47 pm; édité 2 fois
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Alain Fumey



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 12:29 pm    Sujet du message: Re: Quels sont les savoirs qui doivent être acquis... Répondre en citant

ALLAIN a écrit:
Les programmes types de Collège auxquels nous sommes confrontés selon des statistiques officielles sont bien plus lourds que celui-ci et reposent sur les données suivantes:
Contenu journalier sur 4 jours /semaine = 8heures
Contenu du Mercredi = 4 heures
Devoirs le soir = 1h30 en moyenne
Revision et devoirs les week ends= 2 heures
Soit sur 36 semaines = 1422 heures
Auxquelles vous devez encore rajouter (si,si je vous assure) en moyenne 4 à 8 heures de devoirs maison par periode de vacance scolaire : soit 32 heures de plus .
Nous arrivons a prés de 1500 heures !!

Navré, vos chiffres sont faux: votre total cumulé est de 36heures par semaine, qui ne correspond à aucun horaire de collège. Je maintiens l'horaire officiel de 26heures hebdomadaires. Si l'on peut parler d'une trentaine d'heures par semaine, c'est qu'il s'agit d'options que les parents et enfants ont choisies; prétendez-vous leur contester ce droit?

Pour le reste, vous me permettrez de m'en tenir à une démarche scientifique:

- j'observe que l'accroissement des lacunes qui fait l'unanimité dans ces pages, a coïncidé avec la réduction objective des programmes; sauf à s'enfermer dans une idéologie aveugle, je ne comprends pas que l'on puisse encore défendre une politique si néfaste;

- je lis dans ces pages nombre d'interventions d'élèves, d'étudiants, surpris qu'on les trouve surchargés;

- j'ai 4 enfants, que je retirerais sur le champ d'un établissement dont les exigences seraient insuffisantes à mes yeux; à voir le mouvement des élèves à la dernière rentrée, il semble que je ne suis pas le seul parent dans ce cas.

Je maintiens la comparaison avec l'horaire hebdomadaire devant la télévision (oubliez-vous les études montrant la corélation étroite entre le temps devant la TV et l'échec scolaire?), et prétends que la comparaison avec l'activité professionnelle n'est pas pertinente: l'apprentissage n'est pas une profession, mais une chance de se développer.
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Alain Fumey



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 12:48 pm    Sujet du message: Re: réponse à Alain Fumey Répondre en citant

Je glisse sur les déformations, pour relever quelques inexactitudes:

macias a écrit:
Le bac généraliste dont vous parlez n'existe pas....


le bac généraliste existe: les "spécialités" du bac S ne permettent pas aux bacheliers d'acquérir une véritable compétence reconnue: je vous rappelle - vous semblez l'ignorer - que la spécialité n'est pas prise en compte dans l'orientation post-bac; en particulier il est clairement interdit dans le supérieur de fonder une sélection sur la spécialité suivie.

macias a écrit:
Mais visiblement vous êtes passionnés par l'excellence. L'excellence m'intéresse moins. Dans la plupart des cas, elle connaît la musique et s'adapte à tout.


Je suis passionné, non par l'excellence, mais par la formation de tous les élèves; et non, un élève intelligent, même excellent, ne "connait pas la musique". Et je maintiens la comparaison avec les performances physiques: prétendez-vous former un athlète de haut niveau sans entraînement? Je ne comprends pas votre apparent mépris pour les élèves intelligents, ni les raisons qui vous poussent à refuser aux élèves simplement moyens le droit à l'enseignement dispensé dans ces établissements si courus dont vous semblez ignorer l'existence.


Dernière édition par Alain Fumey le Mar Jan 13, 2004 2:25 pm; édité 1 fois
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Alain Fumey



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 12:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Lamarlère Viviane a écrit:
Avec la permission anticipéede Michel Delord de pas très loin de chez moi.

(programme proposé)

Oui, oui oui!

J'imagine qu'il conviendrait de le compléter par quelques connaissances en histoire, géographie, sciences...

Mais pour ces fondements, j'applaudis des deux mains!

Je ne vois pas au nom de quel principe LaurentD prétendrait limiter le programme aux connaissances accessibles aux plus faibles.
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Lamarlère Viviane



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 2:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Y a t-il dans l'assistance des professeurs de sciences , histoire et géographie qui aient envie de participer à l'élaboration de programmes et faire le travail MONUMENTAL qu'a fait Michel( il n'a pas fini, je vous préviens;-)
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LaurentD



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 2:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Je ne vois pas au nom de quel principe LaurentD prétendrait limiter le programme aux connaissances accessibles aux plus faibles


Je ne prétends que dire: votre question des programmes, quels qu'ils soient, et quoi que vous en fassiez, n'est pas l'essentiel.

Quelques-soient les programmes, ma précoccupation demeure de fairre réussir au mieux de leurs capacités chacun de mes élèves. Les nuls (dont vous ne savez que faire), comme les bons et les méritants (qui ont grâce à vos yeux).

Plutôt qu'un programme utopique et intellectuellement satisfaisant au point d'en être narcissique (je propose le programme qui privilégie ce en quoi je crois être bon moi-même), je me pose la question d'une scolarité qui fasse place à :
- l'âge réel des élèves, quelque-soit leur âge civil,
- la culture réel des élèves, quelques-soit leur handicap social,
- la voie de réussite de chaque élève, car si notre société a un sens, c'est quelque-part par là qu'il doit être, pour être fondé en droit. A moins de renier deux siècles d'apprentissage douloureux et hésitant du républicanisme.

Concrètement, dans ma classe, l'élève X, prenons-le de ces supposés précoces, apprend à lire quand :
- il en a les moyens, quelque-soit le programme officiel ;
- il en est demandeur.

Autrement dit, je ne limite pas le programme à quoi que ce soit : j'essaie maladroitement de vous expliquer à quel point votre discussion sur le programme est vaine. Dans le cadre que ce programme fixe, et qui ne peut être qu'indicatif et général, l'essentiel est affaire de compétence et d'expérience de l'enseignant. Ce que je revendique haut et fort : je suis un enseignant compétent, très compétent même, qui en a ras la casquette de s'entendre dire qu'il faut :
- l'évaluer pour qu'il ne soit pas trop paresseux ;
- l'encadrer de programmes péremptoires pour qu'il sache quoi faire, dans son incompétence de nature ;
- lui apprendre son métier, qu'il apprend chaque jour jusqu'à la fin de sa carrière en rapportant constamment son expérience personnelle à celle des sciences de l'éducation ;
- changer toutes les minutes le trop verbeux programme, comme s'il y avait une infinité de variantes à ce que l'on peut enseigner à tel âge ;
- le soupçonner de ... tout ce qui est soupçonnable, de la pédophilie jusqu'à la simple imbécilité, et généralement de crédulité crasse face aux délires pédagogistes que vous prétendez dénoncer. Un Michel Monot me semble être un pédagogiste bien plus utopiste, fantasmagorique et dangereux qu'un Mérieu.

D'où le "foute-moi la paix"
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LaurentD



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 3:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Y a t-il dans l'assistance des professeurs de sciences , histoire et géographie qui aient envie de participer à l'élaboration de programmes et faire le travail MONUMENTAL qu'a fait Michel( il n'a pas fini, je vous préviens;-)


Oui, histoire de continuer à tourner en rond pour la plus grande gloire de cette opération de petite politique qu'est le GRand Ddddébat

Allez, je vous propose le programme d'Instruction Civique :

FIN DE PRIMAIRE :
- jouer le rôle de la gentille dame de bonne volonté ;

FIN DE COLLEGE :
- ignorer et faire ignorer ce qu'en disent les gens dont c'est le métier ;

FIN DE LYCEE :
- prendre un débat où il est et le mener où on veut.

Navré, madame, mais vous me redonnez estime pour l'inertie réelle dumamouth auquel j'appartiens : les reformes passent, les enseignants restent. Il en sera de celle-ci comme des autres, si elle réalise ce que vous proposez.
Le 17 janvier, ce forum sera clos (Ouf ! je ne serais plus tenté de le lire).

Le xx de l'automne prochain, la loi de programmation sur l'école sera votée, promulguée...

L'année prochaine, je serai toujours dans ma classe. Et je n'en aurai toujours rien à faire des programmes imbéciles. Seulement de la réussite de mes élèves.


Dernière édition par LaurentD le Mar Jan 13, 2004 3:15 pm; édité 1 fois
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Lamarlère Viviane



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 3:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour!

Vous dites

"Ce que je revendique haut et fort : je suis un enseignant compétent, très compétent même,

Commentaire : qui a dit le contraire?

Vous dites :
" qui en a ras la casquette de s'entendre dire qu'il faut :
- l'évaluer pour qu'il ne soit pas trop paresseux ;
- l'encadrer de programmes péremptoires pour qu'il sache quoi faire, dans son incompétence de nature

Commentaire : qui a dit que vous étiez paresseux et incompétent de nature?
Vous dites:

" lui apprendre son métier, qu'il apprend chaque jour jusqu'à la fin de sa carrière en rapportant constamment son expérience personnelle à celle des sciences de l'éducation"

Commentaire : Tous les enseignants sur ce forum ( je suis enseignante..) savent très bien que le métier s'apprend au contact des élèves et toute une vie, que ce parcours connait des hauts et des bas , qu'il nécéssite des pauses ou des temps de remise à plat.



Vous dites:
"- changer toutes les minutes le trop verbeux programme, comme s'il y avait une infinité de variantes à ce que l'on peut enseigner à tel âge"

Commentaire :
dire changer toutes les minutes me parait..euh....excessif.....!!!!

En outre, effectivement il n'y a pas une infinité de variantes à ce que l'on peut enseigner à cet âge. c'est bien la raison pour laquelle Michel propose un programme fondé sur ses observations et celles de nombreux autres enseignants, compatibles avec les capacités d'apprentissage des enfants à un moment donné.


Vous dites-
"le soupçonner de ... tout ce qui est soupçonnable, de la pédophilie jusqu'à la simple imbécilité, et généralement de crédulité crasse face aux délires pédagogistes que vous prétendez dénoncer."

Commentaire: je n'ai rien vu de tel sur ce forum...Mais bon, nous avons toujours des tas de comptes à régler;


Cordialement.
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LaurentD



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 3:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Navré, j'ai des cours à préparer, donc je serais bref et stéréotypé :

Citation:
Vous dites
"Ce que je revendique haut et fort : je suis un enseignant compétent, très compétent même,
Commentaire : qui a dit le contraire?


Une grande partie des fils de ce forum, pour qui la formation dispensée aux enseignants est nullissime (voir les fils sur les IUFM) Et l'actuel ministre de l'EN quand il me dit que je succombe au "jeunisme" (un de ses fantasmes personnels)

Citation:
Vous dites :
" qui en a ras la casquette de s'entendre dire qu'il faut :
- l'évaluer pour qu'il ne soit pas trop paresseux ;
- l'encadrer de programmes péremptoires pour qu'il sache quoi faire, dans son incompétence de nature
Commentaire : qui a dit que vous étiez paresseux et incompétent de nature?


Idem. Voir divers fils sur les mauvais enseignants.

Citation:
Vous dites:

" lui apprendre son métier, qu'il apprend chaque jour jusqu'à la fin de sa carrière en rapportant constamment son expérience personnelle à celle des sciences de l'éducation"

Commentaire : Tous les enseignants sur ce forum ( je suis enseignante..) savent très bien que le métier s'apprend au contact des élèves et toute une vie, que ce parcours connait des hauts et des bas , qu'il nécéssite des pauses ou des temps de remise à plat.


Non.
Nous ne disons pas du tout la même chose, et je vous prie de ne pas évacuer le sujet: je parlais des Sciences de l'Education, fort utiles à un vieux routard comme moi, quelques-soient leurs dérives, à vrai dire plutôt rares et tellement évidentes qu'on ne peut s'y laisser prendre.

Citation:
Vous dites:
"- changer toutes les minutes le trop verbeux programme, comme s'il y avait une infinité de variantes à ce que l'on peut enseigner à tel âge"
Commentaire :
dire changer toutes les minutes me parait..euh....excessif.....!!!!


Compte-tenu du temps nécessaire pour décrypter un nouveau programme, pour revoir les outils de sa mise en oeuvre dans sa classe... Non, ce n'est pas excessif.
Chacun, ou presque, des ministres que nous avons subis ces dernières années y est allé de sa petite pisse sur la borne, pour marquer son territoire politique. ça m'a fait du boulot en plus pour de prunes. ça n'a rien appporté à mes élèves.

Citation:
Vous dites-
"le soupçonner de ... tout ce qui est soupçonnable, de la pédophilie jusqu'à la simple imbécilité, et généralement de crédulité crasse face aux délires pédagogistes que vous prétendez dénoncer."
Commentaire: je n'ai rien vu de tel sur ce forum...Mais bon, nous avons toujours des tas de comptes à régler;


Moi, j'en ai vu beaucoup. Et le seul compte que j'ai à régler, c'est avec ceux qui prétendent m'apprendre mon métier en se basant sur tout autre chose que l'expérience de terrain. Vous, par exemple.
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oli



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 5:14 pm    Sujet du message: To SLECC or not to SLECC Répondre en citant

Ben dites donc Viviane et LaurentD ... quels échanges !
Bon je colle ici une petite réponse au SLECC de Michel que j'avais d'abord placée dans le fil "petit bilan transitoire".

Cher Michel vos propositions devraient sans doute receuillir une large adhésion tant elles paraissent bien fondées. Elles couvrent un champ suffisamment vaste pour satisfaire les appétits de connaissances des enfants et apaiser les angoisses de ceux des parents qui voient se diluer les fondamentaux.
On pourra bien sûr discuter quelques détails mais sur l'ensemble que pourrait-on rajouter ?
Peut-être, cher Michel, s'agissant du français, que dans tous vos exigibles, je ne vois à l'oral de création ( que j'opposerais à l'oral de répétition ) que le seul compte rendu de lecture.
C'est en cela que votre échafaudage me parait reposer sur du sable, aussi beau soit-il. Toute construction écrite de discours passe dans un premier temps par une formulation orale. Nous commençons par entendre nos phrases avant de les écrire. Pour écrire correctement, il faut déjà les entendre correctement et c'est sans doute là que de nombreux enfants rencontrent des difficultés. C'est la pauvreté de la formulation qui les empêche à la fois d'écrire de manière cohérente et de comprendre ce qu'ils ont à lire dans le cadre scolaire. Les raisons à ce défaut sont multiples. Je dirais que l'environnement langagier dans lequel baignent la plupart des jeunes s'est profondément dégradé et les discussions qui leur sont offertes dans les médias ( films / émissions )souvent trop pauvres.
C'est pourtant la langue qui est entendue et lue qui va permettre de construire l'écrit. C'est le premier des fondamentaux sans lequel toute leçon de grammaire (par exemple )ne fera que bâtir dans le vide.
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macias



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 6:05 pm    Sujet du message: nouvelle réponse à Alain Fumey Répondre en citant

Je maintiens : 1/que le bac S n’est pas un bac généraliste (trois options, qu’il est scientifique comme l’indique son nom). Que l’université ne tienne pas compte des options au moment des inscriptions, ai-je dit le contraire ? 2/ que le seul bac à vocation généraliste –sur le papier –c’est le bac ES (les matières principales ont le même coefficient) 3/ que le bac S est digne d’intérêt mais qu’il n’est pas le seul ( il y en a au moins trente en incluant les bac techno et pro). Cette section ne scolarise donc pas la majorité d’une classe d’âge et ne constitue donc pas un modèle. Autrefois filière d’excellence scientifique (avant la démocratisation), elle est en crise pour plusieurs raisons : sous la pression des parents (« je veux la meilleure section pour mon fils »), beaucoup d’élèves sont orientés dans cette section sans en avoir la vocation (c’est « celle qui ferme le moins de portes » selon l’expression usuelle et même de futurs élèves de classe préparatoire Lettres ont paradoxalement un Bac S). Le fait que l’orientation ne soit plus confiée au Conseil de classe (son avis n’est que consultatif) mais au chef d’Etablissement favorise évidemment ce type d’affectations. Il y a donc une baisse de niveau, même dans les disciplines scientifiques- il ne s’agit pas d’une rumeur- elle est étayée par des témoignages et des recoupements. Les programmes (mais là je sors de ma compétence) m’a-t-on dit, ont été simplifiés à outrance pour être ramenés à des recettes, des processus plus ou moins mécaniques qui s’éloignent de la démarche scientifique. Ainsi, on a les aberrations suivantes : deux élèves d’académies différentes obtiennent tous deux 18 en maths à l’épreuve du bac, se retrouvent dans la même classe préparatoire et l’un suivra sans problème, l’autre va perdre pied. Cela s’explique parce que le niveau en mathématiques ne correspond pas aux exigences du supérieur. Mais l’un s’adaptera avec plus travail ou parce qu’avant il n’avait pas besoin de forcer son talent pour réussir, l’autre est purement et simplement une victime que l’on a leurrée pour des raisons d’effectifs ou de postes à maintenir. Il n’est pas perdu pour autant. A lui, de changer d’orientation.
Je maintiens encore qu’un élève excellent (malgré tout) référence mention TB au bac (moins de 5% des reçus) n’est pas pour autant en perdition et qu’il a su s’adapter et qu’il le saura à nouveau. Il n’entrera peut-être pas à Polytechnique mais il pourra poursuivre des études. C’est l’essentiel. Evidemment qu’il existe des établissements ultra sélectifs et ultra efficaces (payants ou gratuits), je ne le nie pas non plus. Les professeurs de prépa le savent très bien : le décalage de niveau selon les établissements peut être très sensible et mêmes chiffré. Je n’ai aucun mépris pour les bons élèves et même les excellents, j’essaie sur ce fil de me soucier de tous les élèves. Pas uniquement de la section S. C’est bien pour cette raison –pour reprendre votre image –que je ne veux plus qu’on apprenne le saut en hauteur en attachant en même temps du linge à sécher sur la barre ou en prenant sa course d’élan sur la tête. L’entraînement, comme vous dites, doit être recentré sur l’objectif et sur lui seul. Ce n’est pas ce qui se passe, me semble-t-il, dans les seuls programmes que je sois à même de juger avec un certain recul : ceux des Lettres. D'où un recentrement, pas un allégement. Allez voir, si vous le voulez bien, ce que je propose dans enseigner le français par systèmes dans "Que doivent savoir les élèves?" Et pardonnez les fautes (d'orthographe) de l'auteur. Dyslexie quand tu nous tiens...
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Alain Fumey



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 6:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

à oli:
je ne vois pas en quoi "l'échafaudage" de Michel vous parait "reposer sur du sable"? il parle d'objectifs, vous parlez de méthodes, quelle est la contradiction?

à LaurentD:
n'êtes-vous pas un peu "expéditif"? Si je ne m'abuse, personne ne vous conteste le droit de faire apprendre les enfants au rythme qui vous semble le plus adapté... pour un objectif donné. La pierre d'achoppement est là: tout enseignant peut donner un enseignement adapté à ses élèves, pendant l'année où ils sont avec lui. Le problème, c'est l'année d'après: ils partent vers des horizons différents, et les collègues qui les prennent alors en charge doivent pouvoir compter sur un acquis commun. Limiter cet acquis au plus petit dénominateur commun vous semble-t-il une solution?

à macias:
je vous rejoins tout-à fait sur le plan des matières scientifiques: votre diagnostic est parfaitement exact. C'est l'une des raisons pour lesquelles une partie des participants "saute en l'air" lorsqu'on parle de "réduction de programme" et "recentrage sur l'essentiel": ces expressions évoquent aux scientifiques d'autres réalités et expériences cuisantes. Mais ils semble que les choses aient évolué différemment en lettres.
Pour le bac S, je maintiens qu'il est devenu généraliste, entre autres pour les raisons que vous évoquez (les futurs élèves de prépa lettres...), mais aussi pour une raison plus quantifiée: il représente 50% des bacheliers de l'enseignement général.
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Maud



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 6:38 pm    Sujet du message: Appelons un chat "UN CHAT" ! Répondre en citant

Aujourd'hui, les élèves ne savent pas ce qu'est un adjectif, un nom,.....
J'ai lu des expressions barbares comme : groupe adjectival, groupe nominal, .......... Pas merci à messieurs de "là-haut" qui font nos livres de français !
Comment expliquer à nos enfants qu'un adjectif s'accorde avec le nom, s'ils ne savent pas reconnaître un adjectif et un nom ?
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LaurentD



Inscrit le: 17 Déc 2003
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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 6:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Allez, je vous fais un paquet cadeau :

Citation:
Cher Michel vos propositions devraient sans doute receuillir une large adhésion tant elles paraissent bien fondées. Elles couvrent un champ suffisamment vaste pour satisfaire les appétits de connaissances des enfants et apaiser les angoisses de ceux des parents qui voient se diluer les fondamentaux.


Ce programme, c'est le "YAKA Y FAUX QU'ON" d'un prof de math du secondaire qui n'en connait que dalle à ce qui n'est pas de son petit domaine. Delord n'a jamais enseigné en primaire, n'a jamais enseigné en dehors de sa discipline, et se prononce sur tout et n'importe quoi. Question de culot et d'aplomb. Et ça marche, ici.

Je veux bien l'appliquer son programme. Je veux bien appliquer n'importe quel programme, en fait. Si on me dit quoi faire des élèves qui échoueront. Si on ne vient pas me les mettre sur le dos. Si on dit à ma place à leurs parents pourquoi ils échouent.

Ces élèves en échec, dans une Education nationale repensée exclusivement à partir des fantasmes disciplinaires, normatifs pour bien-pensant, eh bien, ils seront trop nombreux pour être ignorés. Plus nombreux que les élèves en échec du système scolaire actuel. Plus nombreux que les élèves qui réussiront .

Moi, je veux bien. Si c'est mon boulot de demain. Je le ferai sans état d'âme, et sans réfléchir, pour une fois, ça sera plus simple. Mais ne venez pas râler ensuite.
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LaurentD



Inscrit le: 17 Déc 2003
Messages: 141

MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 7:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
LaurentD:
n'êtes-vous pas un peu "expéditif"? Si je ne m'abuse, personne ne vous conteste le droit de faire apprendre les enfants au rythme qui vous semble le plus adapté... pour un objectif donné.


Non. Je ne suis pas expéditif.

J'en ai ral le bol d'expédier au casse-pipe des gamisn en CP parce qu'ils ont l'âge légal d'y aller, ou en 6e parce qu'ils ont 12 ans.

Je ne maîtrise absolument pas le "rythme adapté" dont vous parlez.

Même pas pour quelques mois, quand un gamin aurait besoin de différer son entrée au CP jusqu'en janvier, parce qu'il a besoin d'encore un peu de temps.
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oli



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 7:09 pm    Sujet du message: Feu Répondre en citant

La révolte qu'exprime LaurentD témoigne je crois de ce que nombre d'entre nous ressentons : le manque de confiance envers le travail des enseignants. Ce manque de confiance s'exprime autant depuis l'extérieur que de l'intérieur. Les parents qui considèrent que l'on en fait trop, ou trop peu, enfin, pas trop bien quoi ; les médias, qui forment l'opinion et qui entonnent à longueur d'année les airs populaires et populistes du "ce sont des privilégiés" ou "ils ne produisent que des illétrés" et le tube repris partout "toujours en grève". Essayez de garder le moral avec tout ça. D'autant que ce manque de confiance trouve des relais efficaces dans l'administration même de l'EN lorsqu'au plus haut niveau, un ministre en rajoute une couche ( merci Claude ! ), et certains inspecteurs qui ont parfois perdu de vue qu'ils avaient aussi un rôle de formateur.
Comment accorder du crédit à un discours politique ( au sens large )qui prétend qu'il faut revaloriser l'image du métier d'enseignant tout en passant son temps à expliquer que les enseignants sont mauvais ( les enfants ne savent plus lire ) et qu'ils rentrent de vacances pour tomber malades ou partir en stage, bref qu'ils n'ont de préoccupation que corporatiste tellement qu'il faut leur rappeler que c'est l'enfant qui doit être le premier de leur souci.
C'est vrai, le malaise est profond ...et c'est triste.
Alors les programmes dans tout ça, eh bien ils sont une fiction nécessaire.
Nécessaire en ce qu'ils assurent la possibilité pour un enfant d'être scolarisé partout en France dans le niveau supérieur s'il en a été jugé apte par les enseignants qui l'ont eu.
Une fiction aussi car nous travaillons avec de l'humain et pas n'importe lequel, un enfant et nous savons à quel point ils sont tous différents. De ce fait nous savons aussi que le programme ne peut s'appliquer d'une manière uniforme dans toutes les écoles de France, qu'il ne peut s'appliquer de la même façon dans un même niveau d'une année sur l'autre. Notre travail est une remise en question permanente. Ce qui est important, c'est moins le programme que la façon que nous trouvons de l'aborder.
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oli



Inscrit le: 18 Nov 2003
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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 7:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A Alain
Ces objectifs reposent selon moi sur du sable parce que, à aucun moment, il n'est dit que le premier objectif doit être de s'exprimer correctement à l'oral. C'est sur cet oral que je peux construire mon écrit. Un enfant qui entend à longueur de journée des phrases du type "i va à l'école", "i pleut"...et qui lit peu écrira "i" plutôt que "il". Lorsque j'écris une phrase, je l'entends d'abord dans ma tête, si ce que j'entends est fauix, ce que j'écrirai le sera aussi. Je peux alors aligner nombre d'objectifs "techniques", ils échoueront souvent. Tout le mo,nnde veut assurer les fondamentaux, mais celui-ci qui est à la base des autres, peu en parlent.
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Jean-Paul JOURDAN



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 8:49 pm    Sujet du message: Re: To SLECC or not to SLECC Répondre en citant

oli a écrit:
Ben dites donc Viviane et LaurentD ... quels échanges !
Cher Michel vos propositions devraient sans doute receuillir une large adhésion tant elles paraissent bien fondées. Elles couvrent un champ suffisamment vaste pour satisfaire les appétits de connaissances des enfants et apaiser les angoisses de ceux des parents qui voient se diluer les fondamentaux.
On pourra bien sûr discuter quelques détails mais sur l'ensemble que pourrait-on rajouter ?
.


Il me semble TRES IMPORTANT d'ajouter au chapître Lecture l'aptitude à prendre en compte le "qui dit quoi" ... autrement dit d'avoir une idée juste de la confiance que l'on peut apporter au locuteur ... et ce d'autant que le net ouvre des capacités d'expression à n'importe quel individu à l'ego surdimensionné ... qui peut s'auto-proclamer compétent ...

Cela permettrait sans doute dans ce débat qui nous intéresse, de mieux faire la part des choses entre les affirmations de Mr Delord qui n'a ni compétence ni formation concernant l'enfance et les propos de ceux qui sont au quotidien sur le terrain comme LaurentD par exemple ...


Si les lecteurs de ce post qui connaissent aussi peu le monde de l'élémentaire que Mr Delord veulent bien prendre en compte le fait qu'avec une formation initiale égale et en plus 30 ans d'expérience motivée en élémentaire ... qu'ils sachent que je donne raison à Laurent à 100 contre un ! :-)))
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Jean-Paul JOURDAN



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 9:44 pm    Sujet du message: Re: Appelons un chat "UN CHAT" ! Répondre en citant

Maud a écrit:
Aujourd'hui, les élèves ne savent pas ce qu'est un adjectif, un nom,.....
J'ai lu des expressions barbares comme : groupe adjectival, groupe nominal, .......... Pas merci à messieurs de "là-haut" qui font nos livres de français !
Comment expliquer à nos enfants qu'un adjectif s'accorde avec le nom, s'ils ne savent pas reconnaître un adjectif et un nom ?



Oui, j'ai bien un peu d'envie d'abonder dans votre sens... je vais d'ailleurs plus loin dans ce que je propose encore à mes élèves de CM

http://www.inforoutes-ardeche.fr/encre-sur-toile/pedagogie/Grammaire.htm


mais cela n'enlève rien à l'intérêt de la démarche initiée depuis les années 70 qui visent à passer d'une grammaire "normative" à une démarche de réflexion et d'analyse qui participe à mon sens plus à l'accession de l'enfant à la pensée abstraite ( les profs de fin de collège ou de lycée oublient souvent que cette pensée abstraite n'est encore qu'en construction à l'élémentaire et qu'il serait judicieux de s'intéresser aux moyens d'aider cette construction)...

et puis, il ne faut pas oublier non plus les imprécisions des règles que nous avons tous un jour apprises et ... soit oubliées soit dépassées ... Je ne citerai que le cas du verbe qui s'accorde avec son sujet... ce qui n'est vrai que dans à peu près la moitié des cas si l'on veut bien admettre que les infinitifs, les participes présents et les participes passés sont aussi des verbes qui ont la fort mauvaise grâce de faire mentir une règle pourtant si commune ...

Cordialement,
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Jean-Paul JOURDAN



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 9:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Il s'est passé, dans les années 70 des phénomènes d'un certain point de vue très proches en math avec l'introduction des maths modernes et en lettres avec l'introduction de la grammaire structurale (+ quelques vélléités de conjugasion et d'étude de textes structurales).

Dans les deux cas, ces sont des spécialistes de "la matière" et non comme certains voudraient nous le faire croire aujourd'hui des "pédagogues" qui ont initié le mouvement avec , pour résumer en dans un raccourci osé , la volonté (et la certitude que c'était possible) de transposer directement en élémentaire les dernières avancées de leur discipline (théorie des ensembles qui n'était qu'un degré de plus dans l'abstraction mathématique par rapport à ce qui existait) et linguistique et approche structurale.

Dans les deux cas, les réformes sont tombées d'en haut sur un corps enseignant qui n'avait pas la moindre formation et qui
- soit ont ignoré ce qui était demandé au risque de passer pour les premiers dinosaures de l'ère contemporaine,
- soit n'y comprenant rien mais plein de bonne volonté ont essayé "d'apprendre" le plus honnêtement possible et de "revômir" le mieux digéré possible ces mets nouveaux...
- soit se sont de par des parcours originaux ou parce que cela a très vite trouvé résonnance ... lancé dans l'aventure avec du succès mais avec aussi l'énorme déception de voir leurs élèves saqués dans un collège bien plus long à suivre ...

Certes, cela a été quelque peu boiteux mais cela a néanmoins contribué à la "progression statistique" jusque dans les années 90-94 comme le notent les stats données par le ministère en introduction à ce débat.


Je suis persuadé que les deux démarches pouvaient apporter un élan très positif dès l'élémentaire pour peu que l'on veuille bien repenser certaines approches en tenant compte du fait qu'un enfant d'élémentaire est en construction et que de ce fait, on ne peut pas lui apporter les mêmes approches que celles d'adultes qui savent déjà.
- En math par exemple, je pense important de ne pas perdre de vue qu'un enfant marche du concret vers l'abstrait et non le contraire ... et qu'il pourra (et devra sans doute) d'abord maîtriser par exemple la numération en base 10 qui est celle de sa culture avant de passer au stade supérieur d'abtraction que constituaiot le calcul en bases)

- En français parce qu'un retour analytique de la langue devra nécessairement s'appuyer d'abord sur une maîtrise du langage ...

Je voudrais témoigner de ce que - en tant qu'enseignant depuis 71 - les programmes jusqu'aux derniers m'ont toujours permis de faire un travail en conformité avec ce que je croyais bon ... Par contre il est vrai que je m'inquiète des derniers sortis tant en math en ce qu'ils imposent toujours une compréhension AVANT tous les apprentissages (je pense qu'il reste et doit rester des domaines où l'on peut apprendre et modéliser par la suite) ... en grammaire aussi parce que l'on voudrait faire de la langue seulement un "objet" d'étude alors que je suis persuadé que cette observation linguistique de la langue ne peut qu'être précédé un apprentissage plus modeste et ne peut de toute façon pas faire l'économie du métalangage.


je remets ici cette réponse qui s'était égarée sur un fil à part ...
________________
Mr Delord propose un retour à l'avant tout ça. Je suis persuadé que l'on aurait beaucoup à perdre tant il y a dans l'approche moderne des maths comme dans l'approche linguistique de la langue une richesse d'outils permettant une structuration intéressante de toujours plus de complexité et que cela est indispensable. (et on y a déjà trop perdu en abandonnant bien des outils riches)

S'il fallait par exemple réapprendre la division en CP, cela se ferait comme il y a un demi-siècle en privilégiant exclusivement l'apprentissage procédural (on fait la division comme on apprend à tricoter des chaussettes (je pique la petite maille, je lui passe la corde au cou, je la passe dans le petit trou et je la jette par la fenêtre) ... Cela irait tout à l'opposé de la préparation à une capacité à toujours plus de souplesse d'adaptation aux besoins de la société moderne.
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Lamarlère Viviane



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2004 11:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je laisserai Michel répondre sur la division, par contre, en tant que régulatrice d'équipe hospitalière, je peux vous dire que je sens dans vos propos plus qu'agressifs (pisser sur la borne et autres joyeusetés) une vague odeur de roussi........

Le mal être de laurent D ne justifie pas sa discourtoisie à mon égard,encore moins vis à vis de Michel Delord, qu'il me soit permis de le rappeler.........
Ou alors, que Laurent D s'exprime en son nom et non sous un pseudo!!ce sera plus clair. OK ? ;-)
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Jean-Paul JOURDAN



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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 5:45 am    Sujet du message: Répondre en citant

Lamarlère Viviane a écrit:
Je laisserai Michel répondre sur la division, par contre, en tant que régulatrice d'équipe hospitalière, je peux vous dire que je sens dans vos propos plus qu'agressifs (pisser sur la borne et autres joyeusetés) une vague odeur de roussi........

Le mal être de laurent D ne justifie pas sa discourtoisie à mon égard,encore moins vis à vis de Michel Delord, qu'il me soit permis de le rappeler.........
Ou alors, que Laurent D s'exprime en son nom et non sous un pseudo!!ce sera plus clair. OK ? ;-)


S'il vous plait Viviane, la ficelle est trop grosse !
Tout le monde sait que quand on est à court d'argument, la tentation est grande de s'attaquer aux personnes ... C'est quoi ce sous-entendu de mal-être ?


Soyez cohérente aussi ... je suis sûr que le "pisse sur la borne" (citation de Laurent D) des ministres successifs qui ont voulu chacun "marquer leur territoire" par de nouveaux programmes conviendrait aussi à Mr Delord. Quant à la discourtoisie de Laurent, je ne la lis pas non plus ...

Pour la division, j'attends la réponse de pied ferme ;-) ... et si c'était possible que Michel nous dise aussi ce que font les élèves de CE1 et CE2, ce serait bien aussi ... je n'imagine quand même pas deux années de club med ;-)

Où sont les propos plus qu'agressifs? Mes arguments sont naturellement bien plus forts que ceux de Michel Delord dont vous vous faites l'écho... pour au moins une raison toute simple, c'est que de nous trois, je suis le seul qui sait vraiment de quoi on parle vraiment quand on évoque l'enseignement élémentaire ;-) ...

Un point où je pourrais être d'accord avec vous (c'est ce qui fait aussi qu'au-delà d'un opposition sans concession je vous respecte ainsi que M.Delord) ... ce sont ces foutus pseudos ... mais bon, c'est aussi la règle déclarée de ce Forum et c'est peut-être aussi une garantie de liberté d'expression :-)

Cordialement,








Cordialement,
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Lamarlère Viviane



Inscrit le: 06 Nov 2003
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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 8:50 am    Sujet du message: Répondre en citant

Petit récapitulatif qui se passera de commentaires:

Citation:"je suis sûr que le "pisse sur la borne" (citation de Laurent D) des ministres successifs qui ont voulu chacun "marquer leur territoire" par de nouveaux programmes conviendrait aussi à Mr Delord.
TRES IMPORTANT d'ajouter au chapître Lecture l'aptitude à prendre en compte le "qui dit quoi" ... autrement dit d'avoir une idée juste de la confiance que l'on peut apporter au locuteur ... et ce d'autant que le net ouvre des capacités d'expression à n'importe quel individu à l'ego surdimensionné ... qui peut s'auto-proclamer compétent ...

Cela permettrait sans doute dans ce débat qui nous intéresse, de mieux faire la part des choses entre les affirmations de Mr Delord qui n'a ni compétence ni formation concernant l'enfance et les propos de ceux qui sont au quotidien sur le terrain comme LaurentD par exemple ...


Si les lecteurs de ce post qui connaissent aussi peu le monde de l'élémentaire que Mr Delord veulent bien prendre en compte le fait qu'avec une formation initiale égale et en plus 30 ans d'expérience motivée en élémentaire ... qu'ils sachent que je donne raison à Laurent à 100 contre un ! :-)))

Ce programme, c'est le "YAKA Y FAUX QU'ON" d'un prof de math du secondaire qui n'en connait que dalle à ce qui n'est pas de son petit domaine. Delord n'a jamais enseigné en primaire, n'a jamais enseigné en dehors de sa discipline, et se prononce sur tout et n'importe quoi. Question de culot et d'aplomb. Et ça marche, ici.

Une grande partie des fils de ce forum, pour qui la formation dispensée aux enseignants est nullissime (voir les fils sur les IUFM) Et l'actuel ministre de l'EN quand il me dit que je succombe au "jeunisme" (un de ses fantasmes personnels)

Chacun, ou presque, des ministres que nous avons subis ces dernières années y est allé de sa petite pisse sur la borne, pour marquer son territoire politique. ça m'a fait du boulot en plus pour de prunes. ça n'a rien appporté à mes élèveMoi, j'en ai vu beaucoup. Et le seul compte que j'ai à régler, c'est avec ceux qui prétendent m'apprendre mon métier en se basant sur tout autre chose que l'expérience de terrain. Vous, par exemple.

No comment sur la dernière phrase........

Il y a tellement de rancoeur et d'agressivité dans ces propos épars , que j'en arrive à penser qu'il faudra des années pour faire la régulation de certains enseignants.D'où ma proposition réitérée de mettre ne place des psy dédiés à l'écoute des équipes pédagogiques dans les établissements.
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Lamarlère Viviane



Inscrit le: 06 Nov 2003
Messages: 946

MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 8:54 am    Sujet du message: Répondre en citant

Accessoirement, les programmes proposées par Michel ont été élaborés avec l'aide précieuse de professionnels du Français puisque c'est une matière qu'il n'enseigne pas.

Donc ne lancez pas de jugements sans savoir......
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LaurentD



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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 9:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

Il n'y a aucune rancoeur, aucun malaise dans mes propos : de l'agressivité en revanche, oui. Celle d'une légitime colère face à un discours abusif.

Non madame, je ne suis pas un grand malade. Je suis juste un artisan conscient de son expérience, de ses limites et de ses doutes, révolté par ce que vos propos suppose de défiance a priori envers mon travail et celui de mes collègues. Juste un enseignant qui en a assez de vous voir démolir l'école à des fins que je ne peux que supposer politiques. Et de bien petite politique.

Quant à l'image du ministre cabot au coin de sa borne... Ma foi, elle dit bien ce qu'elle veux dire. Chacun ou presque de nos ministres passés a voulu marquer l'EN de son empreinte, pour faire oeuvre, pour passer ce cap de sa carrière politique. Mais à moindre coût. Sans faire de vagues (et tous n'y ont pas réussi, de ce côté).

D'où la lassitude face à des pseudos-réformes du primaire et de leurs programmes qui ne faisaient que reformuler les mêmes choses sans toucher au fond. Tout comme le programme de Monsieur Delord.

Citation:
faire la régulation de certains enseignants


Là, vous m'inquiétez. régulation ???
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Lamarlère Viviane



Inscrit le: 06 Nov 2003
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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 9:21 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour mettre un terme aux polémiques qui sont toujours la solution de facilité.

Une question:

Est ce que les programmes précisent très clairement les compétences à évaluer en fin de 3e ?
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Alain Fumey



Inscrit le: 22 Nov 2003
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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 9:25 am    Sujet du message: Répondre en citant

à Jean-Paul JOURDAN
vous parlez de l'attention à accorder à l'identité du locuteur "à l'égo surdimensionné": cette réserve pourrait vous être retournée...

Sur quoi vous fondez-vous pour rejeter en bloc la proposion de MichelD et Viviane? Pourquoi les prétendez-vous incompétents? Votre expérience vous donne-t-elle la science absolue?

Votre opinion constructive m'intéresse. Comme il faut bien partir de quelquechose, pourriez-vous indiquer ce qui, dans la proposition que vous critiquez, vous parait excessif, et comment vous pensez devoir l'amender?

Pour information, les "mathématiques modernes" que vous avez évoquées n'étaient pas la dernière lubie des mathématiciens, mais une construction qui date de la fin du 19ème siècle; et si cette introduction a échoué, c'est, en dehors de ses excès, en grande partie à cause du défaut de formation des professeurs concernés dans ce domaine.

Enfin, pour une fois que le nouveau ministre de l'EN s'abstient de lancer SA réforme en arrivant, mais prend le temps de consulter l'ensemble des personnes concernées, il me semble de cela répond à votre critique de projections odorantes en vue d'un marquage de territoire...
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Lamarlère Viviane



Inscrit le: 06 Nov 2003
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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 9:42 am    Sujet du message: Répondre en citant

j'aurions pas pu mieux dire..... merci Alain.
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Jean-Paul JOURDAN



Inscrit le: 09 Nov 2003
Messages: 145

MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 10:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

Alain Fumey a écrit:
à Jean-Paul JOURDAN
vous parlez de l'attention à accorder à l'identité du locuteur "à l'égo surdimensionné": cette réserve pourrait vous être retournée...

.


Je vous ferais humblement remarquer que je n'ai pas la prétention de parler de ce que je connais pas ... n'est-ce pas en soi une différence ?



Citation:


Votre opinion constructive m'intéresse. Comme il faut bien partir de quelquechose, pourriez-vous indiquer ce qui, dans la proposition que vous critiquez, vous parait excessif, et comment vous pensez devoir l'amender?



Je préfèrerais à tout prendre partir des programmes existants ! Je l'ai d'ailleurs fait ici ou là.
Au fond, je trouve absurde cette idée que seuls les programmes déterminent l'efficience d'un système scolaire, surtout en élémentaire où l'on est confronté à des intelligences en formation ... Mon intérêt se porte davantage sur les conditions qui vont permettre un meilleur apprentissage et le mieux adapté aux besoins des enfants et des mutation la société que vous avez la liberté de feindre d'ignorer...

Et puis il faudrait enfin sortir de la confusion permanente entre ces programmes qui sont un empilement de savoirs, au mieux de savoir-faire procéduraux et la prise en compte de ce fait fondamentalement le développement de l'intelligence (opérations mentales, capacités d'adaptation etc ...)





Citation:

Pour information, les "mathématiques modernes" que vous avez évoquées n'étaient pas la dernière lubie des mathématiciens, mais une construction qui date de la fin du 19ème siècle; et si cette introduction a échoué, c'est, en dehors de ses excès, en grande partie à cause du défaut de formation des professeurs concernés dans ce domaine.



Je trouve bien inutile et déplacé votre pédantisme ici ... j'ai écrit ça ... et même davantage sur conditions de leur introduction ... J'ajouterais qu'elles représentent pour moi une étape de plus vers l'abstraction et j'y vois un parallèle avec l'évolution très rapide ces dernières années de la programmation en informatique ...


Citation:
Enfin, pour une fois que le nouveau ministre de l'EN s'abstient de lancer SA réforme en arrivant, mais prend le temps de consulter l'ensemble des personnes concernées, il me semble de cela répond à votre critique de projections odorantes en vue d'un marquage de territoire


S'il vous plait, la critique n'est pas de moi ...


Ceci dit, je suis là encore tout à fait d'accord mais je dis juste qu'instit depuis plus de trente ans au coeur de la difficulté je suis bien plus concerné (et plus crédible) que des profs du secondaire qui n'ont jamais eu d'autre expérience réelle des enfants que celle de leur propre progéniture. Vous le prenez comme vous le voulez mais c'est pourtant une réalité ! J'ajouterais que j'ai vu moi aussi passer mes enfants au travers du collège et lycee et que mon ego ne m'autorise pas à éditer des programmes ... et même pas de proposer au dela de la 4 ° des solutions pédagogiques !
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Lamarlère Viviane



Inscrit le: 06 Nov 2003
Messages: 946

MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 10:45 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bien. Soyons positifs.

Qu'est ce qui dans les programmes actuels du primaire et leurs modalités d'application vous parait être digne d'être conservé et urgent d'amender?

On avancera.

Merci.
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ALLAIN



Inscrit le: 27 Nov 2003
Messages: 186

MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 11:55 am    Sujet du message: Re: Quels sont les savoirs qui doivent être acquis... Répondre en citant

[quote="Alain Fumey"]
ALLAIN a écrit:

Navré, vos chiffres sont faux: votre total cumulé est de 36heures par semaine, qui ne correspond à aucun horaire de collège. Je maintiens l'horaire officiel de 26heures hebdomadaires. Si l'on peut parler d'une trentaine d'heures par semaine, c'est qu'il s'agit d'options que les parents et enfants ont choisies; prétendez-vous leur contester ce droit?

Pour le reste, vous me permettrez de m'en tenir à une démarche scientifique:

- j'observe que l'accroissement des lacunes qui fait l'unanimité dans ces pages, a coïncidé avec la réduction objective des programmes; sauf à s'enfermer dans une idéologie aveugle, je ne comprends pas que l'on puisse encore défendre une politique si néfaste;

- je lis dans ces pages nombre d'interventions d'élèves, d'étudiants, surpris qu'on les trouve surchargés;

- j'ai 4 enfants, que je retirerais sur le champ d'un établissement dont les exigences seraient insuffisantes à mes yeux; à voir le mouvement des élèves à la dernière rentrée, il semble que je ne suis pas le seul parent dans ce cas.

Je maintiens la comparaison avec l'horaire hebdomadaire devant la télévision (oubliez-vous les études montrant la corélation étroite entre le temps devant la TV et l'échec scolaire?), et prétends que la comparaison avec l'activité professionnelle n'est pas pertinente: l'apprentissage n'est pas une profession, mais une chance de se développer.


Peut-on savoir quel est votre metier Fumey et qui chez vous s'occupe de suivre vos 4 enfants .. pour ma part je suis les miens de trés prés et surtout ma comptabilité est celle d'un collège complet dont je suis délégué de parent d'eleves ..mais manifestement nous n'avons pas la meme facon d'apprehender ces chiffres ..!
Ce que j'essaye de vous demontrer c'est que nous confondons régulièrement les connaissances et leur finalité dans un cadre de temps qui ne permet plus de se disperser.. Ici tout le monde vous explique que le minimum n'est plus assuré : lecture, ecriture, calcul de base, anglais de base .. alors que nos élèves et leurs enseignants passent encore prés des 2/3 de leur temps sur des disciplines "secondaires" dont l'impact sur le raisonnement reste toujours a demontrer , et l'histoire géo dans leurs programmes actuels en font partie selon moi!!
On vous explique sur d'autres themes que les résultats de notre systeme educatif (tests internationaux a l'appui), sont aussi mauvais que ceux des Etats Unis dont la culture générale frole l'indigence et vous continuez de parler de quantité de savoirs et du nombre d'heures passés a l'école..!!
Ne devrait-on pas plutot s'interroger sur les autres "paramètres" améliorateurs du raisonnement: pourquoi les US (dont je partage pourtant tres peu de valeurs) réussissent mieux que nous ce qu'ils entreprennent, fondent davantage d'entreprises, prennent plus de risques, sont plus créatifs, etc .. alors que leurs connaissances dites "générales" sont quasi inexistantes...?

Pourquoi continuer a sacrifier des générations d'écoliers sur l'hotel du "gavage de savoir total" alors qu'en faisant moins on peut de toute evidence faire mieux!!!
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LaurentD



Inscrit le: 17 Déc 2003
Messages: 141

MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 12:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Est ce que les programmes précisent très clairement les compétences à évaluer en fin de 3e ?


Cessons de saucissoner l'élève et l'enfant en items sanctionnables administrativement.

Tiens, pour une fois, c'est un enseignant qui plaide pour une moindre bureaucratie du mammouth.

Vous Zévaluerez en fin de 3e. Bien.

Et après ?

Vous ferez quoi de ceux qui auront échoué ?

C'est ça, mon boulot et la question qui m'intéresse.
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Le bateleur



Inscrit le: 06 Nov 2003
Messages: 927

MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 2:14 pm    Sujet du message: Message supprimé Répondre en citant

(message supprimé pour cause de cynisme des commanditaires du projet « débat national »
merci aux modérateurs de bien vouloir lisser le tout en supprimant totalement la page)

Luc Comeau-Montasse


Dernière édition par Le bateleur le Ven Jan 16, 2004 11:12 am; édité 1 fois
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Michel Delord



Inscrit le: 04 Nov 2003
Messages: 126

MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 6:34 pm    Sujet du message: Re: Programmes et manuels. Répondre en citant

Michel Delord a écrit:
Peutch a écrit:

Parlons d'abord des programmes. La proposition a déjà été soulevée de refondre totalement les programmes. Vaste tâche qui me paraît réellement nécessaire.


Bon alors la suite Savoir Lire Ecrire Compter Calculer

Une présentation abrégée qui sera suivie de commentaires

http://www.debatnational.education.fr/forum/viewtopic.php?p=37932#37932

Michel Delord


Debut des commentaires. Apres je reponds a JP Jourdan ( mais il vaut mieux qu'il lise d'abord ça, ce qui lui evitera de s'appuyer exclusivement sur ses souvenirs personnels , qui sont toujours un peu faux , comme pour tout le monde d'ailleurs car chacun a une experience un peu etroite )

Une bonne partie des contenus à enseigner donnés dans SLECC sont évidemment des connaissances qui font partie maintenant du niveau du secondaire ( les nombres premiers font partie de l'enseignement du lycée et le PPCM est même introduit seulement en Term S et seulement pour la spécialité mathématiques alors que je l'ai appris en CM2). Ces contenus présents dans SLECC sont pérennes, c'est-à-dire que l'évolution de l'humanité depuis 1880 n'autorise en rien à dire qu'ils étaient plus utiles maintenant qu'il y a 100 ans ou dans 20 ans.

La seule question qui peut se poser ( je ne parle pas des méthodes d'enseignement et vous pouvez constater qu'il n'est aucunement question de méthodes pédagogiques dans le texte SLECC ) est la capacité des élèves à se les approprier à un âge donné.

Or sur ce sujet nous avons un certain nombre de chiffres assez fiables ( disons à 5% en plus ou en moins sur une classe d'âge ) et qui sont d'autant plus en ma faveur que je ne prends que des auteurs qui ont voulu prouver le contraire de ce que je dis ( Antione Prost, l'OCDE)


Pour le CP :

Les contenus donnés pour SLECC correspondent en gros aux programmes de CP de 1882 ( à cette époque, il n'y a pas de CP mais il s'agit des programmes de maternelle) jusqu'aux années 60. A cette époque là , on ne pinaille pas sur les redoublements c'est-à-dire que ne passe dans la classe supérieure que celui qui globalement a suivi.

Or on possède des statistiques assez précises sur les redoublements en CP pour la période 50/60 qui est en moyenne de 25 % ( parmi les références sur Internet, voir http://assoreveil.org/lettre_7.html ). Ces taux de redoublement sont d'ailleurs probablement majorés – en tout cas , ils ne sont pas minorés - car ils viennent notamment d'étude de l'OCDE qui veulent absolument montrer qu'il y a trop de redoublements.

On peut donc dire que 75 % d'une classe passait dans la classe supérieure possédant ces connaissances . Pour que ce soit plus parlant, je vous ai scanné les journées du 27 au 30 Juin 1956 de mon cahier de CP ( 0) qui permettent de voir à quoi cela correspondait.

Version écran ( 126 ko)
http://michel.delord.free.fr/cp56.pdf

Version papier ( attention 1700 ko mais un peu plus joli)
http://michel.delord.free.fr/cp56p.pdf

La question pour les opposants à ce que je raconte est la suivante : avez vous des classes en CP dans lesquelles
75% des élèves sont capables de passer dans la classe supérieure avec les exigences que vous voyez dans ce cahier et qui n'est pas spécifique à mon école, la seule chose un peu spécifique à cette école étant les difficultés sociales des parents des élèves ?



Pour le CM :

Les chiffres que l'on possède ( 1) :

Taux de scolarisation sur une classe d'âge en sixième de lycée, de CEG et CC (cours complémentaires )
( je ne donne pas toutes les années, il y a une progression régulière)

1945-46 : 20 %
1949-50 : 24,5%
1954-55 : 38,5%
1960-61 : 46,4%
1962-63 : 55%

Ces chiffres augmentent encore ensuite mais je n'ai pas de chiffres précis en moyenne nationale. Pour la scolarisation en sixième en 64-65 , je dispose d'une carte de France avec taux de passages en 6ème (2) où il n'y a que 9 départements peu peuplés qui sont en dessous de 50% , 7 qui sont au dessus de 80% ( dont la Corse ) , 14 départements dont Paris qui sont entre 70% et 80%. A vue de nez , il y avait donc sûrement nettement plus de 60 % des élèves qui passaient en sixième en 65.


Comme les programmes sont restés stables et correspondent en gros à ce que je propose, on peut comparer ce qui est comparable : pensez vous que 70% des élèves actuels de CM2 sont capables de suivre ce que je donne dans SLCC ?

On peut me rétorquer que mes propositions de comparaison ne sont pas assez précises ? Dans ce cas , on a la possibilité de comparaisons plus précises en utilisant les examens d'entré en sixième qui sont supprimés en 1960.

Pour que cela soit possible, j'ai publié

1) Seuls 10% allaient au lycée
http://michel.delord.free.fr/seuls10.pdf

qui donne les programmes pour les maths – mais c'est la même chose en français – qui montre qu'il n'y a aucune raisons fondamentale de ne tenir compte dans la sortie de CM que des élèves qui allaient en lycée à part que

- ça permet d'induire que l'école primaire était "élitiste" ou je ne sais quoi
- ça permet de justifier la catastrophe qui suit en interdisant de faire une comparaison entre maintenant et les années 50/60
- ça justifie aussi la défense d'une vision de la théorie séparée de la pratique ( mais ça, c'est une conséquence des mesures petainistes, notamment de Carcopino, de 1941/ 42 sur lesquelles personne n'est revenu et surtout dont personne ne parle )

2) un texte qui comprend le règlement officiel de l'examen d'entrée en sixième et quelques exemples d'épreuves avec barème :
http://michel.delord.free.fr/exam6.pdf

Voici , pour les paresseux qui n'ouvrent pas les liens, un de ces examens :

Citation:


ETUDE DE TEXTE

LES TERREURS DE DICK.

Dick est un chien valeureux jusqu'au moment précis où retentit un de ces bruits qu'il faut bien nommer explosions ou détonations. Dick aussitôt devient très lâche Le tonnerre le rend malade, un coup de fusil le terrorise, un petit pétard le rend fol. Il n'est pas jusqu'à l'inoffensif éclatement des baguenaudes (1) qui ne lui donne de l'angoisse. Dés qu'il perçoit un bruit de cette espèce redoutable, le vieux chien, qui jamais ne pénètre dans la maison - ce n'est pas la place d'un chien de garde - le vieux mâtin monte se cacher dans la chambre la plus obscure, la mieux close, la moins accessible. Il s'introduit sous un meuble et s'y livre au désespoir en attendant des temps meilleurs. Rien ne pourrait le décider à sortir de sa retraite, ni les prières, ni le fouet.

G. DUHAMEL.

(1) les baguenaudes sont de petits fruits en forme de gousse, qui claquent quand on les passe entre les doigts.

Questions. - I. - Relever les termes (nom, verbe. adjectif) qui éveillent l'idée de peur, de crainte.

II. - Transposer les deux dernières phrases: a) à l'imparfait de l'indicatif ; b) au passé simple.
III. - Nature et fonction des mots suivants : lâche, le (terrorise), pourrait, retraite.
IV. - En vous inspirant de ce texte, parlez en une dizaine de lignes d'un enfant peureux ou sensible.

CALCUL

Opérations.-

a) 2 904 + 75,29 + 187,8 =
b) 4 603 - 920,75 =
c) 0,087 × 409 =
d) 0,874 : 4,6 =

Problème. -
Dans une feuille de tôle d'acier de 0,80 m de longueur sur 0,60 m de largeur, on découpe, pour faire un couvercle, un cercle aussi grand que possible. 1° Tracer le croquis l'échelle de 1/10 ; 2° Quel sera le diamètre du cercle ? 3° Calculez la surface du cercle et exprimez cette surface en dm² ; 4° La feuille entière de tôle pesait 9,360 kg. Quel est le poids du cercle découpé ?



Donc , là aussi, pour le niveau CM2, pensez vous que vous auriez un pourcentage équivalent à celui des années 60 d'élèves qui obtiendraient la moyenne à cet examen ? Bien remarquer que le pourcentage d'élèves capables de suivre SLECC doit être supérieur si l'on ne veut pas qu'il y ait régression du niveau des élèves par rapport aux années 60 puisqu'il y avait plus d'élèves capables de passer dans la classe supérieure que d'élèves qui allaient en sixième toutes sections .

La démocratisation , si elle a un sens, veut dire que plus d'élèves arrivent à un niveau donné de connaissances et que , donc, on peut le mesurer même de manière imparfaite. Autrement, c'est même pas la peine de parler de démocratisation.

Cordialement

Michel Delord

( 0) "Sociologie" du quartier : on dirait maintenant population défavorisée avec immigrés espagnols, vietnamiens, arabes et c'était de plus en pleine période ou l'on relogeait les habitants du quartier, qui étaient dans des baraquements en bois rachetés à l'armée américaine, dans les HLM de la cité des Chapélies qui étaient en construction.

( 1) Source :
Antoine Prost, Tome IV de Histoire générale de l'enseignement et de l'Education enFrance, publié sous la direction de L'Institut National de Recherche Pédagogique( 1981). Page 239 et 370.

( 2 ) Antoine Prost , Histoire de l'enseignement en France, Collection U, 1979, page
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Jules Schmoll



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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 6:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
je ne parle pas des méthodes d'enseignement et vous pouvez constater qu'il n'est aucunement question de méthodes pédagogiques dans le texte SLECC


Vous avez raison. L'école meurt d'une crise de pédagogie. Quand des contenus clairs seront définis comme vous le faites, nous pourrons remplir les têtes.

Il n'y aura qu'à verser.
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Jean-Philippe



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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 7:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bravo à Michel Delors d'avoir articulé de façon claire des niveaux à atteindre en fin de CM.

Bien sûr celà ne parle pas de pédagogie, ni du sort de ceux qui ont du mal à atteindre ces objectifs. Mais c'est un autre forum, celui des moyens pour assurer l'égalité des chances.

L'égalité des chances ne passe pas par une baisse des éxigences, mais par une prise en compte différente (et différenciée) des problèmes rencontrés par les élèves.

Supprimons les passages automatiques, renforçons les moyens de soutient, mais revenons à des programmes minimaux cohérents et exigeants.
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Jean-Paul JOURDAN



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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 7:26 pm    Sujet du message: Re: Programmes et manuels. Répondre en citant

Michel Delord a écrit:

Donc , là aussi, pour le niveau CM2, pensez vous que vous auriez un pourcentage équivalent à celui des années 60 d'élèves qui obtiendraient la moyenne à cet examen ? Bien remarquer que le pourcentage d'élèves capables de suivre SLECC doit être supérieur si l'on ne veut pas qu'il y ait régression du niveau des élèves par rapport aux années 60 puisqu'il y avait plus d'élèves capables de passer dans la classe supérieure que d'élèves qui allaient en sixième toutes sections .




Je me souviens très bien mais cela ne prouve en rien que le niveau général baisse.

Pour ce qui est du français, la quasi totalité de ma classe devrait réussir ... les évaluations que je fais portent parfois sur des lectures de plus de 20 pages et je viens de ramasser des textes qui font entre 25 lignes et 4 pages de copie grand format ... Oh bien sûr, il y a des erreurs! mais tu n'aurais jamais eu ça dans les années 60 !

En math, aucun élève ne ferait rien sauf les opérations si on enlève la virgule au diviseur (il me faudrait moins d'une heure pour qu'ils y parviennent si cela avait la moindre utilité ...


Si on avait donné à l'inverse autrefois le problème de logique que j'ai donné ou si le problème avait fait appel à la résolution expérimentale de système à deux inconnues (une voiture et sa remorque pèsent ensemble ... la voiture pèse n kg de plus que .... ) je ne suis pas sûr qu'ils auraient réussi.

Je continuerais avec le fait que bien peu d'élèves à l'époque auraient pu situer le Japon , connaître les moeurs des Bushmen ... discourir sur le trou d'Ozone etc ....


Je sais bien que cet éclatement du champ des savoirs inquiète mais je suis bien persuadé pour ma part que nous n'avons pas le choix ...

Je pourrais être d'accord avec toi s'il s'agissait de remettre en cause l'évolution toute récente depuis la loi de 89 car au delà des contenus elle induit de fausses démarches d'accès au savoir ... mais là, plus je te lis et moins tu me convaincs ! (tiens, mes élèves aussi savent qu'on met -cs à convaincs)

Cordialement,
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Jules Schmoll



Inscrit le: 14 Jan 2004
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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 7:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Jean-Philippe a écrit:
Bien sûr celà ne parle pas de pédagogie, ni du sort de ceux qui ont du mal à atteindre ces objectifs. Mais c'est un autre forum, celui des moyens pour assurer l'égalité des chances.


Vous avez raison.

Peu importe les moyens, tant qu'on a l'ivresse du savoir.
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Michel Delord



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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 8:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Jean-Philippe a écrit:
Bravo à Michel Delors d'avoir articulé de façon claire des niveaux à atteindre en fin de CM.

Bien sûr celà ne parle pas de pédagogie, ni du sort de ceux qui ont du mal à atteindre ces objectifs. Mais c'est un autre forum, celui des moyens pour assurer l'égalité des chances.

L'égalité des chances ne passe pas par une baisse des éxigences, mais par une prise en compte différente (et différenciée) des problèmes rencontrés par les élèves.

Supprimons les passages automatiques, renforçons les moyens de soutient, mais revenons à des programmes minimaux cohérents et exigeants.


Je neparle pas de pedagogie

1) parce qu'elle depend, dans une certaine mesure , mais pas totalement , des contenus en termes de connaissances qui doivent être enseignées et si je prends cette position, c'est pour éviter les faux-débats : par exemple , on ne peut pas parler dengeneral de methode pedagogique pour l'enseignement du PPCM car je ne vois pas vraiement ce qu'il peut y avoir de commun entre enseigner le PPCM aux meillers élèves de terminale S ( c'est le cas actuellement) et ce que je propose qui est de l'enseigner en CM2

2) j'ai quelques idées pédagogiques ( certains seraient surpris en apprenant que mes collègues ont cru pendant un certain temps que je faisias de la pedagogie Freinet ) mais je les exposerai qu'ensuite - par principe - lorsque nous nous serons mis d'accord sur les connaissances à enseigner à un niveau donné . Jenvois pas comment discuter de la pedagogie de l'enseignement de la division à virgule en CM1 ou en CE2 si celui qui est face qui pretend que l'on ne peut l'enseigner qu'en 5eme. Mon principe est qu'il faut pratiquer la pedagogie de détour à condition de savoir où on va.

3) je suis partisan de la liberté pedagogique , cad on fixe les objectifs en terme de connaissance , et on compare les resultats en en fonction des pedagogies pratiquées ( en étant prudent, mais cest le principe )

4) à mon avis, la grande cause de l'augmentation de l'echec scolaire ces trente dernières années est l'allegement des programmes car , comme le disait la petition primaire il y a deux ans dejà, cet allegement des connaissances du SLCC atteint la logique de l'enseignement et rend les savoirs restants plus difficlles à s'approprier pour les élèves, ce qui frappe surtout les elves les plus faibles . J'ai dejà dit plusieurs fois, comme exemple, qu'il est tres difficille s de se rappler des nombres de 100 à 200 dans le desodre alors que c'est 1000 fois plus facile dans l'ordre.

5) Donc , à mon avis, la maniére dont est posé actuellement le probleme de l'echec scolaire, qui ignore que ce sont les directives ministerielles qui en sont en grande partie responsables , est entierement un faux probleme qui entrainera donc une fausse solution. Je propose donc d'esayer ce que je propose, qui certes n'éradiquera pas l'echec scolaire ( je n'ai pas dit : on rase gratis demain ) et , une fois qu'on l' a essayé, de traiter les difficultés des élèves qui devraient moins provenir du syteme"d'enseignement" ( entre " " car il s'agit plutot d'un systeme de decervelage)

C'est dit de maniére un peu abrupte et sans nuance dialectique mais en un message , il est difficille d'être plus precis . Ce que je conseillerais à ceux qui partagent mon opinion est d'aller sur les fils sur l'echec scolaire pour y expliquer qu'ils tentent de traiter un probleme sans avoir les conditions pour le reduire ( et qu'en fait ce genre de fausse solution aggrave en general le probleme au lieu de le resoudre* )

MD


* Je n'ai pas le temps faire un texte complet sur le sujet mais quelqu'un comme antione Prost , qui defend les allegements depuis le milieu des années 60 et qui etait le direvteur de la conference de consensus sur la lecture du mois dernier, est l'exemple type de ce que je dis : on applique depuiis 30/40 ans des allegements pour combattre l'echec scolaire et, à chaque allegement, l'echec s'aggrave . On va en tirer des conclusions ? Je suis pret à parier que la synthese qui va sortir sur les difficultes des eleves va prposer des solutions qui les agraveront.
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Jean-Paul JOURDAN



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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 8:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[quote="Michel Delord
Je neparle pas de pedagogie

1) parce qu'elle depend, dans une certaine mesure , mais pas totalement , des contenus en termes de connaissances qui doivent être enseignées et si je prends cette position, c'est pour éviter les faux-débats : par exemple , on ne peut pas parler dengeneral de methode pedagogique pour l'enseignement du PPCM car je ne vois pas vraiement ce qu'il peut y avoir de commun entre enseigner le PPCM aux meillers élèves de terminale S ( c'est le cas actuellement) et ce que je propose qui est de l'enseigner en CM2

2) j'ai quelques idées pédagogiques ( certains seraient surpris en apprenant que mes collègues ont cru pendant un certain temps que je faisias de la pedagogie Freinet ) mais je les exposerai qu'ensuite - par principe - lorsque nous nous serons mis d'accord sur les connaissances à enseigner à un niveau donné . Jenvois pas comment discuter de la pedagogie de l'enseignement de la division à virgule en CM1 ou en CE2 si celui qui est face qui pretend que l'on ne peut l'enseigner qu'en 5eme. Mon principe est qu'il faut pratiquer la pedagogie de détour à condition de savoir où on va.

3) je suis partisan de la liberté pedagogique , cad on fixe les objectifs en terme de connaissance , et on compare les resultats en en fonction des pedagogies pratiquées ( en étant prudent, mais cest le principe )

.[/quote]


petite précision de vocabulaire: tu confonds pédagogie et didactique. Les indications que tu donnes sont de l'ordre de la didactique. La pédagogie, ce serait s'intéresser par exemple aux conditions favorisent les acquisitions ... ou éviteraient les échecs ... c'est un domaine très large qui va de la gestion du temps (à mon avis la principal source d'échec) aux types de relations dans la classe etc ... bref tout ce qui est l'apanage du pedagoïkos, cad de celui qui accompagne les enfants dans leur quête du savoir !

Oui, je sais, ce langage vous est étranger ;-)
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Lamarlère Viviane



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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 9:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, vous ergotez sur pédagogie et didactique, OK.. c'est tout?????????

c'est bien mince...........;B-(
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Jules Schmoll



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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 9:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Bon, vous ergotez sur pédagogie et didactique, OK.. c'est tout?????????


C'est mince en effet, comme distingo.

Passons.
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Jean-Paul JOURDAN



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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 9:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Lamarlère Viviane a écrit:
Bon, vous ergotez sur pédagogie et didactique, OK.. c'est tout?????????

c'est bien mince...........;B-(

non ce n'est pas mince... on ne, peut pas prétendre que le niveau baisse et faire une telle confusion qui ne peut que révéler un flou conceptuel adulte que vous seriez prêts à reprocher à vos élèves!



Dois-je par exemple déduire que quand vous stigmatisez les pédagogistes vous voulez parler des didacticiens ? Que l'on fasse la confusion au café du coin, passe mais pas quand il s'agit de parler sérieusement de l'école ;-)

Je suis désolé mais les mots ont un sens, je n'y suis pour rien... et je suis même payé pour transmettre ce savoir ;-)
car loin de moi l'idée que l'intelligence pourrait se développer sur rien (ça c'est du domaine de la pédagogie! )
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Lamarlère Viviane



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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 9:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est curieux comme quelques uns ne répondent pas aux arguments de Michel.
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Michel Delord



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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 9:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Jean-Paul JOURDAN a écrit:

Bonjour,
……

S'il fallait par exemple réapprendre la division en CP, cela se ferait comme il y a un demi-siècle en privilégiant exclusivement l'apprentissage procédural (on fait la division comme on apprend à tricoter des chaussettes (je pique la petite maille, je lui passe la corde au cou, je la passe dans le petit trou et je la jette par la fenêtre) ... Cela irait tout à l'opposé de la préparation à une capacité à toujours plus de souplesse d'adaptation aux besoins de la société moderne.



Je répondrai plus tard à ce que tu dis en dessus sur toutes les reformes ( quoique la réponse soit déjà en grosse parie dans ce que j'ai écrit non pas sur le Forum – c'était un peu technique - mais sur mon site et qui préparait le Debat du 11 Octobre dernier à la SMF** sur les programmes du primaire contre ceux qui ont écrit les programmes de 2002, les précédents de 1996 et qui sont à l'origine de l'abandon de la division des décimaux en 1980, en particulier Roland Charnay, auteur principal d'Ermel pour ne pas le nommer).

Simplement, pour justifier ce que tu affirmes, pourrais-tu me donner UN SEUL EXEMPLE du caractère "exclusivement procédural" de l'apprentissage de la division ?
Quelques précisions cependant
- il ne suffit pas que tu me cites UN exemple fait dans UNE classe car à toute époque, maintenant y compris, il y a des apprentissages assez mécaniques de la division

- il faut que ça corresponde à une directive officielle ( IO, commentaires ) et ça soit repris par exemple dans un livre ou que tu puisses montrer que ça a une valeur générale
- la période que tu cites ( les 50 dernières années , c'est-à-dire ce qui suit les IO de 45) est assez contradictoire pour plusieurs types de raison
a) on peut observer des différences très fortes entre les différentes tendances un peu représentées par les manuels ( d'un coté le Menanteau qui est excellent ) et d'autre pat le Calcul Quotidien de Nathan qui est effectivement pas très bon )

b) j'ai indiqué dans plusieurs textes qu'elle avait des tendances mécanistes et illogiques (on peut même en trouver dans ce que je cite de mon cahier de CP ) mais que la critique du mécanisme à l'époque des maths modernes a entraîné des stratégies encore plus mécaniques car elle n'avait pas compris ce qui se passait

- ce qui serait vraiment une preuve contre ce que j'avance – et je suis tout à fait prêt à admettre une telle preuve si elle est fondée – serait que tu me donnes un exemple qui suit les IO de 1923 ( c'est-à-dire sur toute la période de de 1920 à 1940)

Voilà

Michel Delord


** Les textes de mon intervention et celle de JP Demailly viennent de paraître dans l'organe de la SMF, La gazette des mathématiciens, de Janvier 2004. Comme il y a une réunion du conseil samedi , je vais demander la mise en ligne.
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Michel Delord



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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 10:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Jean-Paul JOURDAN a écrit:
Bonjour,

/

Certes, cela a été quelque peu boiteux mais cela a néanmoins contribué à la "progression statistique" jusque dans les années 90-94 comme le notent les stats données par le ministère en introduction à ce débat.
/

.


Juste une toute petite reponse car celle-là " comme le notent les stats données par le ministère en introduction à ce débat " ., elle est saumâtre . Les evaluations, avant 94 y compris ( 1) , sont entierement non fiables et sont conçues de maniere à montrer que le niveau monte. Et si on n' arrive pas à montrer qu'il monte , on ne publie pas les resultats;

Je n'éxagère en rien : Antione Bodin , membre actuel du GEPS( 2 ) de math des lycées explique tres clairement et publiquement :

"L’exemple le plus caractéristique restant celui des tests sur la géométrie dans l’espace, en 1986, tellement mauvais que les résultats ne furent jamais publiés par le Ministère".

Antoine Bodin, Conférence à la Cité de l'Espace, mercredi 15 Janvier 2003 .

http://apmep.tlse.free.fr/calendrier/documents/conference_A_Bodin.pdf

Mais bien sûr, on le dit 17 ans apres . Mais le mensonge a été utile sur l'instant . Ca l'aurait foutu vraiment mal de publier ça en 89 quand Baudelot et Establet sortaient "Le niveau monte"

MD

( 1 ) Si tu as des arguments contre ce que je raconte dans "N comme Niveau" ( http://michel.delord.free.fr/propter.pdf ) , je suis prêt à répondre.

( 2 )Le GEPS est le groupe qui ecrit les programmes
www.ac-strasbourg.fr/pedago/gtd/presentation.htm


Dernière édition par Michel Delord le Mer Jan 14, 2004 11:06 pm; édité 1 fois
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Jean-Paul JOURDAN



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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 10:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Lamarlère Viviane a écrit:
C'est curieux comme quelques uns ne répondent pas aux arguments de Michel.


quelques-uns : pronom indéfini
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Jean-Paul JOURDAN



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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 11:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Michel Delord a écrit:

Simplement, pour justifier ce que tu affirmes, pourrais-tu me donner UN SEUL EXEMPLE du caractère "exclusivement procédural" de l'apprentissage de la division ?
.



Pour tenter une définition, on pourrait dire que l'apprentissage est exclusivement procédural si à l'issue de ce dernier l'apprenant n'est pas capable de parvenir au même résultat en empruntant d'autres chemins.

Je veux dire que si onn apprend la division en CP onne trouvera pas un CP capable de lui même d'effectuer une division par soustracytions successives par exemple ...

Ceci dit, je ne nie pas que la plupart des apprentissages de la division - y compris dans ma classe aujourd'hui - se font clairement par d'autres voies. Les deux voisinent : l'une cherche des stratégies et l'autre est procédurale. Je ne nie pas d'ailleurs que l'habitude d'apprentissages procéduraux soit complètement inutile ... si tu lisais ce que j'ai écrit et si de plus tu en comprenais le sens, le débat serait plus aisé!
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Jean-Paul JOURDAN



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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2004 11:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Michel Delord a écrit:

Juste une toute petite reponse car celle-là - comme le notent les stats données par le ministère en introduction à ce débat - ., elle est saumâtre . Les evaluations, avant 94 y compris , sont entierement non fiables et sont conçues de maniere à montrer que le niveau monte. Et si on n' arrive pas à montrer qu'il monte , on ne publie pas les resultats;


Oh, je n'accorde pas une confiance démesurée aux stats du ministère qui ne mesurent que ce qu'elles peuvent mesurer ... c'est à dire pas grand chose, j'en conviens ...

Tu les accuses pourtant exactement des mêmes tares que ce que tu fais en donnant un problème d'examen de 6° des annes 6° comme référence pour montrer que le niveau baisse ! C'est pas avec ça que le débat se fera plus objectif !
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Michel Delord



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MessagePosté le: Jeu Jan 15, 2004 12:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

Jean-Paul JOURDAN a écrit:
Michel Delord a écrit:

Simplement, pour justifier ce que tu affirmes, pourrais-tu me donner UN SEUL EXEMPLE du caractère "exclusivement procédural" de l'apprentissage de la division ?
.



......

Je veux dire que si onn apprend la division en CP on ne trouvera pas un CP capable de lui même d'effectuer une division par soustracytions successives par exemple ...

.. si tu lisais ce que j'ai écrit et si de plus tu en comprenais le sens, le débat serait plus aisé!


1) Ce que tu me donnes n'est pas du tout une réponse au sens où je la demande. Mais j'ai le temps.

2) La tarte à la créme de la division par soustractions succesives , presentées par M. Charnay , redacteur des programmes comme une nouveauté

a) ce n'est pas une nouveauté puisque l'on trouve dans le Dictionnaire pédagogique de Ferdinand Buisson ( 1887) :

""La division n'est autre chose qu'une série de soustractions dans lesquelles le nombre soustraire est toujours le même; on le fera aisément comprendre sur de petits nombres; par exemple 6 peut être soustrait 4 fois du nombre 24; le quotient de 24 par 6 est donc 4. Mais, en considérant le tableau ci-dessus, on voit que si l'on voulait partager 24 en 6 parties égales, chacune d'elles serait égale 4 ; d'où une autre manière de considérer la division. On habituera les enfants à ces deux points de vue de la division, en les exerçant sur la table de multiplication précédemment apprise. On pourra alors aborder la division d'un nombre de trois chiffres par un nombre d'un seul, et celle d'un nombre de trois chiffres par un nombre de deux, en se fondant sur l'idée de partage, qui est la plus commode pour établir la règle de la division. On appliquera la division à quelques problèmes usuels. La preuve se fera en observant que, quelque soit le point de vue sous lequel on envisage l'opération, le produit du diviseur par le quotient doit toujours être égal au dividende, si l'opération se fait sans reste; et à ce produit augmenté du reste, s'il y en a un." ( 1 )


Par contre , en 70 , ça avait été "oublié " et le genre de zozos type Charnay qui speculent sur la non connaissance historique des gens ( c'est même pas la peine d'aller regarder ce qui se faisait avant 70 puisque c'etait mécanique etc... ) pouvaient le presenter comme une nouveauté

b) Ca ne traduit pas le sens de la division puisque
i) certes si l'on demande combien y-a-t'il de fois 2m dans 6m , on peut
6m - 2m = 4m
4m - 2 m = 2 m
2m - 2 m = 0
Donc 6m:2m= 3

ii) mais si l'on veut partager 6m en deux parties , on ne peut pas l'employer car 6m - 2 ne veut rien dire

c) c je ne developpe pas ici les conseqiences catastrophiques qu'a cette attitude mais tu peux les trouver dans

"Précisons nos divergences
Réponse sur un point à Roland Charnay et à la commission Joutard
Partie II"
http://michel.delord.free.fr/ferry_calc2.pdf

ou tu trouveras les consequences de ce type d'enseignement - qui n'est pas original- sur mes éléves . Tu as la reproduction d'une copie d'une élève intelligente qui , ayant subi la methode Charnay , fait la division de 49 612 par 3600 parsoustractions successives et bien sûr, se plante , car si on a inventé la division, c'est justement pour ne pas faire des soustractions.

3) Tu t'es repandu sur le fait que je n'y connaissais rien en enseignement primaire. je ne dis pas que je m'y connais mais, si je signe souvent IdC ( Instituteur des Colleges ) c'est que je suis EFFECTIVEMENT souvent obligé de refaire le boulot de CE et de CM car ce qui a été enseigné est non seulement allégé mais faux et il faut que je reprenne tout. Et pour cela , je travaille avec des instits qui ont par exemple relu le texte SLECC avant publication.

4) Je fais une difference entre toi et Zoltar car , comme je le dis sur un autre fil ( 2 ), lui a signé la petiton primaire au moment ou c'était tres mal vu et je lui en saurai toujours gré alors que tu m'a s tapé dessus comme un sourd en expliquant que je m'attaqais exclusivement aux instits , ce qui était tout à fait faux car si tu suivais mes interventions sur mathcollege et mathlycée , tu verrais que je ne rate personne.

Bon , je vais au lit.

Michel Delord , IdC

( 1 ) In Henri Sonnet, Article Arithmétique, partie consacrée au Cours Elementaire,du Dictionnaire Pédagogique, Tome 1 de la première partie , 1887, pages 114 à 118.

( 2 ) Education versus instruction
http://www.debatnational.education.fr/forum/viewtopic.php?t=4924&sid=14a02a5d39eca1a832fbaaeb28c0e733
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Lamarlère Viviane



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MessagePosté le: Jeu Jan 15, 2004 12:33 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonne nuit Michel, prenez un repos bien mérité;

Comment ça va du côté des dents, JPJourdents qui grincent;-)

Michel est entrain de sortir l'artillerie à ce que je pressens......

Le coup des divisions par soustractions successives, c'était fait pour faire gagner du temps aux élèves (question naïve) ?

ou un "Effort pour les rendre fous"(paraphrase d'un ouvrage remarquable sur la schizophrénie de Goffmann)
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Epaphrodite



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MessagePosté le: Jeu Jan 15, 2004 3:39 am    Sujet du message: Répondre en citant

Harold Searles, l'Effort pour rendre l'autre fou. Gallimard.
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