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Programmes trop chargés ? On se moque de qui ?

 
Cliquez sur le bouton Nouveau pour écrire votre message.   Répondre au sujet    Débat national sur l'avenir de l'École : Index du Forum -> 5- Que doivent savoir les élèves ?
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anthonyberget_lyceethiers



Inscrit le: 19 Déc 2003
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MessagePosté le: Sam Déc 20, 2003 1:49 am    Sujet du message: Programmes trop chargés ? On se moque de qui ? Répondre en citant

Je suis absolument outré par les propos de certaines personnes ici qui se plaignent que les programmes de primiaire et de secondaire puissent être aussi chargés...
Comment expliquez-vous dès lors que les 3/4 des étudiants de troisième ne sache même pas analyser la syntaxe d'une phrase ce qu'ils sont censé parfaitement maîtriser ? Trouvez-vous franchement qu'il soit nécessaire d'alléger les programmes d'une éducation incapable de faire assimiler à la plupart de ses élèves les règles fondamentales de la langue qu'elle enseigne principalement.
Ne me dupez pas en me parlant d'élèves en difficulté. Tout le monde sait très bien que la plupart des élèves en difficulté au collège le sont car ils subissent les dramatiques conséquences de l'éducation lacunaire reçue en primaire. On a perdu le goût du travail, de l'effort et de la récompense que celle-ci apporte. Aujourd'hui, on se plaint que l'école apprenne ce qui est inutile ? Dès-lors, qu'est ce qui est utile ? Sous prétexte qui la littérature ne me servira pas dans ma vie professionnelle, dois-je m'en désintéresser ? Le travail gratuit, l'acquisition de la culture générale, cela intéresse-t-il encore du monde aujourd'hui ?
Il y a, schématiquement, deux réactions possibles face à la baisse de niveau déplorable de notre éducation : un négationnisme béat et obstiné qui consiste à laisser passer toutes les faiblesses de nos élèves sous prétexte d'une prétendue égalité des chances et le réalisme. Celui-ci préconiserait par exemple un retour aux vraies valeurs de l'éducation républicaine, la formation de citoyens, capables de s'exprimer, de concevoir, de penser. Adapter ces valeurs à la société moderne bien sûr, mais certainement en prétextant l'égalité des chances. Celle-ci ne consiste pas en l'aplanissement des niveaux de façon à ce que les meilleurs arrivent un jour au niveau des moins bons. Il faut aujourd'hui accepter qu'il existe des élèves bons et moins bons, doués ou moins doués, intéressés ou je m'en foutiste, travailleur ou fainéant. L'égalité des chances, c'est donner le droit à tous de disposer de la même éducation, ce n'est pas s'adapter aux travers de chacun et ainsi, pénaliser les autres.L'école doit s'adapter mais pas à la médiocrité.
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Michel Delord



Inscrit le: 04 Nov 2003
Messages: 126

MessagePosté le: Sam Déc 20, 2003 7:33 am    Sujet du message: Re: Programmes trop chargés ? On se moque de qui ? Répondre en citant

anthonyberget_lyceethiers a écrit:
Je suis absolument outré par les propos de certaines personnes ici qui se plaignent que les programmes de primiaire et de secondaire puissent être aussi chargés...
Comment expliquez-vous dès lors que les 3/4 des étudiants de troisième ne sache même pas analyser la syntaxe d'une phrase ce qu'ils sont censé parfaitement maîtriser ? Trouvez-vous franchement qu'il soit nécessaire d'alléger les programmes d'une éducation incapable de faire assimiler à la plupart de ses élèves les règles fondamentales de la langue qu'elle enseigne principalement.
Ne me dupez pas en me parlant d'élèves en difficulté. Tout le monde sait très bien que la plupart des élèves en difficulté au collège le sont car ils subissent les dramatiques conséquences de l'éducation lacunaire reçue en primaire. On a perdu le goût du travail, de l'effort et de la récompense que celle-ci apporte. Aujourd'hui, on se plaint que l'école apprenne ce qui est inutile ? Dès-lors, qu'est ce qui est utile ? Sous prétexte qui la littérature ne me servira pas dans ma vie professionnelle, dois-je m'en désintéresser ? Le travail gratuit, l'acquisition de la culture générale, cela intéresse-t-il encore du monde aujourd'hui ?
Il y a, schématiquement, deux réactions possibles face à la baisse de niveau déplorable de notre éducation : un négationnisme béat et obstiné qui consiste à laisser passer toutes les faiblesses de nos élèves sous prétexte d'une prétendue égalité des chances et le réalisme. Celui-ci préconiserait par exemple un retour aux vraies valeurs de l'éducation républicaine, la formation de citoyens, capables de s'exprimer, de concevoir, de penser. Adapter ces valeurs à la société moderne bien sûr, mais certainement en prétextant l'égalité des chances. Celle-ci ne consiste pas en l'aplanissement des niveaux de façon à ce que les meilleurs arrivent un jour au niveau des moins bons. Il faut aujourd'hui accepter qu'il existe des élèves bons et moins bons, doués ou moins doués, intéressés ou je m'en foutiste, travailleur ou fainéant. L'égalité des chances, c'est donner le droit à tous de disposer de la même éducation, ce n'est pas s'adapter aux travers de chacun et ainsi, pénaliser les autres.L'école doit s'adapter mais pas à la médiocrité.



Programmes allégés ou surchargés ?


Le fond de ma position est que les programmes sont la fois trop chargé et trop allégés.
Trop allégés sur les questions fondamentales et pérennes et trop lourds sur des questions secondaires . Et l'allégement des contenus pérennes rend encore plus pénible la surcharge des contenus secondaires qui deviennent illogiques par manque de connaissances fondamentales ……


Je vous renvoie sur le fil
http://www.debatnational.education.fr/forum/viewtopic.php?p=32179#32179

( 5- Que doivent savoir les élèves ? les programmes)

sur lequel j'ai écrit :

Depuis une trentaine d'années, une réforme chasse l'autre, ce qui est déjà grave car tester complètement une progression suppose au moins une vingtaine d'années ( et maîtriser le programme d'une année suppose au moins 4 à 5 ans de pratique de ce programme dans une classe ), ceci signifiant bien sûr qu'il n'y aucune évaluation globale qui ait une valeur quelconque depuis la même date, leur existence prouvant au contraire en elle-même une grave erreur de méthodologie. Mais il y a plus grave car chaque réforme fait des coupes claires dans les savoirs de base et c'est pourquoi la pétition contre les nouveaux programmes du primaire parue fin 2001 appelait à "s'opposer à la spirale infernale, depuis longtemps en action, qui prétend faciliter la compréhension en allégeant les savoirs fondamentaux » et explicitait : . « Le résultat en est l'exact contraire : la « structure en gruyère » des programmes rend plus difficile ou même impossible la compréhension des savoirs fondamentaux rescapés. Cela servira de prétexte à d'autres allégements mais surtout détruit déjà chez l'enfant toute possibilité d'accession à la rationalité, lui apprend au contraire systématiquement à « penser » de manière incohérente et réduit l'enseignement à des contenus procéduraux qui ne peuvent même plus être maîtrisés car la simple maîtrise de mécanismes suppose justement un minimum de rationalité." ( http://www.sauv.net/prim)

……
L'allégement sur les savoirs fondamentaux s'accompagne d'un empilement illogique et superficiel de notions éparses , ce qui faisait que la pétition primaire se terminait par :
"On pourra donc parler de tout sans rien connaître. Conception qui autorise la rédaction de « programmes » dont l'enflure verbale proliférante a de plus en plus de mal à masquer un contenu réel de plus en plus misérable."

De plus , une étude américaine montre que , dans les comparaisons internationales,
- les nations qui réussissent le mieux sont celles pour lesquelles il y a à chaque niveau peu de notions étudiées mais qui le sont de manière approfondie
- au contraire, les nations qui ont un bas niveau de réussite sont celles qui ont des programmes où il y a beaucoup de notions à chaque niveau, chaque notion étant étudiée sur un période très longue.
Pour plus détails , lire " Le flou des programmes français : A Mile Wide, an Inch Deep ? "
"RCP comme Redoublement en CP", page 11 et 12
http://michel.delord.free.fr/rcp1.pdf

Dans le cadre de ce débat, il y a par contre une tendances assez dangereuse qui veut simultanément alléger les savoirs fondamentaux et en rajouter sur des notions soit secondaires soit inaccessibles à un niveau donné.

Par exemple les mathématiques modernes prétendaient , contre l'enseignement de l'arithmétique en CP en primaire , que les élèves allaient réellement faire des mathématiques pures ( 1 ) mais simultanément , ils enlevaient , alors qu'auparavant les élèves apprenaient les 4 opérations au CP , la soustraction , la multiplication et la division , ce qui fait qu'il ne restait plus que l'addition. On n'en est pas revenu.

Autre exemple sur le français : alors que les instructions officielles d'avant 70 disaient que l'essentiel était la maîtrise de la langue écrite l'accent est de plus en plus porté sur l'enseignement de la littérature alors que simultanément on reduit le contenu de l'apprentissage de la grammaire et de l'orthographe .

Donc on va soit disant faire de la grande mathématique sans savoir faire ses opérations et de littérature sans posséder les bases techniques de l'écriture et de la lecture de la langue .

Bon. Ca donne effectivement la culture superficielle qui permet de réussir dans tout métier où l'on doit vanter des produits qui n'ont aucune valeur en eux-mêmes . Et ça , c'est pas rare.


MD
http://michel.delord.free.fr


( 1 )"Voici seulement vingt ans, celui qui déclarait que l'enfant avait accès à la Mathématique bien avant la Cinquième était fortement contredit. Surtout s'il parlait de l'enfant ordinaire, c'est-à-dire de l'enfant ne présentant pas de don spécial : on était encore au temps du mythe de 1a bosse des mathématiques."
(P. Jacquemier , dans le N° spécial de l'APMEP consacré aux mathématiques modernes - 1972)
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Lamarlère Viviane



Inscrit le: 06 Nov 2003
Messages: 946

MessagePosté le: Sam Déc 20, 2003 9:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

Voilà une parfaite synthèse du problème de fond, Michel:

"Le fond de ma position est que les programmes sont la fois trop chargé et trop allégés.
Trop allégés sur les questions fondamentales et pérennes et trop lourds sur des questions secondaires . Et l'allégement des contenus pérennes rend encore plus pénible la surcharge des contenus secondaires qui deviennent illogiques par manque de connaissances fondamentales ……"

Cela rejoint les témoignages d'une majorité d'enseignants sur le terrain.
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bathyne



Inscrit le: 18 Nov 2003
Messages: 115

MessagePosté le: Sam Déc 20, 2003 2:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

programmes trop chargés?

Oui, de matières intutiles.
Pas inutiles dans l'absolu, inutiles à l'age où on les propose et si les bases n'ont pas été installées avant.
A l'élémentaire on rajoute sans cesse de nouvelles acquisitions: langue vivante, 30 mn quotidienne d'aide aux devoirs en classe et méthodologie, informatique.....
Et comment peut-on s'imaginer que ce temps pris ne manquera pas ailleurs?
Que les échanges de service que cela impose permettront toujours un apport pédagogique profitables aux élèves (l'enseignant qui assure les heures de langues sur 4 classes comme cela se voit parfois, confie ses élèves à un(e) collégue qui assure d'autres matières pendant ce temps. certaines utiles: eps, histoire... certaines remplissage de vide)

Alors trop de matière survolées de manière superficielle entrainent chaque année des lacunes plus insurmontables

Réalisons que le temps n'est pas extensible,
que les élèves passent moins de temps à la maison à revoir des notions difficiles pour eux ou à fire des devoirs.
Il faut dire qu'ils s'ennuient moins, allument télé et ordinateur qui servent de baby sitter économique....

On ne peut accuser l'école et les enseignants de tous les maux comme je le lis souvent, mais reporter l'entière responsabilité sur les parents n'est pas plus performant
Il faut reconnaitre que l'école prend de plein fouet les effets de la société dans laquelle nous vivons

Loisirs comme objectif et valeur,
argent facile comme modèle (loft et autres)
familles ou débordées et peu disponibles (quelles soient caissières ou avocates combien de mère rentrent après 21 heures dans des foyers dont les pères sont absents)
ou stressées par des lendemains qui ne chantent pas (chômage, licenciement en vue),
enfants qui s'éduquent seuls (dès le CP on voit des enfants arriver en retard parce qu'ils n'ont pas entendu le réveil. Où étaient les parents? Au boulot. Les grands parents? au boulot encore. )
Enfant anxieux, parce qu'on parle de divorce, qu'ils n'ont pas vu l'un des parents depuis des mois, qu'ils ont peur de rentrer seuls, qu'ils se font racketter, que l'un desparents est "muté" 300 km plus loin..

Croyez vous que cela rende les jeunes plus ouverts aux apprentissages?

Que pouvons nous y faire?
Peut-on empêcher le monde extérieur d'influencer l'école?
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steph2



Inscrit le: 19 Déc 2003
Messages: 10

MessagePosté le: Dim Déc 21, 2003 10:15 am    Sujet du message: Répondre en citant

les instits ne foutent rien ,c'est bien connu...de mon temps ,on avait 1 dictée tous les jours ,on avait des leçons de 3 pages à apprendre ....le pb des programmes est 1 faux problème ...car on sait bien que tout se joue entre 0 et 3 ans ...donc pas à l'école .Malgré les efforts de nous enseignants ,le fossé se creuse .Ce ne sont pas les programmes scolaires qui sont trop lourds mais les programmes familliaux qui font les parents ont de moins de temps à accorder à leurs enfants ou ne le prennent pas
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Michel Delord



Inscrit le: 04 Nov 2003
Messages: 126

MessagePosté le: Dim Déc 21, 2003 10:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

steph2 a écrit:
les instits ne foutent rien ,c'est bien connu...de mon temps ,on avait 1 dictée tous les jours ,on avait des leçons de 3 pages à apprendre ....le pb des programmes est 1 faux problème ...car on sait bien que tout se joue entre 0 et 3 ans ...donc pas à l'école .Malgré les efforts de nous enseignants ,le fossé se creuse .Ce ne sont pas les programmes scolaires qui sont trop lourds mais les programmes familliaux qui font les parents ont de moins de temps à accorder à leurs enfants ou ne le prennent pas


Comme je ne peux pas "agir sur les parents" , je propose que l'on agisse sur ce sur quoi on peut agir.

D'autant plus que votre discours sert ceux qui ont des positions de responsablité - ceux qui ont écrit les programmes par exemple - et ça leur permet de se dedouaner .

MD

Tout cela ressmble fort à l'argument sur les calcullettes : "Elles ont envahi l'ecole" . Elles marchent toutes seules, peut-être ?
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steph2



Inscrit le: 19 Déc 2003
Messages: 10

MessagePosté le: Dim Déc 21, 2003 2:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Comme je ne peux pas "agir sur les parents" , je propose que l'on agisse sur ce sur quoi on peut agir.


et sur quoi peut-on agir?

les enfants en difficultés en petite section de maternelle sont les mêmes que l'on retrouve en cycle 3 et généralement le fossé s'est creusé ...c'est 1 constatation

il y a bien des cours de préparation à l'accouchement ,pourquoi pas des cours poour apprendre à être parents
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Michel Delord



Inscrit le: 04 Nov 2003
Messages: 126

MessagePosté le: Dim Déc 21, 2003 3:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

steph2 a écrit:


Citation:
Comme je ne peux pas "agir sur les parents" , je propose que l'on agisse sur ce sur quoi on peut agir.


et sur quoi peut-on agir?



sur les programmes : si la divison des décimaux n'est plus au programme de quelque niveau que ce soit - ce qui est le cas - pourquoi voulez vous qu'elle soit faite ?

C'est pour cela que je propose betement qu'elle soit au programme du CM .

Justment, tout ne se joue pas avant trois ans !!!


MD
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ALLAIN



Inscrit le: 27 Nov 2003
Messages: 186

MessagePosté le: Dim Déc 21, 2003 6:24 pm    Sujet du message: Re: Programmes trop chargés ? On se moque de qui ? Répondre en citant

[quote="Michel Delord"]
anthonyberget_lyceethiers a écrit:
Je suis absolument outré par les propos de certaines personnes ici qui se plaignent que les programmes de primiaire et de secondaire puissent être aussi chargés...


Le fond de ma position est que les programmes sont la fois trop chargé et trop allégés.
Trop allégés sur les questions fondamentales et pérennes et trop lourds sur des questions secondaires . Et l'allégement des contenus pérennes rend encore plus pénible la surcharge des contenus secondaires qui deviennent illogiques par manque de connaissances fondamentales ……
……
L'allégement sur les savoirs fondamentaux s'accompagne d'un empilement illogique et superficiel de notions éparses , ce qui faisait que la pétition primaire se terminait par :
"On pourra donc parler de tout sans rien connaître. Conception qui autorise la rédaction de « programmes » dont l'enflure verbale proliférante a de plus en plus de mal à masquer un contenu réel de plus en plus misérable."

De plus , une étude américaine montre que , dans les comparaisons internationales,
- les nations qui réussissent le mieux sont celles pour lesquelles il y a à chaque niveau peu de notions étudiées mais qui le sont de manière approfondie
- au contraire, les nations qui ont un bas niveau de réussite sont celles qui ont des programmes où il y a beaucoup de notions à chaque niveau, chaque notion étant étudiée sur un période très longue.

Ca donne effectivement la culture superficielle qui permet de réussir dans tout métier où l'on doit vanter des produits qui n'ont aucune valeur en eux-mêmes . Et ça , c'est pas rare.


J'allais repondre au message d'ouverture de ce theme quand j'ai lu le votre .. bien mieux documenté que je ne l'aurais fait moi-même !! Chapeau Monsieur Delord !
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mystere



Inscrit le: 19 Nov 2003
Messages: 15

MessagePosté le: Lun Déc 22, 2003 11:01 am    Sujet du message: On saupoudre, on zappe Répondre en citant

Beaucoup constatent (dans les débats, sur beaucoup de fils) que l'école est en décalage avec la société.
Contradictoirement, moi, je pense qu'elle doit rester en décalage avec la société.
Les modèles proposés par la société actuellement (zapping, appât du gain, accès rapide et sans raison à la notoriété, tc...) doivent-ils être valorisés par l'école. Ces valeurs-là sont-elles celles de base ?
Bien sûr, on espère tous qu'on aura une vie sans problème, et qu'on gagnera au loto! Mais faut-il construire sa vie sur ce rêve?
Malheureusement, ça fait plusieurs années que l'on constate que l'école tente de s'adapter à une société que fondamentalement elle d"désapprouve".
Pour être dans le vent, les programmes proposent l'informatique dès 7 ans, l'apprentissage et non plus l'initiation à l'anglais au même âge,etc...
Prenons l'exemple de l'anglais. Oui, on construit l'Europe et c'est une grande idée. Mais doit-on parler anglais pour en avoir conscience, et est-il nécessaire de le posséder à 10 ans. Avant d'être citoyen européen et de traverser l'Europe, il y a du temps, et ne faut-il pas connaître auparavant sa propre culture (française) qui donnera à l'enfant sa qualité de citoyen européen (bien plus que l'anglais).

Résultat de cette constatation, oui l'école s'adapte à la société, propose du saupoudrage de plein de notions non indispensables. Et comme le temps n'est pas à rallonge, il faut bien que les notions de base, indispensables (grammaire, conjugaison, maths) se réduisent.

Par ailleurs, les modèles proposés otent le goût de l'effort. Maintenant, c'est Loanna l'héroïne bien plus que Zizou qui sue sur un terrain pour obtenir sa gloire ! Un programme déplait à la télé (peut-être jugé trop culturel !) et on zappe. Pourquoi faire des efforts quand tout nous avoir sans rien faire ?

Alors après, on nous parle de motiver les élèves !!! Marrant non, et facile avec ça !!!

Vive le décalage de l'école ! C'est peut-être le dernier bastion des valeurs "nobles" : aller au fond des choses et avoir le pouvoir grâce à la pensée et à l'effort !!
Arrêtons de zapper sans arrêt à l'école pour que les enfants ne s'y ennuient pas !

Personnellement, hormis 1 enfant précoce, je n'ai jamais vu d'enfants s'ennuyer dans mes classes, ce qui ne signifie pas qu'ils ont tous du plaisir à y être, car l'effort n'est pas synonyme de plaisir, c'est le résultat qui l'est ! Mais s'ennuyer avec l'emploi du temps chargé comme ça, il faut vraiment le vouloir !!!
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big mama



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MessagePosté le: Lun Déc 22, 2003 3:22 pm    Sujet du message: réponse à anthony Répondre en citant

bonjour,

je pense que je vais continuer à t'agacer, car en effet pour ma part, ton discours remet en cause plutôt la motivation et la pédagogie de certains professeurs et instituteurs.

l'éducation ne doit pas s'adapter, je pense que si et cela est de la responsabilité en partie des enseignants.
quand tu parles d'apprentissage, il me semble que les enseignants sont au premier plan acteur dans ce processus.
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ALLAIN



Inscrit le: 27 Nov 2003
Messages: 186

MessagePosté le: Lun Déc 22, 2003 4:06 pm    Sujet du message: Re: On saupoudre, on zappe Répondre en citant

mystere a écrit:
Personnellement, hormis 1 enfant précoce, je n'ai jamais vu d'enfants s'ennuyer dans mes classes, ce qui ne signifie pas qu'ils ont tous du plaisir à y être, car l'effort n'est pas synonyme de plaisir, c'est le résultat qui l'est ! Mais s'ennuyer avec l'emploi du temps chargé comme ça, il faut vraiment le vouloir !!!


...et cette fois ce n'est pas moi qui l'affirme !!
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Marco



Inscrit le: 17 Nov 2003
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MessagePosté le: Lun Déc 22, 2003 9:09 pm    Sujet du message: Re: On saupoudre, on zappe Répondre en citant

ALLAIN a écrit:
mystere a écrit:
Personnellement, hormis 1 enfant précoce, je n'ai jamais vu d'enfants s'ennuyer dans mes classes, ce qui ne signifie pas qu'ils ont tous du plaisir à y être, car l'effort n'est pas synonyme de plaisir, c'est le résultat qui l'est ! Mais s'ennuyer avec l'emploi du temps chargé comme ça, il faut vraiment le vouloir !!!


...et cette fois ce n'est pas moi qui l'affirme !!


cela ne me surprend pas...
j'ai lu ici même un enseignant mettre en doute l'existence des surdoués, et affirmer qu'en 17 ans de carrière, il n'en avait jamais rencontré...

Personnellement, même après avoir pas mal navigué, je n'ai jamais vu de cachalot... Ce doit etre un mythe...
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Marco



Inscrit le: 17 Nov 2003
Messages: 632

MessagePosté le: Lun Déc 22, 2003 9:12 pm    Sujet du message: Re: On saupoudre, on zappe Répondre en citant

Marco a écrit:
ALLAIN a écrit:
mystere a écrit:
Personnellement, hormis 1 enfant précoce, je n'ai jamais vu d'enfants s'ennuyer dans mes classes, ce qui ne signifie pas qu'ils ont tous du plaisir à y être, car l'effort n'est pas synonyme de plaisir, c'est le résultat qui l'est ! Mais s'ennuyer avec l'emploi du temps chargé comme ça, il faut vraiment le vouloir !!!


...et cette fois ce n'est pas moi qui l'affirme !!


cela ne me surprend pas...
j'ai lu ici même un enseignant mettre en doute l'existence des surdoués, et affirmer qu'en 17 ans de carrière, il n'en avait jamais rencontré...

Personnellement, même après avoir pas mal navigué, je n'ai jamais vu de cachalot... Ce doit etre un mythe...

ceci dit... il y a quelques enseignants avec lesquels mes enfants ne s'ennuient pas du tout... mais bon sang qu'ils sont rares !
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mystere



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MessagePosté le: Mar Déc 23, 2003 11:45 am    Sujet du message: malentendu Répondre en citant

Désolée, je me suis peut-être mal exprimée. Je n'ai pas dit que je n'avais rencontré qu'un seul enfant précoce et je suis loin d'en nier l'existence. J'ai des raisons personnelles pour ça. J' ai eu presque tous les ans un ou deux EIPs dans ma classe, mais je m'y adapte du mieux possible et ceux que j'ai eus n'étaient pas démotivés et démobilisés à l'école. Ca s'est presque toujours bien passé (au prix d'un gros travail, comme pour les enfants en grande difficulté), hormis pour 1 cas où je n'ai pas trouvé la clé pour intéresser cet enfant à l'école. Je considère que c'est un échec (pour moi bien sûr).

Quand un enfant semble s'ennuyer, c'est le premier réflexe : identifier sa précocité. Mais malheureusement, on constate de plus en plus que certains enfants ne s'intéressent pas à l'école car elle est en marge de leur modèle de fonctionnement (cf premier message). Et c'est une évidence qu'il ne faut pas nier et pour laquelle je n'ai pas trouvé de solution. Je suis preneuse de toute suggestion mais je commence à envisager la possibilité, malgré tout le discours subi à l'IUFM et en Sciences de l'Education, qu'il existe bel et bien des fainéants que tout effort rebute... Et je pense que la société n'aide pas à faire changer ce mode de fonctionnement.
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Marco



Inscrit le: 17 Nov 2003
Messages: 632

MessagePosté le: Mar Déc 23, 2003 12:07 pm    Sujet du message: Re: malentendu Répondre en citant

mystere a écrit:
Désolée, je me suis peut-être mal exprimée. Je n'ai pas dit que je n'avais rencontré qu'un seul enfant précoce et je suis loin d'en nier l'existence. J'ai des raisons personnelles pour ça. J' ai eu presque tous les ans un ou deux EIPs dans ma classe, mais je m'y adapte du mieux possible et ceux que j'ai eus n'étaient pas démotivés et démobilisés à l'école. Ca s'est presque toujours bien passé (au prix d'un gros travail, comme pour les enfants en grande difficulté), hormis pour 1 cas où je n'ai pas trouvé la clé pour intéresser cet enfant à l'école. Je considère que c'est un échec (pour moi bien sûr).

.;o)
Je me suis corrigé : il existe des profs avec lesquels mes enfants ne s'ennuient pas... Je peux en dénombrer environ un sur dix... C'est peu, mais finalement, avec un peu de chance, ça suffit...


Citation:
Quand un enfant semble s'ennuyer, c'est le premier réflexe : identifier sa précocité.
oui... On a d'autres repères, aussi... un petit tour régulier au CDI renseigne bien...


Citation:
Mais malheureusement, on constate de plus en plus que certains enfants ne s'intéressent pas à l'école car elle est en marge de leur modèle de fonctionnement
oui. Mais ça, c'est un autre problème, effectivement...

Citation:
qu'il existe bel et bien des fainéants que tout effort rebute... Et je pense que la société n'aide pas à faire changer ce mode de fonctionnement.
à quel moment et par qui un effort est il réellement demandé ?
Quand la solution évidente et réclamée à hauts cris est encore et encore un allègement...
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de Kerros



Inscrit le: 06 Jan 2004
Messages: 8

MessagePosté le: Jeu Jan 08, 2004 12:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

Cà rejoint le forum sur le goût de l'effort !
Moins on en fait, moins on a envie d'en faire.
Mais comme il parait qu'il faut niveler par le bas ! Continuons ! Après 25-30 ans de perdus en débats fumeux et utopiques, nos élites (oh ! le vilain tabou ...) bien pensantes n'ont toujours rien compris.

Et vous voulez que çà change ? Moi aussi. Mais c'est comme tous les autres grands sujets de société à la mode. Les retraites, le système de santé, etc ...
Que faire ? Commencer par se retrousser les manches et bazarder une bonne fois pour toutes tous ces mammouths mammoutesques qui bloquent toute avancée depuis des lustres.
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