Incidents de parcours
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" Je
devine que ça n'a pas dû être facile tous les jours de tenir de tels
propos. Et vous avez d'autant plus de mérite que vous avez écrit cela
en étant à l'intérieur du système. Bravo donc et merci."
Je l'en remercie et je vais
faire ce que je n'ai pas fait durant toute
ma carrière, c'est-à-dire parler publiquement de quelques-uns de mes ennuis. Je ne voulais pas que le soutien
aux idées que je défends soit
motivé par autre chose que le contenu de ces idées et surtout pas par le
fait que j'ai subi quelques pressions - ce qui ne prouve rien en soi -
qui ont été bien souvent beaucoup plus insistantes et pénibles que celles subies
par ceux qui se présentent comme victimes du système et étalent leur
cicatrices, qu'ils soient pédagogistes ou antipédagogistes..
Vous
trouverez
donc sur cette page " quelques mésaventures qui ont marqué ma carrière " .
Depuis mon entrée dans
l'enseignement au début des années 70, j'ai été en désaccord
complet - y compris en tant que certifié stagiaire de 1972, à ... 1974 : devinez pourquoi j'ai fait deux ans de stage? -
avec les programmes que je devais enseigner.
Je n'ai pas joué au jeu
habituel des pseudo-opposants que j'ai pu connaître qui justifiaient de
diverses manières d'être en opposition, mais ... sans le dire,
... sans le dire en public aux parents...surtout pas devant l'inspecteur et ... encore moins en disant qu'ils
n'appliquaient pas les programmes.
Le raisonnement habituellement suivi qui - tout en étant faux - a
l'avantage de justifier la non-opposition frontale face à l'inspection
est le suivant : Je laisse passer le
jour de l'inspection - un jour tous les cinq ans, c'est rien - et je
fais ce jour-là ce que l'on me demande ... puisque tous les
autres jours jours, je suis le maître dans ma classe et j'y fais ce que
je veux. Raisonnement qui serait juste - et justifierait que l'enseignant est maître dans sa classe et y fait ce qu'il veut- si, au minimum, il n'y avait pas dans chaque niveau de prérequis à posséder pour suivre avec bénéfice le niveau suivant.
Au contraire pendant un peu moins de quarante ans, j'ai non seulement affirmé publiquement mon désaccord
théorique avec les programmes, mais j'ai aussi expliqué tout aussi publiquement que je ne les
appliquerai pas dans mes classes, ce qui m'a valu quelques déboires avec
l'inspection, mes chefs d'établissements, un certain nombre de
parents d'élèves et un certain nombre de mes collègues; et ceci m' a également valu par exemple de me faire déplacer d'office de mon
collège en 2002 ( dans des circonstances rocambolesques que je raconterai ultérieurement) .
Ceci dit, respections les ordres de grandeurs : tout ceci est certes beaucoup moins dangereux que de
participer à une
manifestation en Syrie ces temps-ci mais reste néanmoins
fort désagréable.
Deux remarques :
- Question d'expérience : Si
vous rencontrez quelques fiers à bras qui se vantent d'une longue
opposition au système, demandez leur simplement s'ils ont dit
publiquement et lors des inspections qu'ils n'appliquent pas les
programmes, s'ils s'y sont
tenus pratiquement et pendant combien de temps ils l'ont fait. Ceci
s'applique tout autant aux pédagogistes qu'aux antipédagogogistes.
- Alors que, au cours des
années 90, ça faisait déjà vingt ans que je ne suivais pas les
programmes officiels, j'ai eu l'occasion de rencontrer sur Internet, et notamment sur listecol@cru.fr, des
partisans des futurs désobéisseurs, partisans des programmes de 1995 et ensuite de ceux de 2002. A cette époque ils défendaient les programmes en cours, programmes auxquels je m'opposais publiquement et ils me reprochaient donc de me mettre hors la loi en n'enseignant pas les programmes officiels, "ce qui est inadmissible pour un fonctionnaire".
Cabanac, le 28 février 2011
Michel Delord
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Récemment, en répondant à un de mes commentaires sur le blog de Luc Cédelle, un certain demos me dit
Faire
croire qu’on promeut à la hors-classe les gens, non pour leur travail,
mais parce qu’ils sont soumis, neutres, est une vue de l’esprit.
Rédigé par : demos | le 22 juin 2011 à 11:19
Notre brave anonyme demos
nous
explique donc en quelque sorte que j'aurais une opinion "trop négative"
sur les chemins de la méritocratie de l'Education Nationale. Je ne sais
donc si on ne promeut
à la hors-classe que des "soumis et des neutres" mais mon exemple
personnel tend à prouver que si l'on n'a pas été aux ordres - et ce
même si
l'on a quelques capacités reconnues hors Education Nationale dans
quelques domaines -, il y a quelques difficultés pour obtenir la
hors-classe comme on peut le constater en lisant la suite.
J'avais été élu - et très bien élu - en 2002 et à nouveau en 2005 au Conseil d'administration de la Société Mathématique de France. J'étais, depuis la création de cette société savante au XIXème siècle, le premier professeur
certifié enseignant en collège, c'est-à-dire non agrégé et non membre
de l'enseignement supérieur, à siéger à ce conseil. Et j'y ai été élu
justement sur la base de la critique des programmes officiels : on peut
certes dire que l'avis de mathématiciens n'est pas suffisant en
matières scolaires mais il est ridicule de ne pas en tenir compte
surtout lorsque l'on a la trempe mathématique des IPR de Bordeaux.
On appréciera donc à sa juste valeur la phrase suivante de ces IPR qui de génération en génération depuis 1972 ont toujours refusé - malgré mes demandes officielles, j'y reviendrai dans le II) - de parler simplement des critiques que je faisais aux programmes et ont préféré éviter le sujet en parlant de mon "incapacité [mathématique je suppose, MD] à
s'approprier les objectifs des programmes officiels ".
Motivation
: Les derniers rapports d'inspection de Monsieur DELORD et les nombreux
courriers transmis par ses chefs d'établissement mettent en évidence
les difficultés considérables éprouvées par ce professuer [sic] dans
l'ensemble des classes qui lui ont été confiées. Son incapacité à
s'approprier les objectifs des programmes officiels et à s'inscrire
dans un travail concerté conduisent à émettre un avis défavorable pour
son accès à la hors classe des professeurs certifiés.
On peut peut-être en conclure que Demos
aura suffisamment fait preuve de conformisme et de défense de la
hiérarchie pour mériter au plus tôt la hors-classe. Qu'il nous tienne
au courant.
25 juin 2011
MD
Petits compléments pour saisir tout le sel de la remarque des inspecteurs
Cette attitude de mes supérieurs hiérarchiques - et en particulier la dynastie locale des IPR de mathématiques-
a été plus que tout ridicule puisque je leur ai toujours fait des
propositions positives, à eux qui se targuaient d'être des
innovateurs... .
Quelques exemples :
- J'avais tenté en vain d'expliquer à l'Education Nationale ma
position sur l'informatique pédagogique durant les années 80. Face à ce
refus d'écoute de la bureaucratie, je me suis alors tourné vers le
privé. J'ai ainsi participé à la création du logiciel ADI ( ADIBou,
ADICollège, ADIBac) et j'ai été le principal auteur de des parties
mathématiques de Adicollege et Adibac car je pensais que ce logiciel,
même s'il avait des défauts, avait un avenir, ce qui s'est révélé
exact car c'est devenu le logiciel scolaire le plus vendu dans le monde et
qui se vend encore vingt ans après sa parution. J'avais contacté
mes supérieurs en leur expliquant qu'il serait judicieux de participer
à la création de ce logiciel pour pouvoir peser sur sa conception et si
l'on ne voulait pas que le soutien scolaire informatisé se développe
comme un pur produit marchand. Et lorsque j'ai expliqué en 1989 les
raisons qui me faisaient penser que ce logiciel était promis à un
certain succès, j'ai eu droit à quelques remarques qui montraient
bien que l'on me considérait au mieux comme un doux dingue.
-
Ensuite en 1997, après avoir été administrateur système dans une
entreprise de moulages plastiques, la COFALU, sous-traitant d'Airbus et Renault
(Cf infra : Attestation de compétences) , ce qui m'avait
permis d'ajouter des compétences réseaux à mon expérience de
l'informatique scolaire, j'ai proposé au rectorat de Bordeaux le
logiciel Collège Intr@net, premier gestionnaire d'Intranet scolaire, écrit sous ma direction
par un de mes eléves de quatrième, petit génie de la
programmation. Les services informatiques ont refusé de me recevoir jusqu'à ce que, avec l'aide de Lotus et IBM, ce
logiciel soit, quelques semaines plus tard, couronné par la Commission européenne comme prix du logiciel européen de
la première édition des Netd@ys Europe
. A ce moment
là, le ministre de l'Education nationale, M. Allègre m'avait
proposé - contre l'avis du rectorat de Bordeaux - de faire partie d'une
commission de réflexion sur le rôle de l'informatique scolaire. Mais
l'appareil a tout fait pour que cela ne se réalise pas et y
a réussi.
Je dois rajouter que j'avais obtenu par mes relations en Chine que College Intranet soit expérimenté dans l'ensemble des établissements secondaires de la ville de Pékin, ce qui à 'époque était peu commun..
Mais le rectorat a refusé de soutenir ce projet car, alors que je
tenais à ce que cela reste un projet Education nationale, il a poussé
au contraire à la foutaise de l'époque, monter une start-up, ce que j'ai refusé.
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II ) Une inspection en 1997
( A venir)
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ANNEXES
Attestation de compétences
Notre entreprise est équipée d'un réseau Novell 3.12 10 postes. Au
moment ou nous avions des difficultés avec l'entreprise professionnelle
de taille nationale qui assurait la maintenance du système et
l'installation de nouveaux postes (configurations logicielles rendant
incompatibles nos différents logiciels de GPAO, de comptabilités et de
Bureautique, micros défaillants plantants le réseau et nous obligeant à
reconstituer la base de données de la GPAO, micros refusants de
démarrer pendant trois semaines), Mr Delord Michel, a bien voulu, à
titre amical, prendre le risque d'intervenir sur notre matériel qu'il
ne connaissait pas et sur les fichiers de configurations mis en place
par la société de maintenance. Le résultat de son intervention a été
l'arrêt des pannes matérielles et l'optimisation des configurations
matérielles et logicielles de notre entreprise. Mis en confiance, nous
lui avons confié, pour notre atelier de mécanique, la conception d'une
station graphique qu'il a assemblé et configuré en assurant un prix
de revient, des performances et une évolutivité très compétitifs ainsi
que des solutions techniques originales. Il assure maintenant, toujours
à titre amical, le suivi du hard et du soft en sachant trouver des
solutions économiques et adaptées dans une optique qui lui est permise
par sa qualité de non-commercial. D'autre part, grâce à ses relations
dans le milieu de l'informatique professionnelle locale et
internationale notamment à la direction d'IBM, il a pu faire pression
sur notre entreprise de maintenance pour qu'elle accomplisse dans les
délais impartis les fournitures matérielles que prévoyaient notre
contrat. Enfin, lorsque nous avons été dans une situation délicate à la
suite de la mise en faillite de la société éditrice de notre GPAO, Mr
Delord, qui sait s'entourer à titre personnel d'un groupe de
professionnels de haut niveau, a su avoir une activité non seulement
de conseil mais également de proposition de mise en place pratique
d'une équipe de programmeurs capables de prendre éventuellement la
suite de la société défaillante.
Dans ces conditions, que ce soit dans le domaine du conseil
informatique et de gestion, de l'assemblage ou de la maintenance
logicielle et matérielle, nos ne pouvons que conseiller à tout
organisme d'utiliser les compétences de Mr Delord dont le réseau
relationnel étendu ne peut être qu'une aide supplémentaire.
Mr Pierre OHRENSSTEIN
SA COFALU Capital 1.100.000 F
Chemin de Mons -BP4 33650 LA BREDE
Tel 56202120 Fax 56202392 Telex 790.821/477