I) Fil Lectures de Noël
Jean-Paul Brighelli, légèrement pontifiant :
Penda,
le pédagogisme a des racines européennes au départ — on peut en trouver
la justification dans certains pans de Ferdinand Buisson. Mais là n'est
pas le problème. Ce qui m'importe, c'est de savoir comment et pourquoi
il correspond à un certain stade de mutation du capitalisme. Et comment
tant de gens, qui se disent à gauche, s'y sont laissé prendre.
JPB
Écrit par : brighelli | 30 décembre 2010
Le spin doctor JPB
pourrait-il nous dire dans quels pans de Buisson et en quels termes
trouve-t-on cette justification du "pédagogisme" ?
Écrit par : Michel Delord l'Insensé sans C | 30 décembre 2010
+ + +
Bien sûr le spin doctor "qui a eu l'oreille du ministre" ne répondra rien.
MD, 19 février 2011
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* *
II) Fil Boursiers
@ Michel Delord
Attention ! Comenius est considéré par certains comme un "allumé" et un ancêtre du pédagogisme ! ;-))
[...]
Écrit par : Robin | 19 janvier 2011
Le Bris, Bernard Appy - et
maintenant Jean-Paul Brrighelli - considèrent aussi que F. Buisson est
un ancêtre du pédagogisme. Ça prouve que les cons volent de plus en
plus bas et qu'il faut donc porter un casque si on ne veut pas qu'ils
vous cognent.
Pour Comenius je pense qu’il
n’est pas faux de dire - avec Michelet je crois – qu’il est réellement
peut-être pas "le" mais au moins "un" et un grand Copernic de la pédagogie.
MD, Frère morave ce soir en hommage à Comenius.
PS1 : Je comprends bien que
l’on n’aime pas les moraves, ils faisaient des trucs aussi tarés que
critiquer le fric, élire leurs prêtres, traduire la Bible…
PS2 : Je fournirai ce soir
les références précises pour Marc le Bris et Bernard Appy où l'on voit
que, pour justifier leurs idées, ils sont obligés de triturer - et grossièrement -, les textes de Ferdinand Buisson.
Quant à Jean-Paul Brighelli,
j’aurais tendance à penser - sans aucune preuve explicite - qu’il n’a
rien à foutre de Buisson pédagogue mais s’il le critique – selon la
thèse du chat qui attrape les souris - c’est pour atteindre
indirectement la descendance politique protestante de Ferdinand Buisson
qu’il n’aime pas car il est plus difficile d’y trouver de
l’anti-islamisme radical – voir Bauberot – que dans le camp «
catholique tradi » où ça pullule au nom de la défense historique de la
croisade contre les infidèles.
Écrit par : Mi_hel Delord l'Insensé sans C | 19 janvier 2011
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APPY
Avec, à la fin , un cadeau ‘spécial Appy’:
PS2
: Je fournirai ce soir les références précises pour [...] Bernard Appy
où l'ont voit que, pour justifier [ ] ses idées, il est obligé[s] de
triturer - et grossièrement -, les textes de Ferdinand Buisson.
Écrit par : Mi_hel Delord l'Insensé sans C | 19 janvier 2011
Les références – qui sont des mails d’avril 2006 - pour Bernard Appy sont à :
[I] Maquis et noyade 1
[II] Maquis et noyade 2
Vous pouvez constater que, dans le document I, Bernard Appy déclare :
«
J'y [dans Buisson] retrouve explicitement le constructivisme
pédagogique et l'apologie de la méthode globale en lecture. Et j'ai
accompagné cette affirmation d'un certain nombre de citations tirées de
La méthode intuitive.
Je note que Michel Delord ne
conteste pas ces citations. Je note également qu'il ne m'explique pas
pourquoi je les aurai comprises de travers. Donc je m'en tiens à ce que
j'ai dit... »
Je lui explique donc, à sa demande, pourquoi il les a comprises de travers.
En particulier , pour montrer que Ferdinand Buisson est un défenseur de la méthode globale , Bernard Appy nous dit :
Pour l'apprentissage de l'écriture, je cite :
"Vous
ne lui ferez pas faire des bâtons, puis des jambages, puis des lettres
; vous le mettrez devant une phrase tout écrite, il l'imitera, la
copiera et apprendra de lui-même à écrire. Et ainsi de tout
l'enseignement."
Notez bien la dernière phrase !
Ce à quoi je réponds - je résume, vous pouvez aller voir la réponse complète dans le fichier II - :
a) En fait
il faut d’abord rétablir « la dernière phrase » que B. Appy a "oublié",
celle qui suit immédiatement dans le texte qu’il cite ( http://michel.delord.free.fr/fb-intuit.pdf , page 4) et que je copie en majuscules
«
Vous ne lui ferez pas faire des bâtons, puis des jambages, puis des
lettres ; vous le mettrez devant une phrase tout écrite, il l'imitera,
la copiera et apprendra de lui-même à écrire. Et ainsi de tout
l'enseignement.
QU'IL Y AIT UNE MANIFESTE
EXAGÉRATION DANS CE PRINCIPE EXPRIMÉ SOUS FORME ABSOLUE, C'EST CE QU'ON
A AUSSI BIEN SENTI EN ALLEMAGNE QU'EN FRANCE ».
Ce qui nuance le propos, c’est le moins que l’on puisse en dire.
b) Mais le plus important n’est pas là mais le fait que Buisson emploie le passé : « c'est ce qu'on a aussi bien senti en Allemagne qu'en France ».
En effet, Bernard Appy
présente toutes les citations qu’il met en avant comme des positions
pédagogiques de F. Buisson et pousse ainsi à croire que la position de
Buisson est de s’opposer à l’idée qu’il faut « faire des bâtons, puis des jambages, puis des lettres » et d’être favorable au fait « de mettre [l’élève] devant une phrase tout écrite [qu’]il imitera,… copiera et [et qu’il] apprendra de lui-même à écrire ».
Il n’en est rien pour deux types de raisons
a)
Ferdinand Buisson était le directeur de l’enseignement primaire et si
la position de Buisson était celle que lui suppose B. Appy, on l’aurait
vu dans les programmes et les IO dont il dirigeait la rédaction : or ce
n’est pas le cas et il y dit explicitement le contraire. […]
b) Dans la
phrase citée ( et dans tout le paragraphe, ce qui est vérifiable )
Buisson ne donne pas sa propre position mais décrit l’histoire du débat
pédagogique en Europe au début du XIXeme siècle ( c’est pour cela que
tout le paragraphe est écrit au passé ). …
Pour vérifier que je déforme
en rien les paroles de B. Appy, il vous suffit de vous reporter aux
fichiers donnés au début du message.
MD
+ + + + +
HAPPY APPY
Date: Wed, 19 Jan 2011 17:43:59 +0100
From: Bernard Appy
To: DELORD
Subject: Con
On me signale que vous m'insultez publiquement sur le blog de Brighelli.
Je vous
conseille donc de m'oublier une fois pour toute. Je n'ai plus de
relations avec vous depuis des années et ne désire en avoir aucune.
Occupez-vous de vos histoires et laissez-moi en dehors.
Quant à
vos insultes, j'exige des excuses publiques. Sinon je me verrai
contraint de défendre mon honneur et ma dignité, et tant pis s'il vous
en cuira. Vos problèmes de santé mentale ne constituent une excuse à
mes yeux.
Aucune salutation.
Bernard APPY
Bien sûr si Bernard Appy trouve que je déforme ses propos, qu’il le dise et je rectifierai immédiatement.
Mais je pense qu’il veut faire disparaître ce qu’il a dit … et qui a eu certaines conséquences au GRIP et aux alentours.
Je suis désolé mais mon principe est que l’on ne peut comprendre le présent que si on le lie au passé.
MD
Écrit par : Mi_hel Delord l'Insensé sans C | 19 janvier 2011
PS : je reviendrai ultérieurement sur les positions de Marc le Bris sur le sujet ( MD, 19 février 2011)