APPEL DES PARENTS
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Savoir
Lire, Ecrire,
Compter, Calculer…
… sont les seuls supports possibles
d’une véritable instruction élémentaire. Ils
constituent le squelette de l'enseignement primaire. Celui-ci ne peut
être construit que sur des progressions pensées, seules
capables d'insuffler la joie d'apprendre et de rendre gratifiants les
efforts des élèves : méthodes alphabétiques
d’écriture/lecture, analyse grammaticale, dictées,
pratique des opérations, problèmes concrets, règle
de trois, exercices nombreux et variés, mémorisation
obligatoire mais intelligente des règles et des automatismes,
etc.. Mais un véritable enseignement primaire est un
enseignement de culture qui ne se limite pas aux rudiments. Sans
être accompagnée d’une initiation raisonnée
aux sciences physique et naturelle, à l’histoire et
à la géographie, aux œuvres
littéraires, l’instruction resterait un socle vide et
muet. Ces matières sont la chair qui donne corps au squelette.
Par exemple, l’appropriation de la lecture facilite grandement
celle des œuvres, l’appropriation des rudiments de
l’arithmétique éclaire les lois de la
physique… En retour, l’assimilation des premiers
éléments de géographie donne un sens à
l’apprentissage des opérations ; sans connaissance de la
grammaire, la lecture d’un poème reste aveugle…
Telles sont les conditions de mise en chantier d’une culture
générale primaire.
Or, les nouveaux programmes se traduisent par des allègements
aussi improvisés que chaotiques atteignant les fondements
même de l’instruction. Ils obligent de nombreux parents
à suppléer aux graves démissions de
l’école soit en payant de leur personne en refaisant le
cours à la maison, soit en payant des cours particuliers.
Aujourd’hui, on estime que le retard moyen des programmes est de près
de deux ans par rapport aux années 1960. Quant au retard
réel des élèves, il est incommensurable ;
dès 1995, Luc Ferry lui-même reconnaissait que nombre
d’étudiants de l’université n’avaient
pas atteint le niveau de troisième (1)
Refus des abc
de la langue française et de l'arithmétique
Paradoxalement, ces allègements inconsidérés
alourdissent les tâches demandées aux
élèves. Les pratiques officielles rendent vains les
efforts des enfants jusqu'à les dégoûter de
l'école. Dans le meilleur des cas, ils acquièrent une
connaissance émiettée, en
gruyère. Ils accumulent des retards qui deviennent
irréversibles.
Comme les parents le constatent de plus en plus souvent, les
élèves peinent à apprendre par cœur et
à exécuter mécaniquement des tâches qu'ils
ne comprennent pas. Pourquoi ? Parce que les instructions officielles
actuelles les leur imposent sans qu'ils puissent en maîtriser les
bases. Les exemples abondent qui montrent que les nouveaux programmes
sont à la fois trop prétentieux et trop modestes :
-
Ils pèchent par simple
bêtise. Par exemple, comment sommer de jeunes
élèves de reconnaître et apprendre par cœur
des listes de mots sans qu’ils connaissent les lettres de
l’alphabet ? Les
méthodes
dites
fonctionnelles ou
intégratives en vogue n'ont de méthodes
d'apprentissage de la lecture que le nom. Nos enfants sont
devenus les cobayes livrés aux délires d’apprentis
sorciers.
-
Ils pèchent par
véritable ignorance. Par exemple, comment contraindre de
jeunes élèves à acquérir
a priori le
sens des opérations sans
apprendre d’abord et en même temps à les poser et
à les effectuer ? N’entend-on pas souvent les enfants dire
: « J’ai compris, mais je ne sais pas faire » ?
-
Ils pèchent par folle
prétention. Comment espérer aborder avec
succès le début de l'enseignement de la grammaire
à partir d'une terminologie provenant de la "grammaire
structuraliste" alors qu’il est si simple de partir de la
traditionnelle et efficace grammaire de phrase : nom, sujet, verbe,
compléments..? "Maman, pourquoi dit-on que Paul est le
groupe sujet dans "Paul mange son
dessert" ? Dans un groupe, il doit y avoir plusieurs personnes"
-
Ils pèchent par folie des
grandeurs. Comment peut-on prétendre
initier
des élèves de maternelle à la philosophie !!!
alors qu’ils ne maîtrisent pas encore, ni
l’observation, ni la langue, ni la grammaire ? Ne confond-on pas
sérieux et esbroufe ?
Comment s’étonner alors que nombre d’entre eux
soient perdus, incapables d'écrire, de calculer, de raisonner,
et cela à tous les niveaux de l’enseignement (primaire,
collège, lycée, études supérieures). Toutes
ces aberrations pénalisent d’abord les enfants de milieux
défavorisés.
Pour contrer cet état de fait le GRIP - Groupe
de Réflexion Interdisciplinaire sur les Programmes - a proposé
en juin 2005 à la DESCO - Direction de l'Enseignement SColaire - la mise en place
d'un réseau d'écoles primaires suivant les
préconisations SLECC - Savoir Lire Ecrire Compter Calculer - dont vous
trouverez l'adresse du descriptif à la fin de ce texte.
Dans le
même temps, le HCE connaît de très graves turbulences
Un Haut Conseil de l’Education (HCE) a
été créé par le gouvernement en octobre
2005. Il a pour mission de préconiser les futurs programmes
d’enseignement. Nommé récemment par le
Président de la République pour une période de six
ans, Laurent Lafforgue, mathématicien, médaille Fields
2002 (équivalent du Prix Nobel), en est le seul membre à
s’être clairement prononcé publiquement pour
une véritable instruction telle que nous l'avons
esquissée. Avant la première réunion du HCE, dans
un courriel
adressé exclusivement à ses membres, il a lancé un
cri d’alarme salutaire pour dénoncer le désastre
scolaire en proposant des pistes de redressement, en
n’hésitant pas à relever les responsabilités
de tout niveau, depuis les délires des concepteurs de programmes
jusqu'à l’autoritarisme d’inspecteurs chargés
par la hiérarchie de les faire appliquer contre vents et
marées, quitte à sanctionner sévèrement les
enseignants qui osent braver leurs diktats. Adversaires farouches du
pluralisme, ses opposants ont organisé une fuite du courriel
confidentiel dans les services du ministère pour le forcer
à la démission
; celle-ci est effective depuis le 18 novembre 2005. Le 22 novembre,
Laurent Lafforgue
a déclaré : « Je continuerai à
soutenir SLECC et à lutter aux côtés des
défenseurs de l'école exactement comme avant.
»
Oui,
il est possible de combattre cette
catastrophe,
mais
que faire pour commencer ?
Pour montrer notre opposition aux programmes actuels du
primaire,
avec
Laurent Lafforgue, deux autres médailles
Fields et
de
nombreuses personnalités françaises et
internationales,
signez
la pétition contre les programmes
2002 !
Signature
électronique http://www.sauv.net/prim.php
Pour
-
défendre la position de Laurent Lafforgue sur
l’école
- soutenir
les enseignants qui tentent de
donner une véritable instruction à nos
enfants
malgré
les directives centrales et la pression des
inspections
- exiger
la présence de défenseurs de l'instruction publique
au
sein du Haut Conseil de l'Education (HCE)
-
Soutenir SLECC Savoir Lire
Ecrire Compter Calculer
SIGNEZ CET APPEL
DES PARENTS !
Parents,
parlez-en autour de vous,
Signez et faites signer l’Appel des
Parents !
Signature
électronique
Suite à un
délai consacré à des essais techniques, cette
pétition ne sera lancée qu'à partir du Jeudi 5
janvier 2006
http://reseauslecc.free.fr/article.php3?id_article=5
Signature
papier
AppelSLECC
321 rue de
l'Eau Vive
F-04100 Manosque
Pour
en savoir plus :
Pour suivre
l'affaire
Lafforgue
La page de
Laurent Lafforgue à l'IHES
Communiquéde
presse du 27 novembre 2005
Dernières
nouvelles
Pour
suivre l'évolution du projet SLECC
Contribution
pour le Grand Débat : SLECC (Janvier
2004)
Premiers
éléments : projet pour la DESCO de Juin 2005
Groupe de Réflexion Interdisciplinaire sur les Programmes ( GRIP)
Site
SLECC ( A venir)
Contact
: appelslecc[.nospam.]gmail.com (Remplacer
[.nospam.] par @ )
Notes
(1) "Tous les
universitaires le savent, notamment dans les départements de
lettres et de sciences humaines : nos étudiants, trop souvent,
n'ont que des repères culturels extrêmement flous et
incohérents, sans que cette faiblesse dans leur propre domaine
soit compensée par une bonne connaissance des sciences, des arts
ou des langues. C'est cela qui m'inquiète, en effet, au plus
haut point, car j'éprouve le sentiment que nous aurions pu, pour
ces adolescents, faire beaucoup plus et mieux. Notre projet d'un
« socle commun de connaissances et de compétences »
à transmettre en fin de collège vaudrait, presque tel
quel, pour la fin de deuxième année universitaire."
Luc Ferry, Motifs d'espérer,
motifs d'entreprendre, commentaire sur le
rapport du CNP de 1995 Qu'apprendre
au
collège ?
Le débat, n°87, novembre/décembre 1995, page 178.
(2) La nouvelle paraît
impossible,
mais non, le Café
Pédagogique nous le dit :
Édition du 24-06-2004
- François Jarraud -
- A la Une : La philo en
maternelle
Le site Pratiques philo publie trois nouveaux articles d'Alain Delsol
sur la philosophie maternelle. Ils analysent la pratique de l'atelier
philosophique et particulièrement les rôles des
élèves.
http://pratiquesphilo.free.fr/contribu/c
ontrib129.htm
http://pratiquesphilo.free.fr/contribu/c
ontrib127.htm
http://pratiquesphilo.free.fr/contribu/c
ontrib125.htm
Le Parisien du 10 juin 2004 s'est fait l'écho du
développement de la philosophie au primaire ce qui
témoigne de l'intérêt du public.